Le Peuple Français reconnoît l’Être Suprême et l’immortalité de l’Âme ». C’est ce qui figure sur le tympan de la cathédrale de Clermont-Ferrand, initié par Robespierre et ses sbires vers 1793-1794, qui voulaient imposer le « Culte de l’Être Suprême et de la Raison ».
Déjà à l’époque on lui faisait dire ce qu’on voulait, au peuple, sans lui avoir demandé son avis. Déjà un État violent imposait sa dictature à toute une nation. Ils font des révolutions, ils abattent des tyrans, et la première chose qu’ils font, c’est de se choisir des chefs qui deviennent les prochains tyrans. Et déjà cette pseudo-révolution n’en avait rien à foutre, du peuple. Ne perdons jamais de vue qu’il n’existe aucun homme providentiel, et que ceux qui arrivent au pouvoir nous doivent des comptes, à quelque niveau que ce soit. Un véritable homme d’État n’est pas un despote. Sauf que pas grand monde n’est là pour leur demander « Qui t’a fait roi ? » et donc pour les gouvernants tentés par l’abus du pouvoir qu’ils ont obtenu, abus auquel ils cèdent, c’est « qui ne dit mot consent ». Et en ce moment, il consent beaucoup, ce peuple auquel on peut faire subir l’impensable sans qu’il ne réagisse pour autant. La grenouille qui cuit !
Aujourd’hui, s’il existe des lanceurs d’alertes et des initiatives éparpillées pour lutter contre une dictature à laquelle ce serait lui trouver encore des excuses que de la qualifier de « sanitaire », Florian Philippot est le seul homme politique français connu qui lutte âprement avec ses troupes, Les Patriotes, et toutes les bonnes volontés, contre ce totalitarisme. Il est le seul qui soit à rebours de la pensée dominante des oligarques et des idiots utiles de l’opposition contrôlée et muselée telle que celle qu’incarne Mélenchon. Il le fait avec courage et talent, ce qui ne nous empêchera pas d’exercer un droit de regard sur sa politique si le destin lui accorde plus tard un rôle de décision pour le pays, ce qui serait, avouons-le, bon signe, et sainement démocratique.
Ce samedi 6 mars, je prends le train pour me rendre au rassemblement des Patriotes de Clermont-Ferrand, place de Jaude. En sortant de la gare, je me dépêche d’enlever ma muselière portée juste sur le menton (hors intervention pour le contrôle de mon billet) pendant un trajet pourtant court, mais que voulez-vous, je ne supporte pas cette saloperie de bâillon.
Je n’étais pas venu dans la capitale auvergnate depuis des années et tout de suite me reviennent les paroles du sénateur RN Stéphane Ravier en octobre 2019, à l’occasion d’un débat sur l’immigration :« je ne crois pas à la théorie du Grand Remplacement, en revanche, je suis convaincu de sa réalité ».
Et de fait, ce que j’ai sous les yeux, c’est bel et bien une vitrine de ce Grand Remplacement. Au téléphone, ça parle toutes les langues, en particulier des personnes originaires de toutes les Afriques ! Les Français blancs sont réellement une minorité.
Ça s’arrangera légèrement en centre-ville, avec des jeunes filles que l’on devine très jolies, très courtement vêtues en raison du beau temps, et ayant fait de leurs muselières un accessoire de mode. Quelle horreur : l’esclavage design ! Je me dirai qu’il faut qu’elles profitent des rayons du soleil et fassent le plein de vitamines D tant qu’il est temps, car un jour c’est peut-être la burqa qui masquera leur visage et une lourde étoffe noire qui couvrira leurs jolies jambes. Certaines sont accompagnées de jeunes Africains que la générosité associative a doté de téléphones mobiles dernier cri et de chaussures de sport de marques. Cela n’empêche pas ces pauvres réfugiés climatiques de traiter entre eux ces jeunes filles de « putanègues », mais pour ne pas faire de la peine à ces ingénues, on ne le leur dira pas. Allons, voilà que je fais encore mon mauvais esprit !
Revenons à la gare. En face, devant le bar-tabac Le Château Rouge, à l’angle de l’avenue Charras et de l’avenue de l’Union soviétique, des traînards à chien discutent bruyamment. Il est dix heures du matin mais l’un deux est déjà ivre. Ici ce n’est pas seulement la tour de Babel, c’est aussi la cour des Miracles.
Je remonte l’avenue Charras pour rejoindre la place de Jaude : kebabs, épiceries arabes, une petite agence du Crédit agricole qui, lorsqu’elle est fermée au public, est jonchée de cannettes, de mégots et de cartons de pizzas. Plus loin, des déménageurs ressemblant comme des frères au chanteur Médine s’affairent et discutent avec une dame qui, pour être élégante, n’en est pas moins voilée.
