Jean-Max Rivière (1937-2025) : l’artisan discret au cœur de la chanson française 

Jean-Max Rivière, à Royan (Charente-Maritime), le 24 mai 2009

Jean-Max Rivière, parolier de nombreuses chansons pour Brigitte Bardot, Dalida, Juliette Gréco, Françoise Hardy, France Gall, Sylvie Vartan ou Serge Reggiani, est mort, samedi 15 novembre, à Royan (Charente-Maritime), a-t-on appris de sa famille. Il était âgé de 88 ans.

Jean-Max Rivière, né le 23 avril 1937, est l’un des auteurs et paroliers les plus marquants de la chanson française des décennies 1960 à 1990. Bien que son nom soit souvent resté dans l’ombre des grandes vedettes qu’il a servies, Jean-Max Rivière est l’artisan discret d’un corpus impressionnant de succès qui ont rythmé plusieurs générations, grâce à son style à la fois simple, efficace et profondément mélancolique.

Un tandem créatif historique avec Gérard Bourgeois
L’axe majeur de la carrière de Jean-Max Rivière repose sur son partenariat durable avec le compositeur Gérard Bourgeois. Ensemble, ils ont su former un tandem créatif majeur, capable d’allier des mélodies fortes à des textes ciselés, touchant souvent aux thèmes universels de l’amour, de l’absence et du temps qui passe.

Un répertoire incontournable et des collaborations plurielles
La marque de Jean-Max Rivière est son exceptionnelle capacité à s’adapter à des univers musicaux très variés, allant du yéyé à la variété classique.

Pour Brigitte Bardot, le duo Jean-Max Rivière/Gérard Bourgeois a notamment signé des titres emblématiques tels que « La Madrague » (1962)  mais aussi C’est rigoloA la fin de l’étéMoi je joue

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Il a notamment co-écrit la magnifique chanson « Manuel Benitez El Cordobés » (1966) pour Dalida, avec Gérard Bourgeois pour la musique. (Lire le roman de référence sur le torero El Cordobés « Où tu porteras mon deuil », écrit par Dominique Lapierre et Larry Collins !)

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Il est également indissociable de la carrière de Sheila, ayant écrit plusieurs de ses plus grands succès, dont les festifs « Les rois mages » (1971) et « L’heure de la sortie » (1970).

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Longtemps membre du conseil d’administration de la Sacem, Jean-Max Rivière a aussi adapté en 1964 pour Richard Anthony le tube américain I Only Want to Be with You, devenu « A présent tu peux t’en aller » (1964).

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Son talent s’est étendu à d’autres figures majeures. Il a enrichi le répertoire de Françoise Hardy avec des morceaux comme « L’amitié » (1965) et « Le temps des souvenirs » (1965), ainsi que celui de Juliette Gréco avec « Un petit poisson, un petit oiseau » (1966).

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Sa contribution à l’œuvre de Régine est également notable avec « Les p’tits papiers » (1965), co-écrit avec Serge Gainsbourg pour la musique.

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Serge Reggiani a rencontré le succès avec une autre création du duo, « Il suffirait de presque rien » (1968)

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Jean-Max Rivière a également participé à l’opéra-rock La Révolution française de Claude-Michel Schönberg et Alain Boublil. Egalement chanteur, il a enregistré plusieurs disques dans les années 1960.

Il a épousé Francine, « Miss Pontaillac », en 1956, et ils ont eu plus de 45 ans de vie commune. Jean-Max Rivière et son épouse Francine ont vécu à plusieurs adresses à Royan, mais toujours dans le même esprit de retrouver la mer et la lumière.

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8 Commentaires

  1. il y a quand même des créateurs qui laissent une trace importante durant leur passage « ici-bas » je pense que beaucoup de personnes connaissent ces chansons sans en connaître l’auteur (moi le premier) aussi : salut l’artiste et merci pour toutes ces perles… « la Madrague avec BB » reste dans mon coeur… j’était amoureux d’elle…

  2. Jules, merci pour cet hommage posthume. Les titres mentionnés me sont tous connus et ont marqué mon adolescence. J’ignorais complètement le nom de l’auteur !

  3. Je remercie Jules Ferry pour ses articles toujours passionnants. Suite pour Il suffirait de presque rien.

    Il suffirait de presque rien
    Pour que Macron parte demain
    Que Lecornu fasse de même
    Et qu’ils giclent main dans la main
    Pour s’en aller bien loin bien loin
    Vraiment personne ne les aime.

  4. Bonjour et merci Jules, rien que pour la chanson « il suffirait de presque rien  » jean Max riviere mérite amplement sa place au Panthéon des chansons Française. Que les actuel rapeur de fromage en prennent de la graine! Bonne journée.

    • Bonjour mon ami le chti français. Surtout les rappeurs de fromage mou. Ces nuls portent des noms de scène improbables : Doc Gynéco (expert en explorations intimes?), La Fouine (bien vu, vu sa gueule), Akhenaton (sorti d’une pyramide ?), Nekfeu ( prénom, Ocu?), Gazo (prénom Gêne?), Lacrim (prénom Ogène?), Dry (Prénom Canada?). J’arrête là, leur musique est aussi ridicule que leurs pseudos. Quand j’entends ces conneries dans un magasin, je mets des boules Quiès. Sinon ça fait grimper ma tension artérielle. Et je vois des gens tortiller du cul quand ils entendent des logorrhées de ces débiles. La France est tombée bien bas.

      • Bonjour cher ami Argo, moi ca va ,il ne passe pas cette merde dans le magasin que je fréquente. Même en faisant un disque avec les pubs pour les offres promotionnelles, cela supasserai encore ces nullards aux noms si évocateurs de la culture des « quartchier a chier ». Bonne fin de journée.