Ils sont de plus en plus nombreux à dire leur haine, leur refus du pardon. Ils sont de plus en plus nombreux à tirer la sonnette d’alarme, à dénoncer les responsables, les politiques…
Les temps changent. Lentement mais sûrement, et quoi qu’il fasse Macron ne pourra pas l’empêcher.
Le 13 novembre 2015, mon pote Guillaume est mort et ma jeunesse aussi
Depuis trois ans, je pense à lui chaque jour qui passe sans exception, le matin quand je me lève et le soir quand je me couche.
Avec de vieux copains, on a tendance à refaire le monde jusqu’à plus d’heure. L’une des dernières discussions avec mon grand copain Guillaume traitait de mon expérience de la banlieue parisienne alors qu’il venait d’échouer au concours de professeur des écoles dans l’Académie de Créteil. Mon expérience de prof d’histoire-géo dans les Yvelines m’avait beaucoup appris sur une bien inquiétante réalité: celle du développement d’une société quasi parallèle composée de personnes qui pensent autrement, sans être nécessairement radicales d’ailleurs.
Lors de nos échanges, Guillaume trouvait mes inquiétudes exagérées, certaines remarques extrêmes même. Il avait peut-être raison mais je n’avais pas tort. J’ai enseigné en collège et en lycée de zone « difficile » et même plusieurs années en milieu pénitentiaire. Je refuse le terme de zone défavorisée, elles ne le sont pas et, dans la Manche où j’ai grandi, comme Guillaume du reste, j’ai vu des zones rurales vraiment défavorisées. Arrivé à 23 ans en banlieue, à Mantes-la-Jolie, j’ai vu un monde que je ne soupçonnais même pas et que mes amis restés en province ont encore du mal à percevoir, presque encore du mal à me croire.
Dans le contexte de la préparation du concours de l’enseignement du premier degré, Guillaume commençait à entendre des propos proches des miens décrivant un univers où même les enfants se mettent à penser autrement. Un monde que rien ni personne ne semblait vouloir affronter, et surtout pas l’éducation nationale, à la fois dépassée, incapable et enfermée dans son inertie. Mais Guillaume était un optimiste, moi moins, ou en tout cas j’avais cessé de l’être. Aujourd’hui j’ai quitté l’Education nationale. Plus envie d’enseigner l’histoire-géo et l’éducation civique. Plus la foi.
Le 14 novembre 2015, encore groggy d’une courte nuit du fait des événements de la veille, j’ai reçu beaucoup d’appels me demandant si j’avais des nouvelles de Guillaume.
De nombreuses heures au téléphone et sur Facebook ont suivi. Je savais que Guillaume devait aller voir un concert loin de la rue de Charonne où pourtant il avait ses habitudes. De plus en plus inquiet par toutes ces personnes qui n’avaient pas de nouvelles de Guillaume et n’arrivant pas à le joindre, j’ai appelé tous les hôpitaux de Paris. Puis, l’Institut Médico-légal de Paris restait le seul endroit que personne n’avait osé contacter. Guillaume était mon copain de lycée, nous avons grandi ensemble, il était reçu chez mes parents comme un fils, même quand je n’étais pas là, c’est dire la proximité avec le personnage. J’ai donc appelé, tremblant. Guillaume y était. Mon téléphone est tombé et j’ai dû prévenir tout le monde de la triste nouvelle. Annoncer la mort de Guillaume sur Facebook, drôle d’époque. En retard comme à son habitude, il avait bu un « dernier » verre à la terrasse de la Belle-Equipe. Son dernier verre. Il avait 33 ans. Nous, ses trois copains de lycée, avons porté son cercueil deux semaines plus tard en présence du ministre de l’Intérieur, ancien maire de Cherbourg. Une journée difficile. « Putain mais qu’est ce qui nous arrive? » fut la phrase de la journée. Guillaume est dans un cimetière, ironie du sort, avec vue sur le lycée Jean-Francois Millet où nous avons connu nos premiers fous rires ensemble. Nous avions 16 ans et Guillaume était presque déjà à la moitié de sa vie.
Depuis trois ans, je pense à lui chaque jour qui passe sans exception, le matin quand je me lève et le soir quand je me couche.
