La surveillance de masse en Europe… ça fait peur !

 

Illustration générée par IA 

 

1 Berlin ouvre la porte à l’État policier numérique

En décembre 2025, le parlement de Berlin a adopté une réforme controversée de la loi sur la sécurité et l’ordre public (ASOG), accordant à la police des pouvoirs d’une ampleur inédite. Désormais, les forces de l’ordre peuvent pénétrer secrètement dans les domiciles des citoyens pour installer des « chevaux de Troie » sur leurs ordinateurs ou smartphones. Objectif affiché : contourner le chiffrement des messageries comme WhatsApp ou Signal en cas d’installation à distance impossible.

Cette mesure, soutenue par la coalition CDU-SPD et même l’AfD légalise ni plus ni moins des intrusions physiques clandestines au nom de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Si une vulnérabilité logicielle ne suffit pas, la police peut même forcer votre porte en douce pour planter son mouchard. Votre foyer, sanctuaire inviolable ? Balayé d’un trait de plume.

Ajoutez à cela l’autorisation d’entraîner des IA sur des données d’enquêtes réelles, la reconnaissance faciale massive et les scanners de comportement : Berlin érige un centre de surveillance numérique où chaque citoyen est potentiellement suspect. Les experts en cybersécurité hurlent au scandale – maintenir des failles ouvertes pour ces trojans affaiblit la sécurité de tous.

L’Allemagne, jadis traumatisée par la Stasi et le Gestapo, glisse vers une surveillance totale préventive. Sous prétexte de sécurité, on sacrifie la vie privée sur l’autel de l’État omnipotent. Résistance citoyenne et recours constitutionnels s’annoncent, mais le mal est fait : Big Brother berlinois est né. Et demain, le reste du pays ?

 

2 France : déjà pionnière dans l’espionnage numérique étatique

Contrairement à l’Allemagne qui vient de franchir un cap en autorisant les intrusions physiques clandestines pour installer ses chevaux de Troie, la France est en avance depuis plus d’une décennie. Dès la loi LOPPSI 2 de 2011 (merci Sarkozy !!!), la police judiciaire peut, sous contrôle d’un juge, déployer des logiciels espions à distance pour capter données et communications en temps réel – y compris sur messageries chiffrées.

En 2023, la loi « Justice » renforçait ces pouvoirs : activation à distance de caméras et micros sur smartphones ou ordinateurs de suspects, pour des enquêtes sur terrorisme ou criminalité organisée. Pas besoin d’entrer chez vous en douce ; le hacking suffit. Et en 2025, des projets comme la  « loi sur le narcotrafic »  visent à étendre ces intrusions à plus d’infractions, avec surveillance algorithmique massive des connexions internet.

De là à penser que si le commerce de la drogue continue et se développe sans cesse dans ce pays, c’est peut-être aussi car il sert d’alibi à nos restrictions de liberté… Mais j’ai sans doute mauvais esprit, non ? 

Ajoutez la reconnaissance faciale, les drones de surveillance et l’IA aux JO 2024 (prolongée ?) : Paris construit un arsenal numérique où la vie privée est déjà sacrifiée au nom de la sécurité. La Quadrature du Net et Amnesty dénoncent un glissement vers la surveillance totale, sans les garde-fous allemands. L’Hexagone n’attend pas Berlin pour jouer à Big Brother – il montre l’exemple. Et demain, pour tous ?

 

 3. Espagne : le scandale Pegasus et la surveillance politique

L’Espagne n’a pas de loi spécifique autorisant les chevaux de Troie comme en Italie ou Allemagne, mais le Centre National de Renseignement (CNI) a utilisé massivement « Pegasus  » contre plus de 65 indépendantistes catalans (présidents, députés, activistes) entre 2017 et 2020 – révélé par le scandale  CatalanGate.

Autorisations judiciaires pour certains cas légaux de menace pour  la sécurité nationale mais de nombreux actes illégaux, sans justification, touchant même avocats et familles. Amnesty, Citizen Lab et le Parlement européen dénoncent un abus d’État pour réprimer le mouvement catalan, sans garde-fous adéquats. Madrid a déclassifié des docs en 2024-2025, mais refuse la transparence totale. Il est vrai que les jacobins que nous sommes, à Résistance républicaine, voient d’un oeil sévère le développement des régionalismes en Europe, prélude à une Europe des régions souhaitée par l’UE. Cette Europe ferait disparaître à terme les pays, devenus de grandes régions sans pouvoir autre que celui de faire du folklore et de faire disparaître les langues nationales…

Néanmoins les Espagnols, sous la férule de Sanchez, avancent très vite, reconnaissance faciale  conservation de données…  l’ Espagne excelle dans l’espionnage ciblé politique, souvent via outils étrangers. Pas d’intrusion physique, mais un hacking massif qui sacrifie la vie privée au nom de l’unité nationale. Quid des dissidents demain ?

