Barjols, le village aux 28 fontaines et 14 lavoirs…et autres (partie 1 sur 2)

BARJOLS, LE VILLAGE AUX MULTIPLES

FONTAINES ET LAVOIRS…ET AUTRES

Parti 1 sur 2

Où se situe Barjols ? Comme d’hab, une bonne petite carte vaut mieux qu’une longue description :

Barjols est situé au cœur de la Provence Verte. Celle dernière, bordée par la montagne de la Sainte-Victoire à l’ouest (les afficionados de Cézanne seront contents) et arrosée par le fleuve Argens fut longtemps appelée le « château d’eau » du Var. En effet, cette région du Var a un climat plus humide et pluvieux, toutes proportions gardées car nous sommes dans le midi. Mais suffisamment pour en faire une région très verte par une nature abondante que l’on ne retrouve nulle part ailleurs dans cette région.

Ainsi, notre Barjols chéri, est au cœur de la Provence Verte à une encablure du Parc Naturel Régional du Verdon et la Méditerranée, appelée la Grande Bleue comme tu le sais, petite coquine. Il est au cœur d’une vaste forêt de chênes verts et dans le creux d’un cirque de collines. Son nom Barjols signifie d’ailleurs « jolies montagnes » en provençal. C’est l’un des plus beaux villages de Provence ! Bon, je rigole car, à chaque article d’un village, on dit toujours que c’est l’un des plus beaux…

HISTOIRE DU VILLAGE

Au Moyen-Âge, les templiers possèdent un établissement romain (qui avaient envahi le secteur, of course) connu alors sous le nom de Chemin ou Bastide de Fontanis. Puis, il est devenu au XIVème siècle la résidence des Comtes de Provence qui ont fortement marqués l’histoire de cette région. Ensuite, la région a été dévasté par les épidémies de peste, puis par les guerres de Religion. Peu avant la Révolution française, l’agitation monte, la très mauvaise récolte de 1788 et l’hiver 1788-1789 très froid, aidant. Les oppositions politiques de classe commencent à provoquer des agitations. Une émeute se produit à Barjols. Mais la prise de la Bastille et la Grande peur détournent les agitations à Barjols qui se calment.

Le XIXème siècle marque l’explosion économique de Barjols. Le village devient la capitale française du cuir avec ses 24 tanneries et ses 19 moulins à tan. (peaux de moutons puis de vaches). Barjols est inondé de soleil, bien entendu, mais aussi de sources nombreuses. Cette eau omniprésente est due à la présence de quatre cours d’eau : l’Argens, le Fauvery, l’Eau Salée et le ruisseau des Écrevisses. On surnomme Barjols le « Tivoli de la Provence » (Tivoli est une ville d’Italie, près de Rome, connue pour l’abondance de ses eaux, notamment thermales). C’est pourquoi l’industrie Barjolaise est liée, depuis le XVIIIème siècle, à la tannerie. Et c’est aussi pourquoi, pour leur confort, les Barjolais ont construit de nombreux fontaines et lavoirs.

La première tannerie fut installée en 1608 par Jean-Baptiste Vaillant, et resta en activité jusqu’en 1981, toujours dans la même famille. Ces grands bâtiments servent aujourd’hui de résidences à une importante communauté d’artistes. Le village actuel est parsemé d’une multitude impressionnante de fontaines et lavoirs tous aussi originaux les uns que les autres. Il existe 28 fontaines et 14 lavoirs !

Si Barjols est essentiellement connu pour ses fontaines et ses lavoirs, il présente encore bien d’autres particularités très originales. Nous allons voir tout cela maintenant. À l’attaque.

FONTAINES ET LAVOIRS

Alors, oui, bien sûr, je ne vais pas te les décrire toutes et tous les uns après les autres. Je ne t’en donne que quelques-unes. À toi, le jour où tu passeras dans la région, de faire un détour sur Barjols pour toutes les voir. Il y a un circuit d’établi que tu pourras suivre. L’office de tourisme (boulevard Grisolle) te remettra un plan avec une sélection des 19 plus belles fontaines et lavoirs du village. En voici quelques-unes.