Il n’y a rien à faire, c’est comme ça, je pense à lui. Lors de nos sorties avec les deux autres copains du lycée, Thomas et l’autre Guillaume, il manque toujours quelqu’un à table et nous sommes tristes, très tristes. Nous avions écrit une lettre pour lui quelques jours après sa mort, sans bien savoir pourquoi d’ailleurs. Nous n’étions plus vraiment dans notre état normal. Aujourd’hui, on rigole beaucoup bien sûr mais ce n’est plus pareil, ce ne sera jamais plus pareil. Le 13 novembre 2015 ma jeunesse a définitivement disparu. Mes proches savent bien que plus rien n’est comme avant. Mes parents pleurent encore parfois en pensant à Guillaume et en me voyant penser à lui. Même mon fils qui avait 5 ans en 2015 a peur des « méchants » quand je sors. D’ordinaire tellement zen, il est stressé à chaque fois. Il m’a vu pleurer tant de fois. La dernière fois que j’avais pleuré devant lui, il ne m’avait pas vu, il venait de sortir du ventre de sa maman.
Je n’ai jamais mis de bougie nulle part lors des attentats qui ont suivi, je n’ai pas chanté de Marseillaise.
Je sais faire la part des choses et je sais que les liens entre banlieue, islamisme et terrorisme sont complexes. Mais ils existent et je les ai vus. Beaucoup affirment ne pas avoir de haine, ce que je peine à comprendre mais que je respecte. Moi je ne peux pas. Depuis trois ans, j’ai de la haine, profonde. La haine de ceux qui ont lâchement tué mon copain et tant d’autres malheureux depuis et qui ont meurtri la vie de tellement de personnes. La haine de ceux qui troublent nombre de mes nuits. La haine de ceux qui les soutiennent, je les ai vus. La haine de ceux qui ne les condamnent pas franchement, je les ai vus. La haine de ceux qui crachent sur la France et les Français, je les ai vus. Mais aussi la haine de ceux qui, responsables politiques de tous bords, ont laissé le fanatisme islamiste se développer et gangréner des territoires entiers depuis tant d’années. Ils sont en grande partie responsables.
Guillaume est mort il y a trois ans et j’essaie souvent de me rappeler le son de sa voix. C’est ce qu’il y a de plus difficile car son visage reste bien dans mon esprit. Son visage encore jeune. Guillaume n’aura jamais les rides que je prends avec l’âge, des rides un peu plus marquées c’est vrai depuis trois ans. Si nous refaisions le monde autour d’une bière, il me dirait peut-être que j’exagère. Il aurait peut-être raison, mais je n’ai pas tout à fait tort.
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enfin dire qu’on a la haine – premier pas mais il faut détruire tout le reste du politiquement correct… y a du boulot !
où est passé mon commentaire de 14 h ?
je ne sais pas j’arrive sur le site
« Aujourd’hui j’ai quitté l’Education nationale. Plus envie d’enseigner l’histoire-géo et l’éducation civique. Plus la foi. »
Un testament pour l’EN !
Quand on lit les manuels scolaires faisant l’apologie de l’islam et de ses conquêtes, je le comprends !
Emouvant !
Une pierre de plus ( comme s’il en manquait) à l’édifice anti-nazislamiste !
Terrible ! et inoubliable !
La vidéo de Joe Bauers » vous aurez ma haine » a été sucrée sur FB,
ces odieux censeurs croient effacer la mémoire populaire et réinventer l’histoire,
crachat sur eux !
Voici aussi un extrait d’un article de Sud ouest :
« Le père d’une victime du Bataclan témoigne, « le mot haine ne me convient pas »
Publié le 12/11/2018 par Sylvain Cottin.
« Philippe Duperron, dont le fils Thomas est mort au Bataclan, attend le procès d’Abdeslam. Sans guère d’illusions.
Originaire d’Alençon, dans l’Orne, Thomas Duperron travaillait à La Maroquinerie, une salle de spectacles de l’ouest parisien. En ce 13 novembre 2015, profitant d’une relâche, c’est lui qui, pour une fois, irait au concert au Bataclan… Ses proches mettront deux jours avant de le retrouver à l’hôpital Percy de Clamart. Mort à 30 ans.
(…) Un procès dont le personnage central, presque unique, sera le terroriste Salah Abdeslam, seul survivant des commandos du 13 novembre. Qu’attendez-vous de lui ?
Pas grand-chose, hélas. En février dernier je suis allé en Belgique pour assister à son procès dans le cadre de sa fusillade bruxelloise. Histoire de jauger l’homme et son attitude au travers de ses rares déclarations. Ne nous leurrons pas, il n’aura aucun intérêt à répondre aux attentes des victimes, encore moins à rechercher un quelconque pardon. Lui, les considère d’ailleurs comme seules responsables de leur sort. Inversion totale de culpabilité, un classique. Malgré tout, son procès sera essentiel pour nous permettre de tourner une première page.
Selon certaines sources proches de l’enquête, tous les commanditaires des attentats auraient été éliminés par les forces de la coalition internationale. Était-ce selon vous le mieux à faire ?
