.
L’un se bat comme malade (si j’ose dire) pour soigner ses patients, et l’autre s’est battu comme un malade pour soigner ses patients. L’un le fait au XXIème siècle et l’autre l’a fait au XIXe siècle.
Tous les deux se sont heurtés à l’arrogance, la jalousie, le mépris, la politique, les intérêts, les réactions d’orgueil qu’ont provoqué leurs découvertes. La nature humaine ne changeant pas, les mêmes réactions nocives se répètent.
.
On connaît tous l’affaire qui a été créée autour du professeur RAOULT qui avait, et qui a toujours, le remède contre le coronavirus que l’on a refusé d’utiliser pour des raisons politiques, de corruption, et d’orgueil médical entraînant un génocide volontaire de 30 000 morts dans notre pays (sans provoquer la moindre réaction de la population, cela dit en passant).
.
Le 27/02/1846, le jeune nouveau médecin de 27 ans en obstétrique, le Docteur Ignace Philippe SEMMELWEIS prend ses fonctions à l’hôpital général de Vienne. Il a la passion de la médecine, et la passion de vouloir être le plus efficace pour accoucher et soigner ses patientes. Il est affecté dans un pavillon d’obstétrique de l’hôpital le plus réputé d’Autriche.
Dans cet hôpital il y a deux pavillons d’obstétrique. Celui dirigé par le Pr Klein et celui dirigé par le Pr Bartsch. Ces pavillons sont remplis de patientes car l’Autriche connaît un boom démographique qui va durer jusqu’en 1914 (ici, pas besoin d’importation de chair humaine islamique, les Autrichiens et Autrichiennes se suffisent pour peupler leur pays). En un siècle, la population a été multipliée par dix. Les deux pavillons d’obstétrique sont donc remplis à bloc (si j’ose dire également). Mais l’hygiène de ville faisait quand même défaut par des logements provisoires et misérables, faute d’infrastructures suffisantes.
C’est pourquoi de nombreuses patientes, venues pour accoucher, repartent les pieds devant une fois sur trois à cause de fièvres puerpérales (bactéries qui pénètrent dans l’utérus, touchent d’autres organes, provoquant une forte fièvre et, en l’absence de traitement, évoluent souvent vers une septicémie mortelle).
Sans réponse à ces échecs, les médecins de l’époque ont élaboré des hypothèses totalement farfelues comme les cycles de la Lune, des causes cosmiques, telluriques, hygrométrique et autres…
.
Ayant travaillé dans les deux pavillons, le jeune docteur SEMMELWEIS constate que le taux de mortalité est très différent. D’ailleurs, les jeunes mères qui vont accoucher demandent toutes à accoucher dans le pavillon du Pr Bartsch où les décès sont beaucoup moins nombreux. Dans le pavillon du Pr Bartsch les accouchements se font par des sages-femmes de passage en stage, et dans celui du Pr Klein où les décès sont beaucoup plus importants, ils sont réalisés par des étudiants en médecine.
SEMMELWEIS obtient de faire l’échange des personnels entre les deux pavillons. Les décès suivent les étudiants et les mortalités chutent avec les stagiaires. À tel point que le Pr Bartsch met fin à l’expérience pour récupérer ses stagiaires sages-femmes.
Le Docteur SEMMELWEIS passe ses nuits et de nombreuses heures à essayer de comprendre ce phénomène. Éreinté, il tente une ultime expérience, un peu par hasard, en installant des lavabos à l’entrée afin que les étudiants se lavent les mains avant d’examiner les patientes. Le Pr Klein lui demande une explication scientifique à cela à laquelle est incapable de répondre le jeune médecin qui s’emporte et le Pr Klein en profite pour le renvoyer, les lavabos n’étant ainsi pas utilisés. Il part en Italie durant quelques mois et revient à la mort d’un de ses professeurs d’anatomie (le Pr Kolletschka) qui s’est piqué en faisant une dissection. Ce fut la révélation que cherchait depuis bien longtemps le Docteur SEMMELWEIS : ce sont les doigts des étudiants en médecine, souillés par les autopsies auxquelles ils se livraient qui infectaient les futures mamans en les examinant. A l’époque, le lien entre la propreté des mains et la propagation des infections n’était même pas imaginable.
Réintégré dans la maternité du Pr Bartsch, SEMMELWEIS édicte une consigne impérative que tous les étudiants en médecine doivent impérativement tout simplement se laver les mains !
.
À l’époque, c’est une découverte colossale. Le taux de mortalité chute d’environ de 40 % à 0,23 %. Mais voilà, malgré l’efficacité effroyable de cette nouvelle mesure, et tout comme le Pr RAOULT, la faculté de médecine repousse les conclusions de SEMMELWEIS, les grands pontes de la médecine de l’époque ne lui répondant que par le scepticisme au mieux, sinon la moquerie, la calomnie, et les accusations de tricherie sur les chiffres avancés. Tout comme le Pr RAOULT, le comité scientifique (équivalent) de l’époque étaient constitué de médecins sûrs de leur savoir, de leur autorité, incapables d’autocritique, et qui tournaient en dérision cette découverte fondamentale. Comme Galilée qui, par sa découverte de la rotation de la Terre, remettait en cause la toute-puissance de l’Église. Les supérieurs de SEMMELWEIS lui rient au nez. Il est accusé de superstition liée à sa religion. L’arrogance des grands pontes de la médecine viennoise refuse de se laisser conseiller par un petit docteur hongrois. SEMMELWEIS est viré sur avis d’une commission hospitalière et retourne vivre en Hongrie, très affecté par cette mise au ban injustifiée.
