Halal à la cantine : « J’ai pas quitté un pays de misère et de folie religieuse pour le recréer ici » par Philippe Le Routier

RR autocollant halal2Ils me les brisent avec leur halal !

Déjà, étant de la dass jusqu’à 9 ans, pour moi ce fut cantine matin, midi, et soir sept jours sur sept !
Et faire le difficile ça revenait à faire carême, si j’ose dire, puisque dans ces années là… Et bien c’était repas unique, que ce soit à la dass ou à l’école, la commune n’aurait jamais eu le budget pour faire des repas différenciés.

Autre chose, j’ai grandi en Alsace, la loi 1905 ne s’y applique pas… On pourrait donc s’attendre à ce que ce soit poisson chaque vendredi.
Et bien, toujours pas… Et toujours pour la même raison, c’est que le maire était quelqu’un de logique, pour lui, tant que le repas était équilibré -il était aussi médecin généraliste- il n’y avait pas à chercher midi à quatorze heures, l’essentiel étant que les enfants aient à manger.

Me souviens aussi de Youssef et Fatima, faux jumeaux mais issus de parents musulmans.
Pour eux, c’était cantine scolaire uniquement, leurs parents travaillaient, pas d’autre solution, ils n’ont jamais demandé de halal !

Et je peux aller encore plus loin !
C’est que les parents de ces deux copains de classe, ils ont fait partie des nombreuses familles de vacances que j’ai eu -bon, c’était le même village, mais c’était, provisoirement plus la dass- ben, ils mangeaient de tout. Knacks, choucroute, tartes flambée… Et, en Alsace le porc est très présent dans la gastronomie.

Puis, j’ai été placé, dans le même village, j’ai donc grandi sans perdre de vue mes deux camarades. Et vers 13 ans j’ai appris que, en islam il y avait des interdits alimentaires, j’ai posé la question à monsieur El K (laissons leur leur anonymat) pourquoi lui et sa famille ne les respectaient pas…
Sa réponse fut simple,
« j’ai pas quitté un pays de misère et de folie religieuse pour le recréer ici »

C’est « étrange » mais c’est à ça que ressemble l’intégration pour moi.

Les esprits chagrin pourraient reprocher le prénom de leurs enfants, ils en ont eu cinq en tout.
Mais, déjà c’était une première génération, c’est pas évident de couper tout les ponts avec ses racines je pense.
Mais (encore) s’ils ne l’ont pas fait net…
… Ils ont fini par le faire !

Il n’y a plus un musulman dans cette famille, et, là je sors un peu du cadre, j’ai été baptisé très tard, faire mon catéchisme et ma confirmation c’était mon choix.
Qui ai je retrouvé pendant que je préparé cela ?
Monsieur El K… Devenu protestant avant moi, il a même été mon parrain de baptêmes !

Aujourd’hui, certains de leurs enfants, trois sont plus vieux que moi, sont devenus parents à leur tour…

… Aucun de leurs mômes ne porte un prénom arabo-musulman !

Et c’est LÀ que le mélange peut réussir !
Parce que ces mômes n’ont pas la tête pleine de sourates.
Parce que ces mômes, qui mangent aussi à la cantine n’ont pas cet interdit stupide qui les séparerait de fait des Français de souche.

Pour résumer, les grands parents étaient immigrés et musulmans au départ.
Mais c’étaient surtout des gens intelligents, travailleurs et courageux.
Deux générations plus tard, pour moi ils ont fait souche, une souche encore petite parce que la pousse est jeune… Mais les racines plongent de plus en plus dans notre belle terre de France.

Et qu’on ne vienne pas me dire que ce fut plus simple pour eux parce qu’ils vivaient dans un village et non pas dans ce que valls nomme des ghettos… Parce que ce serait faux !

