Sous OQTF, l’influenceur algérien Mahdi B. menace la police en live sur TikTo

Dans une séquence diffusée par des internautes ce dimanche 21 décembre, Mahdi B., 29 ans, commente en arabe ce qui ressemble à un contrôle de rue. Le Figaro en a livré la traduction. Face à la fouille d’un homme, l’influenceur lance : « Ils lui font des attouchements, c’est un pédé ce policier », avant d’ajouter : « Il va se faire foutre [le policier] » puis « Nique l’État ».

La scène franchit un cap lorsqu’il interpelle un camarade présent dans la vidéo : « Vas-y, frappe le policier, frappe-le avec ta ceinture ! » À propos d’une policière, un autre individu filmé renchérit : « Ne leur adresse par la parole, c’est une pute ! » La vidéo n’est pas datée et le lieu n’est pas précisé.

Contacté, le ministère de l’Intérieur indique avoir pris acte de la séquence et annonce un signalement sur Pharos, plateforme de signalement des contenus illicites en ligne. Beauvau évoque une démarche « pour examen de la légalité du contenu et le cas échéant retrait des plateformes, en lien avec le pôle national de lutte contre la haine en ligne ».

Mahdi B. n’en est pas à son premier dossier. Sur TikTok, son compte (pseudo : mahdiberrai2) est suivi par 1,4 million d’abonnés. En janvier, il avait été interpellé après la diffusion d’une vidéo dans laquelle il évoquait le terrorisme appelé à « revenir » et la « pose d’une bombe à La Défense », selon une source policière citée à l’époque. Jugé en comparution immédiate à Bobigny, il a été condamné à huit mois de prison ferme pour apologie du terrorisme, et une obligation de quitter le territoire français lui a été notifiée.

En juin, il a de nouveau été interpellé au CRA du Mesnil-Amelot, après des faits d’apologie du terrorisme commis en détention. Malgré les procédures, l’épisode du 21 décembre souligne la répétition d’un même schéma : toujours présent sur le territoire, toujours les mêmes audiences et aucune répercussion.