Même sur la condition animale, BB et Ersilia Soudais étaient opposées l’une à l’autre

Ô rage, ô désespoir, ô cause animale ennemie !
La France entière est en deuil ce 28 décembre 2025 : la Belle, notre Brigitte Bardot éternelle, s’est éteinte à 91 ans dans sa Madrague, entourée de ses chiens adorés et de son mari fidèle. Elle qui avait tout sacrifié – la gloire, Hollywood, les flashs – pour sauver phoques, veaux, chevaux et autres créatures vraiment maltraitées. Une vie de combat acharné, de fondation légendaire, de glamour devenu armure pour les sans-voix. Repose en paix, BB.

Mais voilà que surgit la Bête – non pas celle qui se transforme en prince charmant, hélas, mais Ersilia Soudais, député insoumis aux priorités… disons, liminaires.

Pendant que la Belle se battait contre les abattoirs et les massacres bien réels, la Bête, elle, dépose fièrement une proposition de loi pour créer la catégorie juridique des  animaux liminaires  : pigeons, rats, goélands urbains – ces charmants compagnons qui décorent nos trottoirs de fientes et nos poubelles de festins.

Imaginez le tableau : d’un côté, Brigitte dans les neiges canadiennes, affrontant les chasseurs de phoques à coups de larmes et de caméras ; de l’autre, Ersilia dans un colloque à l’Assemblée, roucoulant que  ça fait longtemps qu’ils se sont habitués à nous, eh bien c’est à nous de nous habituer à eux . Touchant. Bientôt, grâce à elle, plus question de déranger un pigeon sur un balcon sans risquer le tribunal pour méthode létale cruelle . Adieu pièges à glu, vive la cohabitation pacifique avec les rongeurs porteurs de leptospirose !

Quelle ironie divine ! La Belle abandonne le cinéma pour sauver des vies animales concrètes ; la Bête, elle, rêve d’un Paris où les rats auront droit de cité et les pigeons un statut de co-locataires protégés. Priorités, quand tu nous tiens… pendant que les élevages intensifs continuent, on légifère sur le bien-être des nuisibles… pardon, des « liminaires ».

Rassurons-nous, chers amis des bêtes : l’héritage de la Belle est désormais entre de bonnes griffes. Bientôt, les chats errants hésiteront à chasser un pigeon de peur d’être accusés de cruauté idéologique. Les temps modernes sont là : la beauté s’efface devant la liminarité triomphante.

On imagine la scène : la Belle, dans sa Madrague à Saint-Tropez, entourée de ses chiens et chats rescapés, regardant peut-être du ciel cette Bête déposer des propositions de loi pour protéger les nuisibles… euh, pardon, les « liminaires ». Quelle ironie ! 

Adieu, Brigitte, toi la vraie pasionaria. Toi au moins, tu défendais les animaux qu’on mange, qu’on torture, qu’on exploite – pas ceux qui nous grignotent les chevilles dans le métro. La Bête, elle, continuera à roucouler pour les volatiles des toits. Après tout, dans ce conte, c’est elle qui a gagné le château… euh, l’hémicycle.

Jeanne La Pucelle 

Merci à Claude pour l’image ci-dessous

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4 Commentaires

  1. Ne comparez pas les torchons aux vespasiennes ! Ersilia ressemble à un bûcheron canadien sous Prozac qui a raté sa transition de genre !