Je pense même qu’être la seule famille arabo-mususlane d’un village de 1700 habitants à l’époque devait être un putain de handicap, surtout, que si les parents parlaient correctement français (avec un accent mais c’est tout) ils avaient tout de même commis l’erreur de venir vivre dans une région ou le dialecte local était encore très présent…
… Et bien, ça aussi il l’ont appris !
D’ailleurs, j’adore mon parrain, mais faut admettre que parler alsacien avec l’accent tunisien, c’est au moins aussi comique que quand moi, l’alsacien, je me tente désormais au picard… Ça fait sourire tout le monde, mais il n’y a rien de méchant dans ces sourires, car les gens voient au moins qu’on fait l’effort et, généralement ils apprécient la chose.

En fait, voici sept ans, quand je suis arrivé en Picardie parce-que ma belle-mère avait besoin de nous… Et à ce moment c’était MOI monsieur El K…
J’étais « l’alsacien », parfois même « le boche » (accent oblige) mais j’ai suivi l’exemple de mon parrain (et l’éducation de mes parents adoptifs) si je pouvais rendre service, je le faisais toujours, et si je ne suis pas le type le plus intelligent du monde, je suis TRÈS bricoleur.

Aujourd’hui je suis toujours « l’alsacien », ou, « le Légionnaire » mais je suis tellement apprécié qu’on m’a déjà demandé de faire partie d’une liste municipale.

S’intégrer ailleurs que là où l’on a grandi ça n’a rien de dur…
… Faut juste se dire que PERSONNE NE NOUS A DEMANDÉ DE VENIR, et s’adapter !

Il n’y a pas de schnaps en Picardie.
Les Knacks… Ils auront fait plus de 600km pour arriver en rayon s’ils viennent D’Alsace, et, sous barquettes c’est pas pareil que frais acheté chez son boucher.
Les bretzels, les flammekuches…
… J’en trouve pas et je m’en passe !

Je ne serai jamais Picard…
… Moi, je ne serai que le début de la souche.

Mais qu’on vienne de Paris, de Nice, de Strasbourg ou de Brest, faut se dire un truc, c’est que si on s’installe ailleurs, C’EST A NOUS DE NOUS INTEGRER…
… On a pas à faire chier les gens du cru avec nos particularités régionales.

Alors les particularités religieuses…
… Dans un pays laïque, ça me fait doucement rire !

Philippe Le Routier

 448 total views,  1 views today

image_pdf

19 Comments

  1. Un menu Français dans toutes s es composantes..voilà ce qui doit être proposé dans toutes les cantines de France.Ceux et celles qui ne souhaitent pas faire honneur aux plats se contentent de ne pas manger…comme nous le faisions les jours de lentilles..
    Notre identité passe entre autre par la charcuterie et la viande de mon porc cuisinée.La politesse des accueillis implique soit qu’ils s’adaptent à notre nourriture soit qu’ils refusent sans mot dire,discrètement, dans le pays d’accueil.Si tel n’est pas le cas qu’ils fassent le choix d’un état confessionnel.

  2. Il appartient aux familles Françaises de résister et de refuser que des menus « religieux » soient introduits dans l’espace laic et républicain que constitue l’école.
    Si des familles militantes ne souhaitent pas que leur progéniture déroge aux rites religieux,elles n’ont qu’à les nourrir à la maison ou encore mieux,elles s’installent dans un pays pratiquant.
    Honte à la ministre qui confond la France et le Maroc !

  3. En attendant le Maire de Cholet a pris une très bonne décision, concernant les repas à la cantine, plus de menus sans porcs, c’est du porc où… RIEN !