.
Traumatisé par toutes ces réactions contre lui, il devint fou, fut hospitalisé dans un asile d’aliénés et mourut à l’âge de 47 ans le 13/08/1865.
Dans les années 1880 les découvertes pasteuriennes sur le rôle des microbes ont révélé toute l’importance du lavage des mains pour éviter les infections.
Le parallèle est absolument frappant entre les réactions du monde médical et politique vis-à-vis du Pr RAOULT aujourd’hui et celles du Pr SEMMELWEIS au XIXe siècle. La bêtise et l’orgueil du monde médical sont restées les mêmes, hélas.
873 total views, 2 views today
Ceci rappelle la sinistre histoire de médecins au service du pouvoir et du prestige plutôt que de la santé des gens. Tout le monde se rappelle du sinistre docteur Mengele, toujours poursuivi mais jamais capturé suite à ses expériences monstrueuses à Auschwitz. Mais qui se rappelle encore de son mentor, le docteur Otmar von Verschuer, mort dans son lit en pleine gloire et célébrité:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Otmar_von_Verschuer.
Merci pour cet article pertinent et utile.
« Le taux de mortalité chute d’environ de 40 % à 0,23 % »: Véreux, Défréchit et con-sorts diraient : « cela ne prouve rien ».
Le progrès mental est toujours battu en brèche par le sida mental.
En plus de l’incompétence et de la prétention d’arrivistes courtisans, il y a la corruption due aux liens d’intérêts entre les décideurs et les industriels qui se gavent et la complicité des merdias qui colportent la désinformation pour plaire aux maîtres qui les maintiennent artificiellement en vie. Pendant ce temps, les Français se meurent en faisant barrage au Rassemblement National, seul vrai péril selon BFM, Rance TV, Anal+, etc.
Excellente comparaison !
ou est passé mon commentaire ?
bis repetita non placent
OU EST PASSE MON COMMENTAIRE ,,,,,,,,,,,,,,,,,
Il n’y a aucun commentaire de votre part en attente ni dans la corbeille. Seule possibilité: refaire ce commentaire.
La bêtise et l’orgueil du monde médical, complétés pour certains médecins, par des valises de motivations (en dollars) offertes par les groupes pharmaceutiques !
Ce n’est n’y surprenant et n’y étonnant et cela se passe dans beaucoup de domaines , dans les entreprises lorsqu’un ouvrier ou employé trouve un système pour se faciliter le travail , premier temps on lui dit que c’est une connerie , deuxième temps on déplace le salarier ou on le vire , troisième temps l’ingénieur dépose un brevet . Comme cela se passe derrière des murs personne n’est au courant et pour le public c’est complètement inconnu , mais c’est assez fréquent ! d’ailleurs dans la presse on ne voit jamais un ouvrier récompensé pour son travail , sans parler d’une petite prime le minimum d’un merci n’existe pas . Heureusement que maintenant le chef des personnels porte un nom pompeux de directeur des ressources humaines DRH on peut s’interroger ?
….Quand encore l’ingénieur dépose le brevet, il y a moindre mal car l’intelligence fondamentale de l’ouvrier inventeur est reconnue ( il ne s’agit que d’un vol ! ). Le pire, c’est quand cela part aux oubliettes !
Cela prouve que ces « élites » ne sont ni des scientifiques ni des progressistes ( au sens vrai du terme…). C’est pour cela qu’en France, nous n’avançons pas !
Vous pouvez reconduire ce défaut dans tous les secteurs : par exemple hospitalier où le professeur toise le médecin qui toise l’infirmière qui toise, l’aide-soignant qui toise la femme de charges…
Pour moi, cela prouve que, tout en haut, il n’y a pas réelle compétence et qu’artificiellement on protège son poste…
Merci d’avoir fait cette comparaison et surtout d’avoir rappelé l’histoire du Dr. Semmelweis. Lorsque je l’avais lue, grâce à Arthur Koestler, cette histoire m’avait profondément frappé. Je ne comprenais pas comment des médecins pouvaient, par bêtise, ignorance et orgueil démesuré, mettre en danger et risquer la vie de leurs patientes. Je le comprends maintenant: Il me suffit de regarder Olivier Veran. Je comprends aussi maintenant pourquoi je me suis tant engagé pour le Pr. Raoult.
@Edmond Richter
Idem pour moi. Je ne sais plus où j’avais lu l’histoire (vous dites que c’est Koestler) mais j’étais au collège et cela m’avait frappé que ce médecin soit mis au ban de la société et de la profession.
Cela parait tellement évidemment aujourd’hui de se désinfecter les mains…
On apprends rien, on retient rien de notre histoire. On met et on remet toujours les même pourris aux manettes du pays, sans analyser les causes et les échecs.
Cette histoire tragique est effectivement semblable à celle qui s’est jouée en France contre le Professeur D. RAOULT
On peux rajouter que la médecine techno scientifique, imbue de son savoir qui sera toujours limité, gomme régulièrement la dimension humaine car IL N’EXISTE PAS DE PATHOLOGIE OBJECTIVE, IL N’Y A QUE DES PATHOLOGIES OBJECTIVEES ( « LE NORMAL ET LE PATHOLOGIQUE » Georges CANGUILHEM )
Et le droit, dans cette société totalitaire ( « LA SANTE TOTALITAIRE » Roland GORI ), se trouve souvent chargé de recycler le reste que la science ou la technique ne peuvent traiter.!
Mais c’est devenu plus grave encore, on ajoute à la bêtise et l’orgueil du monde médical celle d’un gouvernement erratique et terriblement incompétant, en tout…