J’ai le temps, je flâne, le rassemblement n’est prévu qu’à 13 h 30. Rue du Port, j’admire de magnifiques guitares Gibson exposées dans la vitrine d’un magasin de musique. Je croise un type que je connais un peu, musicien, et qui vit dans la même ville que moi. Lui non plus ne vient pas souvent à Clermont. On papote un peu, lui aussi s’est étonné de ne voir que des masqués sur son trajet. Il est vrai que chez nous, le maire avait manifesté l’intention d’imposer la muselière à l’extérieur mais ne l’a pas fait, ou du moins pas encore. Jusqu’à présent j’ai marché visage à l’air dans les rues de Clermont sans encombre et sans même un regard réprobateur des passants ; je lui confirme avoir vu place Delille un panneau indiquant cette obligation en application d’un arrêté préfectoral du 13 août 2020.
Je visite un moment la belle cathédrale gothique Notre-Dame-de-l’Assomption et je fais un peu de lèche-vitrines dans les rues autour de la place de Jaude. Sans bar, sans toute cette vie, sans toute cette joie et cette effervescence qui n’est plus qu’un souvenir nostalgique. Déjà, à la campagne, à quelques semaines du printemps, un village sans son café et ses habitués, c’est triste, mais dans une ville comme Clermont-Ferrand… Le centre Jaude, avec ses boutiques et ses cinémas fermés, est particulièrement sinistre ; je n’y reste que le temps de faire ce sombre constat. Et il me vient une réflexion d’ordre pratique : nous, on peut trouver un coin tranquille, un arbre à l’écart dans un square pour se soulager discrètement, mais les femmes, comment font-elles, sans un troquet ouvert pour faire une pause pipi ou une petite retouche de maquillage ? Car je n’ai pas vu non plus d’édicule publique. C’est l’argument que j’avancerai l’après-midi, pendant le rassemblement, à un gars qui s’étonnera de ne voir parmi nous qu’une minorité de représentantes du sexe opposé.
Après avoir dégoté un sandwich et un café, je me suis posé sur un banc public pour bouquiner un peu, un bouquin sur la PNL, en attendant le début de la manifestation. Pas loin de la statue de Vercingétorix, des jeunes représentant une association qui organise des fêtes techno quand c’est autorisé ont monté un stand. Ils ne sont pas antipathiques, ce qui ne les empêchera pas de nous décrire comme des fachos, comme je l’entendrai à un moment d’une oreille distraite. Mais bon, pardonnez-leur car ils ne savent pas ce qu’ils disent.
Un septuagénaire au beaux cheveux blancs, Gérard, d’une élégance un peu vieille France, blouson de cuir noir sur chemise blanche, cravate bien nouée et gilet, pantalon de treillis et chaussures montantes, est arrivé avec quelques-uns. Il porte des pancartes « Non à la dictature sanitaire », « Non à l’obligation vaccinale », « Liberté Frexit R.i.c. » et les confie à quelques-uns d’entre nous. Je prendrai quelques photos. Une douzaine de policiers se sont installés. Ils ne nous embêteront pas particulièrement. Le rassemblement se passera sans heurts, c’est seulement à la fin qu’ils feront passer le mot de mettre le masque, ce que nous ferons bien à contrecoeur le temps qu’ils s’éloignent. 135 euros, pour certains, c’est tout de même des courses ou une partie du loyer. Un jeune type sera retenu, qui ne devait pas avoir de masque sur lui, je ne saurai pas s’il a écopé d’une amende. Il discutera longtemps avec les flics dont il faut reconnaître qu’ils n’étaient pas spécialement agressifs. Il faut dire que nous n’étions qu’une petite quarantaine, ceci explique peut-être cela.
Néanmoins, c’est la première fois que je rejoins une manifestation des Patriotes et il semblerait que les samedis précédents, ils étaient encore moins nombreux. Je demande à un gars dans les quarante ans – un camionneur qui ne trouve plus guère de boulot en ce moment – si une sono n’attirerait pas un peu plus de monde. Mais il me dit que nous n’avons pas l’autorisation. Déjà, la Mairie voulait faire interdire la manifestation, mais la Préfecture en a tout de même décidé autrement. Donc décevant mais malgré tout encourageant. Il faut bien se nourrir d’espoir, de toute façon on n’a pas le choix. Gérard prononcera quelques mots pour ensuite donner la parole à Steven, le référent Les Patriotes du Puy de Dôme. Je ne voudrais pas trahir son discours en essayant de le transposer, il est bien entendu question de l’Europe, de Macron et des atteintes à nos libertés. Mais il vient galvaniser la petite troupe, qui tout en ne se décourageant pas, n’en déplore pas moins l’apathie de nos concitoyens. Quatre garçons sont venus avec un drapeau tricolore, et l’un d’eux aussi prononce un petit message et ironise sur les séances de psy que le gouvernement, pompier pyromane, offre « généreusement » à ces étudiants dont le nombre à faire des dépressions ou à se suicider a doublé. Ça fait du bien de voir des jeunes participer au mouvement, ils ne sont donc pas définitivement perdus.