Difficile de répondre, mais encore une fois qu’espérer d’eux s’ils devaient un jour être traduits en justice ? Rien. Sans compter que si l’on ne peut pas les attraper, les laisser dans la nature serait très dangereux. Mais bon, on ne peut jamais se satisfaire de cette justice qui n’en est pas une. Je ne vais donc pas dire que je me félicite de ces exécutions, mais je ne verse pas de larmes. À l’inverse, Abdeslam finira par sortir de prison dans plusieurs dizaines d’années, et si je suis encore là je sais qu’il continuera de m’inspirer une grande peur.
Ressentez-vous également de la haine à son égard ?
En toute sincérité, le mot haine ne me convient pas. C’est bizarre, mais au début j’avais plus de colère contre nos hommes politiques. Car, leurs forces de sécurité n’ont sans doute pas utilisé tous les renseignements dont ils disposaient pour endiguer ce phénomène, et ainsi prévenir le massacre. (…)
Depuis Nice, le 14 juillet 2016, la France n’a plus connu d’attentat de masse. Dans votre esprit, l’accalmie n’est-elle que passagère ?
Je suis plutôt pessimiste. À mon avis le danger persiste partout sur notre territoire. Les troupes de Daesh se réduisant au Levant, il nous faut davantage redouter les actions individuelles que des attaques aussi structurées que celle qui a tué mon fils. (…) »
Une réfexion du père de Thomas m’a interpellé et suscité une réflexion, c’est celle où il dit presque fataliste » Un procès dont le personnage unique sera Salah Abdeslam, je n’en attends pas grand chose »
Pourquoi dit-il cela parce qu’ en réalité personne n’attends rien parce que personne ne veut en attendre quoi que ce soit!
Pourquoi? parce que le seul intérêt d’un tel procès aurait été de faire celui de l’Islam en France ! Comme on fit un procès de Nuremberg toute proportion gardée mais il ne faudrait pas attendre les résultats qu’a pu créé une doctrine comme le nazisme pour justement en tirer des conséquences trop tardives mais au contraire enrayer les logiques néfastes avant qu’elles ne prennent des proportions trop importantes
Hors tous ces bons magistrats, indépendants des politiques, bien-sûr, ce seraient insurgés que l’on puisse les utiliser pour stigmatiser une partie de la population protégée par les politique.
On préfère faire des procès à ceux qui comme Christine Tasin ou Pierre Cassen osent dénoncer la réalité de cette religion et ce qu’elle suscite comme nocivité pour notre société et cet acharnement contre eux est un des symptomes de ce que peut généré chez les politiques la crainte de cette religion pour laquelle ils hésitent entre soumission et accommodements..
Il y a aussi beaucoup de gens névrosés qui n’y croient pas malheureusement, même s’ils « voient » les choses, ils ne les »regardent pas » vraiment.
Témoignage poignant et sain. Triste de voir toutes ces vies massacrées…. Pour ma part, je ne le supporte pas moi qui aimait et avait envie de visiter l’Orient.
Je rêvassais sans doute quand je vois tous les témoignages de personnes qui ont vécu des expériences impensables chez nous dans ces pays.
Témoignage terrible et émouvant , au passage » j’ai vu un monde que je ne soupçonnais même pas » j’ai pensé a un ami privilégié par la vie ( a force d’études et de travail ) qui a occupé des postes très importants dans de grandes multinationales , aujourd’hui il vit en France dans une grande ville et m’a dit l’autre jour » j’ai l’impression d’être descendu dans l’arène ! Je pense que beaucoup de gens privilégiés qui vivent dans leur tour d’ivoire et refusent de voir le problème et pour cause ils ne le côtoient pas devraient faire un petit stage dans l’arène , peut être cela leur ouvrirait-il les yeux .
Le cafard soumis qui a ecrit » vous n’aurez pas ma haine » est une sous merde !
Ou alors, comme Sainte Blandine il tend l’autre joue et encaisse tout, jusqu’au jour où c’est sa tête qui va tomber.
Les beaux principes que monsieur le curé nous a enseigné au catéchisme ne tiennent plus face à ces ordures de muzz.
Étudiez comment cette lèpre, cette SECTE s’est propagée de part le monde…….Depuis l’Arabie jusqu’au Philippines en passant par l’Indonésie.
C’est un CANCER incurable.
Ma haine, ils l’ont, et elle n’est pas prête de me quitter.
Autre fait divers
https://www.vosgesmatin.fr/edition-d-epinal/2018/11/14/cour-d-assises-des-vosges-l-accuse-s-excuse-et-dit-assumer-tout-ce-qu-il-a-fait
Bon, c’est entre muzzs !
Ils peuvent se demander des excuses…
Témoignage émouvant. Voilà ce qu’aurait dû nous lire hier l’immature de l’Elysée.