Après sa rencontre avec Macron, l’éleveur Pierre-Guillaume Mercadal est désespéré

Compte-rendu déchirant et révoltant quoique attendu du compte-rendu fait par  l’éleveur Pierre-Guillaume Mercadal de son entretien jeudi dernier avec Macron et le Ministre (sic !) de l’Agriculture
Ca va (forcément) chauffer…
L’unité, la solidarité s’imposent….
Il dit qu’il n’attendait rien de la rencontre des syndicats agricoles avec Macron. Il pensait, avant la rencontre, que ce serait une immense mascarade… mais il en revient en disant que ce fut au-delà de la déception.  Il est rentré chez lui dégoûté, avec mal au ventre… un mélange de rage, de tristesse, presque inexplicables. Comme tous les agriculteurs de notre pays sauf les collabos de la FNSEA qui ont tout ce qu’ils veulent, eux, les « gros » aux dépens des petits.
Transcription ci-dessous d’une partie du discours  de Pierre-Guillaume Mercadal

Un petit rappel pour ceux qui traitent les agriculteurs venus rencontrer Macron de traîtres, et je ne parle pas des copains de Macron, ceux de la FNSEA, complices avec eux pour éliminer les petits paysans qui crèvent la bouche ouverte.

Extraits de la video ci-dessous. Ça tord l’estomac de compassion, de colère

Même les mouvements terroristes, même quand il y a des guerres, on négocie avec l’adversaire et nous, en fait, on vient pas faire de la gloriole, on vient pas obtenir des petits trucs pour nous.  Si on y va, c’est parce qu’on y croit et parce qu’on est là pour porter la parole de tous les collègues qui sont au bout du rouleau. On représente des milliers et des milliers et des milliers de gens et donc si on y va, c’est pour défendre les collègues.

Le but c’est d’être entendu par les pouvoirs publics pour obtenir des choses, pour sauver des fermes, pour sauver des vies en fait. Parce que je vous rappelle quand même qu’il y a un paysan qui arrive à se tuer tous les deux jours et qu’il y en a quatre ou cinq qui essayent tous les jours.
je tiens aussi à dire à tous ceux qui disent qu’on est des traîtres parce qu’on va voir le président de la République que ce sont de pauvres cons parce que même les mouvements terroristes, même quand il y a des guerres, on négocie avec l’adversaire et nous en fait on vient pas faire de la gloriole, on vient pas obtenir des petits trucs pour nous. 
 Nous on n’est pas des révolutionnaires de salon là à scroller en pensant qu’on a fait la guerre parce qu’on a mis un message sur TikTok. Voilà, ça c’est pour l’introduction. Donc les amis, ben je vous invite à rester jusqu’au bout et à bien la relayer cette vidéo parce que il y a pas mal de choses à dire et il faut que tous les paysans l’entendent. Pour vous expliquer comment ça s’est déroulé, on était 14 à être reçus par le président e la République. À notre grande surprise, il y avait en plus la ministre de l’agriculture qui nous a reçus pendant lus d’une heure avant d’avoir 1 heure avec le président de la République. Donc Annie Jeunev qui ne nous a montré que de l’arrogance, du mépris, du dédain. Elle sait tout mieux que les paysans. Elle est plus agricultrice que n’importe lequel des paysans alors que c’est une prof de français.
Aujourd’hui, le premier. syndicat agricole de France, c’est la coordination rurale. On était deux sur 14. Ensuite, vous aviez deux élus de la confédération paysane, Jérôme Baile et neuf personnes pour la FNSEA et les JA.
Donc, autant vous dire qu’ils se sont fait des passes, que pour prendre la parole, c’était compliqué. On y est arrivé, ça a été assez sportif. Avec. madame Jeunevar, la parole a d’abord été bien monopolisée par la FNSEA et les JA voulant obtenir une zone exceptionnelle pour l’Occitanie. Certes, on a des problèmes très particuliers chez nous, mais le problème c’est que cette zone exceptionnelle, c’est un concept complètement nébuleux. Il y a rien dedans. Le but, c’est que les décisions soient prises directement par nos préfets. Mais ça permet aussi au syndicat en place du pouvoir qui sont dans la collusion la plus totale en fait de favoriser les les copains. Petite anecdote, l’un d’entre eux a été suffisamment indigne pour parler à la ministre de l’agriculture de ses petits problèmes personnels parce qu’il veut installer un énorme métaniseur sur sa commune. 
On est ensuite passé au sujet de la dermatose nodulaire…eon abat des cheptels de vache pour aucune raison.scientifiquement, ça ne tient pas la route, mais on connaît les lobby et l’agenda macroniste, soutenu à 200 % parla FNSEA et les JA qui sont totalement pour les abattages de de cheptel pour cause de dermatose nodulaire
Donc on s’est retrouvé seul avec la Confédération paysanne à lutter contre cette inepsie.
La ministre del’agriculture ne veut pas en entendre arler. Elle a poussé l’indignité.Tenez-vous bien à nous dire que les éleveurs qui avaient abattu étaient l’honneur de l’agriculture française parce qu’ils l’avaient fait pour protéger leurs collègues. C’est un immense mensonge.Les éleveurs qui abattent, je vais vous dire que depuis quelques semaines, j’en ai tous les deux jours au téléphone qui sont effondrés, qui sont anéantis et qui ont été passés vraiment à la moulinette par  les pouvoirs publics, par les services vétérinaires, par les chambres d’agriculture et par la FNSEA, leur mettant une pression monumentale, leur disant que s’ils n’abattent pas, on leur enlève les prime pack et qu’on va leur mettre des dizaines de milliers d’euros d’amende par jour de retard. Donc tousles gens cèdent dans un état dépressif total et quand on leur parle quelquesjours après, croyez-moi bien qu’ils n’ensont pas ravis. Pour ajouter à’horreur, il vous faut savoir que pendant qu’on était avec la ministre et le président de la République, il y a eu un élevage où on a abattu une vingtaine de vaches dans les Pyrénées  orientales. L’éleveur n’a même pas eu le droit d’aller dire au revoir à ces vaches. Et vu que les services vétérinaires n’arrivaient pas à les gérer, le préfet lui a mis la pression pour que les choses avancent très vite et donc
l’éleveur a accepté que les Louvetiers viennent abattre à coup de fusil ses vaches. Je sais ce que ça fait.
Je suis passé par là avec mes cochons. La plupart d’entre vous le savent. Ça c’est des choses qu’on peut pas voir. Les abattages, ça doit cesser. Et je vous le répète, le jour où un éleveur veut résister, on tout ce qu’il faut en cagnotte, on lui mettra tout ce qu’il faut en service juridique à son secours et surtout on sera une armée à aller se battre pour lui et à en découdre….
Et ça, je l’ai dit à la ministre, je lui ai dit que si il y avait un éleveur qui voulait résister, ce serait la guerre. Elle a été outrée, elle m’a dit que je pouvais pas dire que ce serait la guerre. Je lui ai dit « Si si, madame la ministre, ce sera la guerre et ce sera extrêmement violent. On y est prêts. Notre position sur ce dossier-là, ça a toujours été la même. C’est l’immunité naturelle pour ceux qui ne veulent pas vacciner et le vaccin disponible pour ceux qui veulent vacciner. Et je tiens à préciser que ce n’est pas un vaccin ARN, que c’est un vaccin qui date déjà de avant 2015. On a bordé le sujet des canards puisque pour les canards, vous le savez peut-être, les vaccins sont obligatoires à cause de la grippe aviaire. Depuis quelques mois, on a le bonheur que ces vaccins ne soient plus des vaccins ARN messagers, mais l’État a décidé de leur enlever 60 centimes d’indemnisation par vaccin, ce qui sur un élevage moyen de canard représente une perte de presque 9000 €
par an. Donc vu le contexte agricole actuel, c’est impensable. C’est la mort des des élevages de canards.
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Pierre-Guillaume Mercadal
Ecoutez ci-dessous la suite des propos de Pierre-Guillaume Mercadal, ce qu’il dit est passionnant, écoeurant. Préparons-nous à rejoindre nos paysans résistants…

