La Kabylie déclarera son indépendance le 14/12/2025 à 18h57 (Ferhat Mehenni)
C’est d’abord, derrière Christophe Gleizes, victime d’un système despotique, le procès de la Kabylie, le procès des autonomistes kabyles et de tous ceux qui s’opposent au pouvoir absurde d’Alger. C’est un avertissement à ces derniers et d’autant plus qu’ils ont le vent en poupe. Le MAK compte proclamer l’indépendance de la Kabylie, à la mi-décembre, défi considérable adressé au pouvoir algérien.
Xavier Driencourt Le 04/12/2025
Le journaliste français Christophe Gleizes a finalement été condamné à 7 ans de prison. Contre toute attente et alors que la plupart des observateurs s’attendaient à un acquittement ou une condamnation très légère de manière à ne pas envenimer le contentieux avec la France.
Condamné, alors que son comportement, dit-on, a été exemplaire de modération et de discrétion. Il s’est, au cours de l’audience, excusé de ses erreurs. Il a quasiment demandé pardon à l’Algérie pour ces dernières. Erreurs bénignes en réalité puisqu’il reconnaît s’être rendu en Algérie avec un visa de tourisme comme le font d’ailleurs tous les journalistes, et non avec un visa de presse… qu’il n’aurait évidemment jamais obtenu, tant la méfiance et l’hostilité du pouvoir algérien vis-à-vis des journalistes est grande.
Mais son procès a surtout une signification politique.
«Cette décision constitue également un avertissement à la France et à son président. En un mot, Alger veut rester, dans le contentieux avec Paris»— Xavier Driencourt
C’est d’abord, derrière Christophe Gleizes, victime d’un système despotique, le procès de la Kabylie, le procès des autonomistes kabyles et de tous ceux qui s’opposent au pouvoir absurde d’Alger. C’est un avertissement à ces derniers et d’autant plus qu’ils ont le vent en poupe. Le MAK, simple mouvement politique, vaguement folklorique, mais déclaré «organisation terroriste» en 2021, compte proclamer l’indépendance de la Kabylie, à la mi-décembre, défi considérable adressé au pouvoir algérien.
Cette décision constitue également un avertissement à la France et à son président. En un mot, Alger veut rester, dans le contentieux avec Paris, le «maître des horloges», le décideur suprême, celui qui décidera au moment qu’il choisira, une éventuelle reprise de la coopération ou du dialogue. Ne croyons pas à Paris que Boualem Sansal gracié et libéré, tout va repartir comme avant et qu’on effacera d’un coup de baguette magique, la crise franco-algérienne. C’est aussi, plus simplement et de manière radicale, un avertissement à Paris pour que le gouvernement français empêche ou interdise la manifestation d’indépendance kabyle et plus généralement consente à extrader ceux qu’Alger voit comme des agitateurs réfugiés en France.
Enfin, il y a vraisemblablement derrière tout cela des objectifs de politique intérieure algérienne: pourquoi grâcier uniquement des citoyens français, Boualem Sansal et Christophe Gleizes alors que le président algérien ne gracie pas les opposants politiques algériens qui, eux ne peuvent compter sur la presse internationale ou sur les soutiens politiques étrangers? Il fallait donc que la justice algérienne, justice avant tout politique, se montre ferme vis-à-vis du cas Gleizes.
Ce jugement n’est donc pas innocent. C’est un jugement politique, prononcé en toute connaissance de cause par un pouvoir aux abois qui voit dans une fuite en avant autoritaire la solution aux problèmes qu’il a lui-même créés. source :
Pcc Juvénal de Lyon
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Au lieu d’aller en Algérie.
Il aurait pu faire un interview par téléphone
Gleizes, otage en Algérie, est le moyen de pression envers Paris pour empêcher Ferhat Mehenni de déclarer l’indépendance de la Kabylie depuis sa terre d’exil : LA FRANCE