Zohran Mamdani a fait énormément de promesses qu’il ne pourra pas tenir

ENTRETIEN – Le 4 novembre, le candidat démocrate et socialiste Zohran Mamdani a remporté la mairie de New York avec 50,4 % des voix face à l’ex-gouverneur, Andrew Cuomo (41,6 %) et au républicain, Curtis Sliwa (7,1 %). Une victoire au retentissement mondial. La « Big Apple » est pour la première fois dirigée par un socialiste revendiqué.t
ean-Philippe Feldman est avocat à la Cour de Paris et chercheur à l’Institut de recherches économiques et fiscales (Iref). Le nouveau maire de New York est le visage de l’aile la plus à gauche du Parti démocrate, estime-t-il.
Epoch Times – La victoire de Zohran Mamdani est-elle, à vos yeux, surprenante ?
Jean-Philippe Feldman – Son élection n’est pas une surprise puisqu’il était le favori des sondages.
Cela étant, même si la ville de New York est un bastion démocrate depuis une vingtaine d’années, il n’en demeure pas moins que si nous regardons la situation à l’échelle des États-Unis, c’est une victoire surprenante, voire inquiétante.
Pourriez-vous développer ?
Le socialisme ne s’est jamais réellement implanté outre-Atlantique. Ce courant a toujours été quelque chose de confidentiel dans ce pays.
En même temps, sa victoire est inquiétante puisque même s’il arbore un large sourire et porte un complet-cravate, Zohran Mamdani reste un responsable politique extrêmement dangereux avec un programme irréaliste.
Le démocrate a fait énormément de promesses qu’il ne pourra pas tenir. Il est peut-être désormais à la tête de la ville la plus importante du monde, mais il n’a pas la main sur tous les financements. Il va être très difficile pour lui de financer son programme dispendieux.
 Zohran Mamdani incarne l’aile gauche du Parti démocrate. Son élection marque-t-elle un tournant idéologique pour le parti de Bill Clinton et de Barack Obama ?
Le nouveau maire de New York est, à l’évidence, le visage de l’aile la plus à gauche du Parti démocrate.
Mais vous savez, le Parti démocrate, et le Parti républicain, forment, chacun de leur côté, une sorte de confédération de partis, ce qui n’est pas toujours compris en Europe.
Aux États-Unis, on dit souvent qu’il existe 50 États, mais aussi 50 partis républicains et 50 partis démocrates. La fracture idéologique et géographique est très présente au sein même de chaque parti.
À titre d’exemple, un élu démocrate du Sud est souvent plus conservateur qu’un élu républicain du Nord.
Et vous avez dans le Parti républicain aussi bien des modérés plus proches des démocrates qu’une frange plus radicale qui serait classée à l’extrême droite en France.
Par ailleurs, certains élus démocrates seraient classés à droite chez nous, et d’autres, à gauche, voire à la gauche radicale comme Zohran Mamdani.
Le nouvel édile de New York n’est donc pas porteur d’un tournant idéologique pour son parti. Les démocrates ont toujours été très divisés sur le plan idéologique.
« Les grandes traditions américaines demeurent vivaces dans une large partie de la population », avez-vous écrit dans Le Point. Le socialisme n’est donc pas près de connaître son heure de gloire outre-Atlantique ?
Je dirais que l’Amérique est divisée entre, d’un côté, la côte Est et la Californie, plus ouvertes aux idées « progressistes » voire socialistes et au mode de vie européen. Et de l’autre, le cœur du pays. Le cœur des États-Unis n’a rien à voir avec New York ou les autres bastions « progressistes ». Il est globalement trumpiste et attaché aux valeurs traditionnelles américaines.
La victoire du trentenaire est-elle une bonne ou une mauvaise nouvelle pour Donald Trump et le camp républicain ?
La victoire de Zohran Mamdani ne va rien changer pour Donald Trump. Selon la Constitution et quoi qu’il en dise, il ne pourra plus se représenter.
En outre, pour les héritiers du président américain, la situation pourrait être plus complexe.
Ils vont certainement imaginer qu’au regard de la radicalité des profils de certains démocrates comme Mamdani, et des victoires de Donald Trump en 2016 et 2024, un boulevard électoral va s’ouvrir à eux. Mais raisonner de la sorte, c’est oublier le fait que le Parti républicain compte également dans ses rangs un certain nombre de populistes de droite.
Il y a donc beaucoup d’incertitudes concernant l’impact de cette victoire sur le Parti républicain.
Cela étant, nous pouvons être sûrs d’une chose : le maire de New York, n’étant pas né sur le sol américain, ne pourra jamais devenir président des États-Unis. Et Dieu merci !

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

Julian Herrero

Epoch Times

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7 Commentaires

  1. Comme tous ces confrères de la diversité il ne tiendra aucune promesses, les musulmans manient très bien la takkia, mais il fera tout pour faire de New York une ville islamisée comme Londre. Les musulmans l’ont bien compris ils vont arriver par millions. Ce n’est pas la peine que Trump se moque de l’Europe, c’est en train d’arriver chez lui. L’islam attaque de tous les côtés. A suivre…..

  2. Vous croyez encore ce que disent ces xxx [on ne peut pas laisser ce mot parfaitement adéquat mais qui nous mettrait derrière les barreaux – le lecteur devinera/un modérateur] ? Vous devez être bien jeune !!
    Ces gens là sont nés et éduqués pour duper , mentir …