Après la musique venue du froid avec Sibelius, nous restons en pays nordiques avec la Norvège, la Suède et le Danemark. Parmi les trois compositeurs représentés ci-dessus, le plus connu est le Norvégien Edvard Grieg, né le 15 juin 1943 à Bergen et mort le 4 septembre 1907 dans la même ville. En France il est surtout connu pour Peer Gynt et son concerto pour piano.
C’est l’écrivain Ibsen qui demande à Grieg d’écrire une musique d’accompagnement pour sa pièce Peer Gynt. La première représentation de l’œuvre est donnée le 24 février 1876. Par la suite, Grieg va en extraire des morceaux qui vont constituer les suites que nous connaissons. Cependant l’extrait de Peer Gynt que je vous propose est un peu plus complet :
L’œuvre originelle de Peer Gynt comporte plusieurs pièces chantées que je vais vous présenter : La caverne du roi de la montagne (Grieg lui-même disait qu’il ne pouvait pas sentir ce morceau !), La danse arabe et La chanson de Solveig. Cette dernière pièce est chantée par une femme belle comme un cœur avec une voix d’ange (pardon, Alice Coffin). Difficile de rester insensible !
« L’hiver et le printemps passeront peut-être tous les deux,
Et l’été prochain aussi, voire toute l’année.
Mais tu viendras quand même, j’en suis certaine.J’attendrai encore ici, car j’en ai fait la promesse.
Autre œuvre essentielle de Grieg, son Concerto pour piano en la mineur. Il a été écrit en 1868 alors que le compositeur était au Danemark. Il est souvent comparé au concerto de Schumann. Les tonalités sont identiques et les deux introductions commencent par une descente en accords du piano. Grieg lui-même avait entendu l’œuvre de Schumann en 1858, à Leipzig. C’est la veuve du compositeur, Clara qui tenait la partie de piano. Le concerto de Grieg est créé à Copenhague le 3 avril 1869. La création en Norvège se fera 7 août 1869.
Sur YouTube, les versions du concerto de manquent pas, il a fallu faire un choix : il s’est porté sur la version de Khatia Buniatisvili, la pulpeuse pianiste géorgienne. L’orchestre du Capitole de Toulouse est placé sous la direction du chef russe Tugan Sokhiev. Comme Gergiev et d’autres il a été contraint à la démission le 6 mars dernier car la mairie de Toulouse avait exigé que le chef clarifie ses positions sur la guerre en Ukraine. Les membres de l’orchestre ont toutefois apporté leur soutien à Sokhiev.
On en termine avec Grieg et ses Danses norvégiennes, écrites en 1896 pour piano à quatre mains et orchestrées par le compositeur en 1898. Elles sont au nombre de quatre, vous trouverez le détail dans les commentaires sous la version de l’Orchestre de Francfort dirigé par le sympathique chef Paavo Järvi, je suis certain que vous connaissez au moins une des danses !
ATTENTION, GRETA, JE DÉBARQUE ! Difficile de passer en Suède sans venir te faire un petit coucou ! Bon je l’admets, c’est plus ton million de dollars que ta personne qui m’intéresse…mais je m’égare, restons dans le domaine musical. Peu de compositeurs Suédois connus, j’ai choisi cependant La rhapsodie suédoise numéro 1 d’Hugo Alfvén né le premier mai 1872 à Stockholm et mort le 8 mai 1960 à Falun (Suède). J’ai opté pour une version avec une image fixe. Bizarrement, je connaissais le thème d’introduction, et vous ?
INTERMÈDE : vous n’êtes pas obligés de visionner les quatre liens suivants, ne présentant que peu de rapport avec le sujet qui nous occupe ! Oui mais comment me rendre de la Suède au Danemark sans m’attirer les foudres de Greta ? En prenant le train à la gare de Malmö j’arrive en un peu plus de 30 minutes à Copenhague, grâce un pont suivi d’un tunnel, ce dernier ayant nécessité la construction d’une île artificielle. Les personnes qui ont vu la série The Bridge savent de quoi je parle. Alors prenons le train mais pas comme passager, comme conducteur ! À 10’13 » la frontière entre les deux pays est matérialisée par deux drapeaux peints sur les piliers du pont qui soutiennent l’autoroute au-dessus de la voie ferrée :
(Si cela vous intéresse, j’ai ajouté en annexe trois liens expliquant la genèse et la construction de cette réalisation titanesque).
On termine avec l’enfant du pays, Hans-Christian Lumbye né le 2 mai 1810 à Copenhague et décédé le 27 mars 1874 dans la même ville. Son Galop du champagne clôture systématiquement les concerts du Nouvel An de Copenhague.
ANNEXE :
Voici les liens concernant la construction du pont/tunnel de l’Øresund :
Et maintenant le flash mob avec Verdi, des extraits du Trou Noir, euh le Trouvère (je n’arrive jamais à me rappeler la couleur !) :
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J’ai commencé par le dessert, le flash mob, en cherchant (pas bien longtemps) où il avait été tourné.
Bravo et merci pour ce voyage !
Encore une fois mille mercis cher Filoxe pour cet inestimable cadeau qui nous réconcilie avec le monde, et nous rappelle qu’il faut avoir foi en l’homme, capable d’une telle perfection.
Cerise sur le gâteau je découvre des compositeurs et/ou morceaux inconnus, comme ce fabuleux Galop de Lumbye ; une petite mention en passant à Sovleig et, comme d’habitude, l’âme d’enfant conservée en moi s’émeut devant le flash mob… et du Verdi en sus ! Dieu que le week-end commence bien !