  4. Et nous les Belge une fois, malheureusement comme la plupart en Europe, nous sommes une espèce en voie de disparition, voulu par les escrocs démocrates de Bruxelles, pour le malheurs interculturel obligatoire, le bon Belge une fois, tant apprécié par les français, haï, insultés de raciste et humiliés dans leur propre pays, comme chez vous, sans que aucun partis ne s’en offusquent, » d’abord l’étranger « , comme monsieur météo Luc Truellemans de RTL- TVI, la honte, il avait osé se plaindre après avoir été insulté et humilié dans sa voiture et :  » tu n’est pas dans ton ici  » par des arabes musulmans!, pré- avis pour lui et mise à la porte de RTL-TVI, re honte, il a osé se mettre dans le Partis Populaire, Belgique, un partis nauséabond et raciste, et pourtant il y à des Belges d’origine immigrés, quand même raciste.
    Chez nous aussi nous avons des personnes qui se sont intégrés, et qui ne comprennent pas non plus les pouvoirs en places, et même certain prennent notre défense.
    Mais là, nous parlons d’amitié, l’intégration ne se pose même pas, on aime les gens, c’est tout, que même comme certains, ils décident de retourner au pays, l’amitié ne change pas, c’est toujours les mêmes personnes, qu’il est bon de rappeler.
    Les vrais amis ne vous demandent pas de changer votre manière de vivre par la menace, ils vous en protègent, et vous demandent surtout de rester comme vous êtes, car c’est çà qu’ils aiment chez nous, être authentique ne dérangent que les gens malhonnêtes.
    Nous non plus, nous ne voulons pas quitter notre pays, à cause de la misère, nos politiques ne sont que des misérables escrocs! pas les vrais amis.

  5. mon village de naissance ( communiste ), pas de cantine, nous rentrions chaque midi dans nos familles. A l’époque pas de musulmans….la ségrégation existait :
    40 élèves par classe de fin de scolarité primaire composé de 3 groupes :
    1e rangée: 12 élèves Français de souche , 2e rangée 14 élèves d’origine polonaise, 3 rangée,14 élèves d’origine italienne…
    Les parents des enfants d’origine étrangère ( polonaise, italienne ) refusaient que leurs enfants côtoient les élèves français en dehors de l’école ….ils nous considéraient comme des pestiférés !!!
    les travailleurs étrangers exigeaient de leur progéniture d’ épouser un conjoint de leur pays d’origine…
    Les italiens envoyaient leur enfants en Italie, les polonais se fréquenter entre eux …
    née française, ce rejet permanent dans l’enfance, dans mon propre pays fait que depuis, je m’adapte aux personnes en fonction de leurs origines….
    comme nous le constatons encore aujourd’hui, les étrangers se permettent de cracher sur ceux qui ont construit cette magnifique nation !!! le valls en ait une preuve parfaite !!

    • Et pourtant les Italiens, Espagnols et Portugais ont fait souche, se sont mariés avec des Français, et sont tout à fait français !

    • « Les parents des enfants d’origine étrangère (polonaise, italienne) refusaient que leurs enfants côtoient les élèves français en dehors de l’école ….ils nous considéraient comme des pestiférés !!! »

      Non, ils vous considéraient comme des athées. Ce qui est souvent le cas dans les milieux communistes.
      Et ils pensaient que les enfants de communistes allaient railler leurs enfants, parce-qu’ils étaient croyants. Ce qui est parfois le cas, soyons honnêtes, je l’ai vécu personnellement, et pas qu’une fois.

      Je venais chercher en France un refuge contre les musulmans qui nous massacraient parce-que nous sommes chrétiens. Et en France, dont on m’avait dit qu’elle était la fille aînée de l’Eglise, j’ai souvent été vilipendée par des athées du genre agressif (ce qui, je le précise, n’est pas le cas de tous les athées).
      Les athées militants et agressifs n’ont jamais montré la moindre compassion envers moi ou envers d’autres chrétiens persécutés. Ce qui est normal, car les régimes communistes persécutent les croyants.

      « les travailleurs étrangers exigeaient de leur progéniture d’ épouser un conjoint de leur pays d’origine… »

      Oui, pour ne pas tomber sur un gendre ou une bru qui les raille pendant le déjeuner dominical, au motif qu’ils se signent avant de manger (quel crime !)
      Mais comme le dit Madame Tasin, aujourd’hui ces exigences de la première génération d’immigrés polonais ou italiens ne sont plus constatées chez leurs enfants et petits-enfants.

      « Les italiens envoyaient leur enfants en Italie, les polonais se fréquenter entre eux … »

      En effet, car il s’agissait de Polonais et Italiens d’origine modeste, et le milieu ouvrier français aux côtés duquel ils vivaient était souvent athée et peu tolérant envers les croyants. Avoir la foi était aux yeux de certains communistes comme un signe de retard mental.