4 Italie : pionnière discrète des chevaux de Troie

Depuis 2017, l’Italie autorise explicitement l’usage des captatori informatici  dans les enquêtes pénales, via le décret législatif n°216/2017. Ces logiciels espions permettent à la police et au parquet, avec autorisation judiciaire, d’infecter à distance smartphones et ordinateurs pour intercepter conversations en temps réel, activer micros/caméras et contourner le chiffrement. Tout cela limité initialement à la criminalité organisée, puis étendu à la corruption et autres délits graves.

L’Italie est devenue une plate-forme mondiale du logiciel espion.   On y trouve facilement des outils d’espionnage, utilisés par les autorités. Nombre de scandales ont éclaté en 2025 à propos d’entreprises vendant des outils d’espionnage à bas prix qui ont été utilisés légalement contre  des journalistes et notamment des activistes et ONG pro-migrants,

Rome devance l’Europe en légalisant ces chevaux de Troie, mais au prix d’un marché florissant et de dérives…

5 Royaume-Uni : champion incontesté de la surveillance de masse

Le Royaume-Uni est depuis longtemps le leader européen en matière de surveillance numérique, avec l’Investigatory Powers Act 2016, surnommé « Snoopers’ Charter » (charte des fouineurs). Cette loi autorise les agences de renseignement (GCHQ, MI5, MI6) et la police à déployer des chevaux de Troie étatiques via le hacking à distance d’ordinateurs, smartphones et tablettes pour capter données, activer micros/caméras, ou contourner le chiffrement…

Pas besoin d’intrusion physique comme en Allemagne : le piratage à distance  suffit. La loi oblige même les opérateurs télécoms à conserver 12 mois d’historique de navigation de tous les citoyens, et permet l’accès massif à l’ensemble des données personnelles. En 2024-2025, l’Amendment Act a renforcé ces pouvoirs face aux menaces évolutives, affaiblissant certains garde-fous.

Ajoutez la pression sur les géants tech (ordres secrets à Apple pour casser le chiffrement iCloud) et la reconnaissance faciale généralisée : Londres érige l’État surveillant le plus intrusif d’Europe occidentale. Amnesty et Big Brother Watch dénoncent une surveillance inégalable sacrifiant la vie privée au nom de la sécurité. L’Allemagne et la France suivent, mais le UK reste le modèle – et le cauchemar – de Big Brother.

Demain, plus de vie privée pour qui que ce soit ?

Christine Tasin

 20 total views,  20 views today

Répondre à jojo Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


6 Commentaires

  1. peur de quoi ????? peur de ce que la droite a laissé s’instaurer en pataugeant et en s’y complaisant dans cette sordide et mortifère UE ???? vous n’y échapperez pas non plus, maigre consolation…

  2. Nous on ne surveille pas, on s’informe, principe de précaution oblige, pour contrer les velléités du ‘vilain M Poutine’ et autres ‘vilains fachos’.

    A propos du ‘dictateur’:

    https://francais.rt.com/news/128833-operation-militaire-ukraine-armee-russe-prend-controle-six-localites-24-heures

    Pendant ce temps, la chouineuse joue la madone des aéroports pour faire la manche et perpétrer le massacre.
    Qu’il continue et il n’aura bientôt plus rien à négocier.

    Lavrov prévient:

    https://francais.rt.com/russie/128826-lavrov-russie-ne-veut-pas-agresser-europe-ripostera-maniere-ecrasante-cas-attaque

  3. Cela fait bien longtemps que l’UE met en place sa gestapo et attaque la liberté d’expression. C’est la priorité de l’UE. Facilement mise en place puisque la bonne moitié des Européens sont des collabos, depuis les années 30.

  4. Pour nous fliquer, là, ils sont très forts, mais pour mettre fin au trafic dans les banlieues, là, il n’y a plus personne. Le narcotrafic a encore de beaux jours devant lui, vu qu’il n’est pas visé. Faut pas déconner, les marchands de poudre pour desputes et sémenteurs faut pas les toucher, par contre fliquer les Français pour savoir ce qu’ils pensent ou si ils vont voter extrrèèèmeu droate. Alors là oui. Cette ue me sort par les yeux, et cette mafia devrait être pendue haut et court.