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12 Commentaires

  1. Un coup à se demander si la culture de cannabis ne génère pas moins d’emmerdes et ne rapporte pas plus, il y a de la demande. Les dealers sont libres de dealer, on déplace même des maternelles pour faire de la place aux cinq mille points de deal recensés par l’Intérieur jamais inquiétés, je ne vois donc pas pourquoi un agriculteur ne pourrait pas cultiver librement pour alimenter la filière, ils nous gavent tous avec leur consommons français après tout, alors produisons et consommons français. Un roussin, un juge ou un ministre qui voudrait l’interdire ferait de l’anti France puisqu’ils laissent les produits du Maroc ou d’Amérique latine submerger notre marché. Dans un monde normal on fusillerait pour cela.

  2. Décimer les élevages français pendant qu’ on se couche pour le mercosur, c’est tout benef. Les éleveurs seront sur la paille, pas de viande bovine française, plus de lait , le marché sera grand ouvert. Plus de concurrence du tout.

  3. Macron le destructeur un diable. Ben oui, nous on le dit depuis le début. Ce type est machiavélique et le mercosur se fera parce que la mafia de Bruxelles et la hyène et aussi le macron le veulent au mépris de nos paysans. Ils détruisent tout et ils veulent en plus la guerre. Si c’est ça l’europe, Frexit vite c’est plus que urgent.

  4. -« Comme tous les agriculteurs de notre pays sauf les collabos de la FNSEA qui ont tout ce qu’ils veulent, eux, les « gros » aux dépens des petits. »-

    Je ne m’expllique pas le succès de ce syndicat, FNSEA, qui depuis sa création montre quels intérêts il défend.
    Quel rapport de force en adhérents y-a-t-il entre ce FNSEA et le reste des agriclteurs, éleveurs ?

    Réellement des foules d’agriculteurs ordinaires sont inscrits dans les rangs de ce syndicat ? Qu’attendent-ils de lui ? Que leur apporte-t-il ?
    Est-ce le poids de son capital qui lui assure d’être au-dessus de l’ensemble des exploitations agricoles ?

    Je ne comprends pas le succès de ce syndicat pirate ! Et le sort de nos agriclteurs/éleveurs me chagrine.

    • La FNSEA représente la culture industrielle. C’est-à-dire à grande échelle, avec de gros moyens et beaucoup d’appuis financiers et politiques. En fait c’est la CGT de l’agriculture donc intouchable.

  5. Le pauvre, croire que rencontrer Macron ça allait changer les choses. Il ne faut rien attendre du Diable. Ce gouvernement, c’est l’enfer en personne, Satan et ses aides.