      Jusqu’à aujourd’hui, les immigrés polonais de la première génération vivent entre eux, se marient entre eux, vont à l’église polonaise, mangent polonais, parlent polonais quand ils sont entre eux.
      Ca ne les empêche pas de lever vers la France les yeux de l’admiration, et de marquer leur gratitude pour la France dans les paroles de leur hymne national.
      Ca fait une sacrée différence avec les Algériens par exemple, qui marquent un rejet hargneux pour la France dans le texte de leur hymne national.

      Les enfants des Polonais cartonnent à l’école, s’intègrent, ont la réputation d’être bosseurs, ne surpeuplent pas les prisons françaises, et cela bien qu’ils soient communautaristes.
      Les chinois sont également communautaristes et vivent entre eux. Mais ni les Polonais, ni les chinois ne cherchent à islamiser la France, ni à causer sa ruine culturelle et financière.
      Le communautarisme n’est pas le problème, c’est l’islam qui est le problème.

  6. Que du bon sens ! C’est ce qui manque le plus à nos sortis de l’ENA : le bon sens ! Je signale en passant un sondage sur MesOpinions.com aujourd’hui : Etes-vous pour ou contre le repas unique à la cantine ? 80 % ont répondu POUR !

  7. Savez vous qu’ à Paris la majorité des grands restaurants gastronomiques qui sont les plus célèbres avec plein d’ étoiles sont des restaurants religieux car « restaurants halals »… pour la simple raison qu’ ils veulent s’ assurer la clientèle des très riches musulmans, j’ en ai la preuve car un ami grand cuisinier a été faire un stage et est revenu hyper choqué par cette découverte, voyez qu’ il n’ y a pas que les cantines scolaires et cela sans que nous en soyons informés… Voilà la France d’ aujourd’ hui, attention danger !

    • TRès intéressant, Breizatao, vous pourriez éventuellement développer tout cela pour en faire un article ?

      • Finalement, Breizatao, je vais publier votre commentaire avec un petit complément, excellent sur le sujet, que vient de nous indiquer Durandal de Rocamadour

  8. Tout à fait juste sauf un point : si votre école ne faisait pas attention « au poisson, le vendredi »… En Alsace, je peux vous dire que je n’ai pas mangé un midi de « vendredi saint »…car le restaurant affichait « aujourd’hui, pas de viande » ( même à la carte ! ), et je ne supporte pas les interdits alimentaires !!! Cela lui a fait perdre quelques francs ( c’était fin des années 80 )…

    • J’imagine que vous deviez manger tout de même puisque la règle c’est de manger maigre, pas de jeûner carrément. (où alors le chef de votre école était un dingue)

      Mais c’est vrai, il y avait des écoles qui mettaient le concordat en pratique de façon très poussée… Mais, ça n’était pas le cas chez moi (ouf, car un repas sans viande, pour moi c’est un cauchemar)

      En tout cas on est d’accords, les interdits alimentaires…
      … C’est franchement chiant !

      Dire que j’avais lu sur le net que Ries avait déclaré faire servir du halal par respect pour TOUTES les croyances, MAIS, pas de poisson le vendredi par respect pour la laïcité !

      Y a pas à dire, le jour où les cons voleront, ce type sera chef d’escadron !

  9. Pour s’intégrer dans un nouveau milieu étranger il faut avoir un minimum de respect et de bonne volonté envers le milieu où on s’installe et ses habitants.

    Les barbus en pyjama avec leur belphégor et autres métèques qui crient et pleurnichent pour qu’on leur accorde des accomodements selon leurs croyances et les coutumes de chez eux sont de mauvaise foi. En plus ils ne se gênent jamais pour éructer leur haine et leur mépris envers tout ce qui n’est pas comme eux.

    Mon aïeule qui n’est jamais sorti de son village disait: « Si tu soupes ailleurs, tu manges c’qu’ya là-bas autrement tu sors pas ».

Comments are closed.