Ensuite, par petits groupes, nous faisons connaissance : il y a là des gens de tous horizons et milieux sociaux. Et venus de bords politiques très divers. Des déçus de la gauche aussi. Comment pourrait-il en être autrement : la gauche ne sait faire qu’une chose, trahir le peuple. On parle des médias, Jean-Jacques Bourdin en prend pour son grade. Et l’odieux Laurent Alexandre. Certains suivent des lanceurs d’alerte comme Crèvecoeur. On parle des derniers articles de Pierre Cassen, de Christine Tasin, des quelques articles que j’ai pu publier sur Riposte Laïque, des vidéos de Florian Philippot et de ses débats. On évoque la volonté du pouvoir de dissoudre Génération Identitaire et bien sûr des nombreuses atteintes à la liberté d’expression et d’opinion que nous subissons. Et de la folie de Macron, de ses discours hallucinés, de son homosexualité refoulée. Et puis de celle que bichonne Attali, le Mazarin-mercenaire qui parlait à l’oreille des puissants. Oui, vous savez, cette fameuse femme que notre Cassandre nationale, le king de la prédiction autoréalisatrice évoquait, qu’il est peut-être en train de biberonner en ce moment pour la lancer à la succession de Macron Le Petit, Audrey Tcherkoff. On évoque les zones de non-droit, comme celle d’où je viens, que le rassemblement familial à l’œuvre a transfiguré, une cité ouvrière populaire devenue une enclave africaine. J’évoque mon déménagement prochain, un peu retardé par cette crise organisée, et mon imminent « retour en France ». Conversation intéressante ensuite avec un ancien du GUD et de l’Action Française, un type qui vient de Marseille, il a travaillé avec Gaudin, semble- t-il. Je ne partage pas une bonne partie de ses convictions, néanmoins cela reste courtois.
La petite troupe se sépare, il est convenu de se revoir, et en particulier à Paris le 20 mars. On organisera des covoiturage. Il a aussi été question de se rassembler dès que possible pour faire mieux connaissance et élaborer des projets. Je suis content d’être venu même si j’avais espéré plus de monde sans y croire vraiment.
Et je me prends à espérer aussi, malgré tout, malgré les égos et les différences, en une convergence de la lutte entre opposants à cette fausse pandémie planifiée, cette monstrueuse opération d’ingénierie sociale, cette préparation d’une dictature qui fait la synthèse de toutes les autres, d’un monde de science-fiction qu’Orwell ou Huxley n’auraient peut-être pas imaginé devenir une réalité. Et à Dieu ne plaise ! Bien sûr, des oppositions radicales existent. Des antagonismes et des conceptions extrêmement divergentes. Mais l’union la plus large des forces de résistance ne serait pas un luxe. Il sera temps ensuite de s’invectiver, de marteler ses convictions. C’est aussi cela, la démocratie. Et j’ai le droit de le penser. Tout simplement parce que pour l’instant j’ai encore le droit de penser.
Sauf que dans pas longtemps, ce droit-là n’existera plus si on les laisse faire. Et qu’on ne s’engueulera plus à cause de nos idées, puisqu’il n’y aura plus que l’autorisation d’avoir celles qu’on nous ordonnera d’avoir.
Et c’est pour ça qu’on restera debout et qu’on se battra. Ils nous enlèvent la liberté, ils détruisent les nations, l’éducation, la famille, la jeunesse, ils détruisent la santé des gens, l’économie, essaient de priver l’humanité de tout ce qui fait son essence : s’aimer, se serrer la main, se réunir, parler, fonder une famille, voir ses vieux, et voudraient aussi détruire l’espoir.
Ils me font penser à ce vieux film, Les Visiteurs du Soir, où Jules Berry, incarnant le Diable, enrage de constater que bien qu’il les ait transformés en pierre, les cœurs de deux amoureux enlacés dans une dernière étreinte (Arletty et Alain Cuny) continuent de battre à l’unisson.
Notre cœur bat encore, Macron !
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