
Selon une étude, les parcs éoliens en mer réchauffent les eaux environnantes. Cet effet correspond à environ 25 ans de réchauffement climatique, que ces centrales sont censées permettre de réduire. Or, il est atteint en quelques jours seulement…
Joël
Afin de mettre un terme au réchauffement climatique, de nombreux pays déploient d’importants efforts pour décarboner la production d’électricité. L’énergie éolienne en est un pilier central. Une nouvelle étude montre toutefois que ce sont précisément les grandes éoliennes modernes en mer qui contribuent au réchauffement de la surface de l’océan.
Ces nouveaux résultats de recherche montrent que les parcs éoliens offshore réchauffent l’océan environnant jusqu’à 0,4 °C.
Ce phénomène s’explique par une interaction entre l’océan et l’atmosphère.
Les chercheurs dirigés par l’océanographe Hyodae Seo, professeur à l’université d’Hawaï, ont étudié plusieurs parcs éoliens offshore sur la côte est des États-Unis. Les deux plus grands se trouvent au large du Massachusetts/Rhode Island et du New Jersey.

Carte : emplacement et profondeur des parcs éoliens étudiés sur le plateau continental au large de la côte est des États-Unis. (Seo et al. (2025), CC BY 4.0)
Réchauffement après seulement quelques jours
Selon l’étude, les turbulences atmosphériques générées par les éoliennes offshore en rotation entraînent une interaction entre l’air et la mer.
Les chercheurs ont ensuite utilisé des simulations informatiques pour étudier les effets des parcs éoliens mentionnés sur la surface de la mer. Ils ont observé un réchauffement de la surface de la mer de 0,3 à 0,4 degré Celsius à proximité immédiate des parcs éoliens.
Cela correspond à 2,3 à 3 fois la tendance au réchauffement à long terme de la surface des mers à l’échelle mondiale. Depuis le début des mesures par satellite en janvier 1979, cette tendance est de +0,13 degré Celsius par décennie.
Le réchauffement enregistré de la température de la surface de la mer dans les parcs éoliens s’est produit quelques jours seulement après le début de la simulation. Selon Seo, cette observation correspond aux conclusions antérieures. Les scientifiques ont réalisé les simulations pendant les mois d’été, de juin à août, entre 2017 et 2021.

Illustration : écarts de température mesurés dans et autour des deux grands parcs éoliens au large des États américains du Massachusetts (en haut, D à H) et du New Jersey (en bas, I à M).
(Seo et al. (2025), CC BY 4.0)
Divers graphiques présentés dans l’étude montrent les réchauffements directement au niveau des parcs éoliens. Dans le même temps, aucun réchauffement de ce type n’a été observé dans d’autres zones côtières et plus loin en pleine mer.
Vent freiné
Les chercheurs ont également observé que la zone de mélange de l’eau était devenue moins profonde. La réduction est d’environ un mètre, soit 20 %. Cela s’explique par le fait que moins de vent mélange les couches.
À propos de la diminution du vent, l’étude a également montré que les éoliennes réduisent la vitesse du vent dans les simulations.
Le ralentissement à hauteur du moyeu est de 2 à 3 mètres par seconde (m/s), soit 7,2 à 10,8 kilomètres par heure. Cela correspond à une perte de vitesse de 20 à 30 %.
Ce n’est toutefois pas inhabituel. Cela devrait correspondre exactement à l’énergie éolienne qui est convertie en électricité, moins les pertes par frottement.
À dix mètres au-dessus de la surface de l’eau, on observe également une perte de vitesse du vent, mais dans une mesure nettement moindre. Elle est ici de 0,25 à 0,5 m/s, soit 5 à 10 %.
Un effet à des kilomètres à la ronde ?
Les effets ne se limitent toutefois pas à un petit périmètre de quelques mètres autour des parcs éoliens. Les graphiques de Seo et al. montrent que leurs effets s’étendent parfois jusqu’à 10 kilomètres et plus au-delà de leurs limites.
Les auteurs de l’étude mentionnent que des études antérieures ont montré des résultats similaires. Selon ces études, les anomalies de température à la surface de la mer s’étendent sur 10 à 100 km dans certaines zones de l’océan.
Cela correspond aux turbulences observées derrière les parcs éoliens.
Dans cette étude, les scientifiques prennent pour la première fois en compte dans une simulation les propriétés de l’océan, de l’atmosphère et des vagues.
Cette combinaison permet une représentation plus réaliste des processus environnementaux. Les chercheurs peuvent ainsi mieux évaluer les effets des parcs éoliens offshore sur l’environnement et le climat.
L’étude a été publiée début novembre 2025 dans la revue spécialisée « Science Advances ».
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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Pourquoi n’allez-vous pas faire cette même étude sur la plage de Saint Martin en Campagne… à quelques kilomètres à l’est de Dieppe…, l’eau y est aussi chaude qu’à Juan les Pins… Super non…? Dommage que l’on ne puisse pas s’y baigner…! Pourtant on a une superbe vue sur la centrale électro-nucléaire de Penly…!
Bah ! il suffit de faire quelques km en plus pour se baigner… Question de la Béotienne : combien de parcs nucléaires en France ? Combien de parcs éoliens en mer sans compter les innombrables horreurs qui fleurissent partout en France, qui ne marchent pas la moitié du temps, manque de vent et qui pollueront à mort quand on va les démolir ?
Dur de ne pas rire. Tellement envie de crier « bien fait ».