Macron, la générosité des autres : la France en faillite promet des milliards à l’Afrique !

De quoi JE me mêle ?

Emmanuel Macron a annoncé jeudi une aide internationale de plus de 1,5 milliard d’euros pour la région des Grands Lacs. Le président français a également annoncé la création de couloirs sécurisés pour acheminer de l’aide aux civils et la réouverture prochaine de l’aéroport de Goma pour des vols humanitaires. Voir ici

Macron a encore dégainé son chéquier diplomatique. Lors d’une conférence organisée à Paris fin octobre pour la région des Grands Lacs africains, le président a promis une aide internationale dépassant 1,5 milliard d’euros pour répondre à la crise humanitaire en République démocratique du Congo et dans les pays voisins. Une belle promesse sur le papier.
Sauf qu’à Paris, la maison brûle. Et qu’à force de jouer les bienfaiteurs du monde, la France s’enfonce un peu plus dans le rouge.

Bref, plus que jamais, la préférence étrangère bat son plein à l’Elysée.

 Une France qui emprunte pour donner

Selon l’INSEE, la dette publique française a franchi le cap vertigineux des 3 416 milliards d’euros au deuxième trimestre 2025, soit 115,6 % du PIB. Le déficit, lui, reste scotché autour de –5,6 %, et l’État doit encore lever plus de 300 milliards d’euros cette année pour boucler son budget.
Autrement dit : chaque euro promis à l’étranger est un euro emprunté.

Et pendant que Bercy traque la moindre dépense nationale, le chef de l’État distribue des milliards sur la scène internationale — comme si le prestige diplomatique pouvait tenir lieu de solvabilité.

 Diplomatie de la dette

Soyons clairs : aider les pays en crise, notamment dans les Grands Lacs, n’a rien d’indécent. La région traverse une situation dramatique : exodes massifs, violences, famines. Le plan humanitaire pour la seule RDC est évalué à 2,5 milliards de dollars, mais à peine 16 % étaient couverts fin octobre.

La France, en accueillant la conférence, a voulu rejouer le rôle du parrain africain. Objectif : regagner un peu d’influence, alors que son empreinte sur le continent s’est effritée depuis le départ du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la sphère française.

Mais un problème persiste : Macron promet de l’argent que la France n’a plus. Le grand écart entre la posture diplomatique et la réalité budgétaire devient abyssal.

 L’illusion de la puissance

Ce n’est pas la première fois que Macron mise sur la générosité extérieure pour masquer la faiblesse intérieure. Aide à l’Ukraine, soutien au Liban, promesses de financement climatique… Paris donne le sentiment d’une puissance qui confond grandeur et dépenses publiques.
Mais à force de jouer les sauveurs planétaires, on en oublie que le pays vit à crédit.

Pendant que l’Élysée promet des milliards à Kinshasa, les hôpitaux ferment des lits, les universités gèlent les recrutements, et les communes coupent le chauffage dans les écoles pour tenir leur budget.
Le contraste devient indécent : la France n’a plus les moyens de son altruisme.

Solidarité sélective et opacité totale

Autre problème : aucune précision claire sur la part réellement financée par la France dans ces 1,5 milliard annoncés. Ni le ministère des Affaires étrangères, ni Bercy, n’ont détaillé le calendrier, les circuits de versement ou les mécanismes de contrôle.
On ne sait donc pas si l’argent existe, quand il sera débloqué, ni pour qui.
En revanche, la communication, elle, fonctionne à plein régime : on parle d’ »effort collectif « , de « mobilisation internationale »  et de « réengagement de la France en Afrique ».

Une sémantique bien huilée, qui masque mal le flou budgétaire.
Et quand la communication remplace la transparence, c’est souvent le contribuable qui finit par payer l’addition.

Le réalisme contre la posture

Ce débat n’oppose pas cynisme et humanité. Il oppose réalisme et posture.
La France n’a plus la marge financière d’une grande puissance, mais persiste à agir comme si rien n’avait changé.
Macron, fidèle à son tropisme jupitérien, préfère le symbole à la cohérence : mieux vaut promettre des milliards à l’étranger que reconnaître la fragilité nationale.

Pourtant, la politique étrangère d’un pays surendetté devrait d’abord s’appuyer sur la rigueur, la transparence et la hiérarchisation des priorités.
Aider, oui ; se ruiner pour exister, non.

Conclusion : le généreux ruiné

La France veut encore jouer au grand mécène du monde. Mais un mécène qui emprunte pour donner finit par perdre sa crédibilité.
En multipliant les promesses sans base financière solide, Emmanuel Macron entretient une illusion : celle d’un pays puissant, alors qu’il ne fait que repousser l’heure de vérité budgétaire.

À force de vouloir briller à l’international, il risque de laisser une France ternie, incapable d’aider ni les autres… ni elle-même et c’est déjà le cas, non ?

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