Le slow sex (1), littéralement le « sexe lent », s’impose comme un contre-pied assumé à la performance, au chrono, à la quête obsessionnelle du « résultat ».
Ici, pas de records à battre, pas de podium à gravir : juste deux corps, deux respirations, un peu de silence et beaucoup d’attention.
Lenteur choisie, plaisir retrouvé
Les Français font moins l’amour qu’il y a dix ans, mais différemment. Selon les sexologues, ils privilégient désormais la qualité à la quantité, la complicité à la performance. Le slow sex répond à cette quête d’authenticité.
Il invite à redécouvrir le corps non comme un instrument, mais comme un territoire sensible.
Et les chiffres suivent : un Français sur trois aurait déjà tenté une forme de sexualité consciente, et plus d’un couple sur deux dit en retirer un vrai mieux-être. Pas un gadget de plus à la mode, donc. Une manière de reprendre le contrôle sur le temps – et sur soi.
Rien ne presse.
L’idée n’est plus de « faire l’amour », mais d’être dans l’amour. Chaque caresse devient un langage, chaque silence une forme d’écoute. La lenteur n’est plus synonyme d’ennui, mais de profondeur.
Le contre-pied de la performance
Face à la frénésie du quotidien — travail, écrans, stress — le lit devient le dernier refuge où ralentir. Le slow sex agit comme une résistance intime à la dictature du rendement. On cherche moins à prouver qu’à ressentir. Une forme d’écologie du désir, en somme : moins de consommation, plus d’attention.
Le plaisir n’est plus mesuré à l’intensité de l’orgasme, mais à la qualité de la connexion..
Des gestes simples pour renouer avec le corps
Le slow sex ne requiert ni technique ni artifice. Il commence par la présence. Créer une atmosphère apaisante : lumière douce, respiration calme, écrans éteints. Écouter le silence, écouter l’autre. Laisser venir les gestes sans but précis, sans contrainte de temps.
Les adeptes parlent de rituel sensuel, où la lenteur devient un langage et où la parole circule librement.
Une pratique, un symbole
Au fond, le slow sex dépasse la seule sphère du couple. Il s’inscrit dans un mouvement plus large : celui du ralentissement volontaire, du recentrage sur l’essentiel, du refus de l’hyper productivité. Après le slow food, le slow life, voici venu le temps du slow love. En 2025, il ne s’agit plus seulement de faire l’amour différemment, mais de vivre autrement.
Dans un monde qui s’emballe, la lenteur devient un acte de résistance. Et si, pour retrouver le plaisir, il suffisait enfin de prendre le temps ?
Juvénal de Lyon
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Question : peut-on pratiquer le slow sex avec un arbre ?
Avec un Ent*, oui, à condition qu’il donne son consentement et qu’il soit majeur.
(* Voir Tolkien)
Le sexe lent fait suite a la mode trans ce qui permet aux francouillons de ressembler de plus en plus à l’escargot (hermaphrodite et n’avance que lorsqu’il pleut) on peut ajouter aussi les végétaliens bouffeurs de salade pour couronner le tout.
Je vais jouer les bégueules de service, mais n’est-ce pas ainsi quez tout couple réellement amoureux devrait se comporter ? Dans l’attention à l’autre ? Certes la jeunesse est fougueuse et court souvent après la performance, nonobstant l’âge et l’expérience aidant on privilégie un peu plus de lenteur et de calme afin de donner et non de prendre. Malheureusement et comme vous le faites remarquer, d’autres moeurs nous envahissent et qui, elles, ne sont que dans la rapidité et la performance sans la fougue propre à la jeunesse, juste dans le « tirer son coup ».
Nouvelles normes : « finis les Mac Do, les King machin, les Fast food… » retour au temps de vivre au rythme du bon vieux resto, bouchon tradi, et même la pizzeria au détriment du Kébab… LE TEMPS DE VIVRE ÉPICURIEN est de retour, la vie à la française enfin retrouvée entre gaulois…