Quelques précisions : la fontaine centrale avec sa vasque en forme de coquillage existait déjà en 1922, quand le sculpteur barjolais Jules Récubert entreprit la construction du monument aux morts qui l’encadre. Les 83 poilus disparus étaient de vrais barjolais et le sculpteur, qui les connaissaient personnellement, a représenté leurs vrais visages.

On peut y lire à gauche la joie sur les visages de ceux qui partaient au front, et à droite la grande tristesse et le désespoir, de ceux qui en revenaient.

Cette fontaine-monument aux morts se trouve sur la place Victor Hugo.

On s’arrête là pour les fontaines ? T’en redemandes ? Bon, aller, une petite dernière pour la route, parce que c’est toi…

Et pour finir sur ces magnifiques fontaines, un petit film vidéo :

Bon, il y a encore beaucoup d’autres fontaines et lavoirs à Barjols. Tu les découvriras quand tu y passeras !

Nous, par contre, on va passer à une autre particularité de Barjols. Mais ce sera dans la deuxième et dernière partie.

 1,109 total views,  2 views today

image_pdf

7 Commentaires

  1. Merci pour ce magnifique village Varois connu, depuis des lustres, pour ses tanneries.

    • « …connu, depuis des lustres, pour ses tanneries ».
      Ne rate pas la deuxième partie jeudi prochain…

  2. Ah Cachou; voilà que tu me rajeunis de presque 20 ans; je suis arrivé à Barjols en 2002 après que Marie-Pierre qui était Principal de Collège en Isère demanda sa mutation pour le Sud car nous avions un pied à terre « flottant » au port de la Favière de Bormes.
    Nous y sommes restés 5 ans et, ayant pris ma retraite cette époque, j’ai pu vaquer de çi de là.
    J’en garde de supers souvenirs que je réévoquerais après ta suite dont je me doute de ce qu’elle sera.
    Les bois de Barjols; les kgs et kgs de pieds de mouton, les olives…..mais aussi des hivers rigoureux auxquels venant de l’Isère nous ne nous attendions pas.
    Le curé de Barjols..noir de noir qui prêchait avec ce merveilleux accent afffricain.
    etc..etc…
    J’attends Cachou la suite avec impatience et…peut-être t’apprendrais-je quelque chose que peu connaisse.
    En tous cas c’est très bien de faire connaitre ce lieu où  » l’argent » coulait à flot!!!

    • Je suis ravie j’attends après le volet 2 que tu nous écrives un article pas seulement un commentaire 😉

    • Quelle bonne surprise à te lire Moktar !
      J’ignorais complètement que tu avais habité à Barjols en 2002 ! Tu connais alors Barjols encore bien mieux que moi évidemment. Tu avais donc une embarcation au Port de Bormes – La Favière. Tu connais alors aussi très bien Borne-les-Mimosas, le village où Georges Pompidou aimait venir pour se reposer.
      Oui, parlant de Barjols, une fois les fontaines et lavoirs décrits, tu sais bien quel seront les axes essentiels de la seconde partie.
      Ta description de Barjols en parlant de bois, de pieds de moutons, d’olives, mais aussi du temps pas toujours clément, de son curé, est tout à fait émouvante.

      Et je partage totalement l’avis de Christine : pourquoi pas un article abordant tous ces côtés chaleur, plaisirs, traditions, temps qui passe, et petites choses de Barjols ? On se régalerait…
       
      Enfin ça ou un autre sujet bien évidemment…

      Et quand tu écris : « (…) peut-être t’apprendrais-je quelque chose que peu connaisse ? », moi je te dis, que ce n’est pas « peut-être », mais que c’est « sur » !

  3. Merci pour ce voyage rafraîchissant ! Sublime! Continuez à nous enchanter!

Les commentaires sont fermés.