Les Noëls ratés de Marie…

En cette veille de Noël et du jour de l’an, j’ai une hâte inénarrable de passer l’éponge sur tout le mal et la haine incommensurable qui se sont abattus sur le monde, l’Europe, la France en particulier, et sur nous les Israéliens, et regarder d’un œil plus avenant et favorable la nouvelle année qui s’avance vers nous, à pas hésitants incertains. Nous sera-t-elle plus clémente ? Sera-t-elle plus propice à l’entente, à la tolérance et à la compassion ? Nous amènera-t-elle plus de stabilité, de prudence, de sécurité ?

Aura-t-elle la capacité d’adoucir nos cœurs, ceux surtout de tous nos ennemis ?  Je ne vois en aucun d’eux mon ennemi, mais plutôt un endoctriné, manipulé, rendu fou par l’absurde, par des promesses incongrues et sans base, rendu aveugle par une haine injustifiée qui guide sa main vers le vain assassinat de l’autre auquel il refuse ses droits primordiaux au libre arbitre ; au droit à la vie.

Ne faites pas de notre main tendue pour vous aider à remonter la pente, un piège, une trappe servant à nous ensevelir. Non, c’est contre toute logique. Car, dans la vie, ne doivent vaincre que l’amour et la fraternité.

Que sommes-nous après tout ? Un nuage dans l’immensité du firmament qui se dissoudra à l’horizon dans cet infini qu’est le cosmos et le contrat imprécis de nos vies.

Alors, au lieu de concocter des catastrophes, sortons de nos coquilles pour accueillir cette année qui pointe au tournant, avec beaucoup de joie, d’amitié, d’amour et de clémence. Nous sommes tous des créatures de DIEU, qu’importent nos conceptions, nos frayeurs, nos croyances.

Je dois vous avouer que tout au long de ma vie, je n’ai jamais réussi à vouloir le mal ou la mort de toute autre personne. J’ai simplement essayé de comprendre pourquoi cet autre ne réussissait pas à voir en moi un semblable, l’image de Dieu, comme je les vois, comme je les interprète et conçois.

J’ai parfois trouvé des excuses aux abominations qui m’encerclent, mais j’ai tout de suite été contrainte de me confronter à une réalité si exécrable et monstrueuse, qui, d’un violent revers de manche, avait effacé mes espoirs pour plus de rationalisme, plus de discernement.

Je vous ressemblais alors, vous mes ennemis, qui vouliez ma mort.

En ces minutes-là, je n’étais plus la sage et équilibrée personne que j’appréciais. J’étais devenue un paquet de hargne qu’il me fallait combattre pour reprendre ma nature première, plus magnanime, plus affable. J’ai haï ces minutes qui me faisaient perdre ma quintessence.

Alors, en cette veille de Noël, du nouvel an, je laisse mon imagination vagabonder pour croire encore, que cette femme hideuse qu’était l’année passée, laissera bientôt la place, à une resplendissante jeune créature qui éclairera le monde entier par sa sagesse et sa luminescence.

Joyeux Noël chers Chrétiens, Hanukkah Sameach chers Juifs, Eid Moubarak chers Musulmans…  Bonne année à tous…

Ne laissez jamais votre porte à moitié ouverte, ouvrez–la. Ouvrez vos cœurs et vous sentirez le doux vol de l’ange de la bonté pour effleurer.

 69 total views,  69 views today

Répondre à Juvénal de Lyon Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


2 Commentaires