L’abomination continue : des profs allemands appellent au boycott d’Israël !

Le professeur d’économie, Christine Binzel, présidente du groupe d’études Proche Orient

Des spécialistes allemands du Proche Orient appellent au boycott d’Israël

APPEL AU BOYCOTT D’ISRAËL
Comment des spécialistes allemands du Proche-Orient prennent position contre l’État juif
Kevin Culina

 

Au plan international, les appels au boycott d’Israël dans les sciences du Proche-Orient sont devenus monnaie courante. À présent, le comité directeur d’une grande association allemande de chercheurs est repris par des activistes anti-Israël. Des scientifiques juifs déplorent un climat de plus en plus antisémite.

Chez les scientifiques allemands spécialistes du Proche-Orient s’opère un revirement vers l’activisme politique – et contre Israël. Le nouveau comité directeur du groupe d’études Vorderer Orient (Davo) – Proche-Orient -, fort de quelque 1 300 membres, se tourne selon un manifeste contre de propres « schémas de pensée colonialiste », veut « surmonter l’orientalisme » et donner une nouvelle appellation à l’association la plus importante de la branche. Les sciences ne doivent pas être neutres, écrit la présidente en fonctions depuis septembre, Christine Binzel, professeur de sciences économiques à l’université Friedrich-Alexander-Universität à Nuremberg-Erlangen. On prend position « contre le génocide…, le colonialisme et le racisme » et on veut montrer une « solidarité visible avec la Palestine », affirme-t-elle.
Ce que cela peut signifier ressort des déclarations politiques de Binzel. L’économiste demande un boycott académique d’Israël. La coopération scientifique avec les institutions du pays, qui se seraient rendues « coresponsables » de crimes tels que « occupation, apartheid et génocide en Palestine » doit prendre fin, dit la Déclaration européenne Uppsala du récent mois de septembre, qu’elle a cosignée elle aussi.

Dans une lettre ouverte au gouvernement fédéral, Binzel a demandé en juin « l’examen immédiat de toutes les relations diplomatiques, politiques et économiques avec Israël ». Avec la guerre de Gaza, l’Allemagne soutiendrait « l’extermination et déportation de la population palestinienne » et de ce fait « un des plus grands crimes de notre époque ». Outre Binzel, Hanna Kienzler, professeur de Global Health au King’s College de Londres et également membre du comité directeur de Davo, est intervenue comme co-initiatrice.


L’orientation anti-israélisme est déjà manifeste au plan international. La confédération des États-Unis, Middle East Studies Association (Mesa) s’est associée en 2022 au mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions), qui veut isoler l’État juif par le boycott. En 2019, la société British Society for Middle Eastern Studies (Brismes) a décidé elle aussi un boycott. La même année, le Bundestag a toutefois condamné les « schémas argumentaires et méthodes » de la campagne BDS comme étant antisémites.

La nouvelle vice-présidente de Davo-Wize, Hanna Al-Taher, écrit à propos de l’agression d’Israël par le Hamas le 7 octobre 2023 : « Parapente par-dessus la zone frontalière de Gaza. Un bulldozer enfonce la clôture frontalière qui entoure Gaza. La valeur symbolique de ces images est énorme : évasion, retour, liberté ». Un bulldozer, selon la politologue de l’IUT Dresde, qui a détruit auparavant des maisons palestiniennes, aurait arraché la clôture frontalière : « Dans ce court instant, une idée devient possible : libération. » Cela « vaut indépendamment de la propre considération stratégique, militaire ou politique des opérations menées par différents groupes ».

Pour mémoire : le 7 octobre, environ 1 200 Israélites ont été assassinés, des milliers blessés, torturés, violés. Al-Taher écrit : « Le fait que le 7 octobre n’est pas seulement synonyme de mort, mais est également en liaison avec la liberté, ne peut pas simplement s’ignorer, même si la raison d’État allemande ne peut pas admettre une telle interprétation. »
Une contestation isolée provient de la Davo. Un islamologue, souhaitant rester anonyme par crainte de conséquences professionnelles, critique une orientation « monothématique ». Une prise de position en faveur de la Palestine est certes un consensus, dit-il, et fait référence aux quelque 60 000 Palestiniens tués dans la guerre de Gaza. Le comité directeur n’a toutefois pas expliqué qui est concerné par la « solidarité » : « Le pays, les gens en Palestine, les organismes locaux – ou bien les oppresseurs palestiniens des Palestiniens ? » Un boycott d’Israël est mauvais, dit-il, il touche également des Israéliens critiques du gouvernement et arabes.

« Transformation en chambre d’écho idéologique »
Johannes Becke, professeur en études d’Israël à l’école supérieure Hochschule für jüdische Studien de Heidelberg et lui-même de Davo, plaide pour une coopération étroite entre islamologues et sa discipline après le 7 octobre. « Avec la transformation, menée par des partisans de BDS, de Davo en chambre d’écho idéologique, un tel entretien n’y est plus possible », dit le chercheur. « Les recherches concernant les relations arabo-israélites, dans le cadre desquelles l’un ou l’autre des côtés n’est pas catalogué au préalable ennemi politique, doit se chercher de ce fait d’autres espaces – hors de Davo. »

Le réseau des Professeurs juifs d’enseignement supérieur exprime une critique : « Des déclarations esthétisant, relativisant ou transformant en narratif de « libération » le 7 octobre, qui intervertissent auteurs et victimes, nient la douleur des personnes concernées et reproduisent des schémas d’interprétation antisémites », déclare la directrice, Julia Bernstein, professeur en travail social à l’université francfortoise Frankfurt University of Applied Sciences. Au lieu d’une « romantisation », il faut condamner le massacre terroriste.
Le boycott académique d’Israël saperait la liberté scientifique et crédibilité de la recherche. « Pour les chercheurs juifs et israéliens en Allemagne, une telle orientation mène à des procédures d’exclusion, à l’autocensure, aux pertes d’invitations et de coopération, à une pression sécuritaire élevée et à de réels déficits en possibilités de carrière », affirme Bernstein.
Le conseil central des Juifs tient les appels au boycott contre Israël dans les sciences pour une « expression de l’oubli de l’histoire ». Un porte-parole dit : « Ce ne sont pas des professeurs allemands qui sont obligés d’interrompre leurs cours pour cause d’alertes fusées. En Israël, cela est monnaie courante. » Une responsabilité particulière échoie à Davo, « de promouvoir les idéaux et potentiels de la science : l’échange, la communication par-delà les frontières nationales et culturelles ainsi que la compréhension mutuelle ». Un appel au boycott torpille tout travail constructif ».
Sur demande, le chef de l’association, Binzel, souligne que dans le cas de la Déclaration Uppsala et de sa lettre ouverte, il était question de coopération avec des institutions israélites et non de certains scientifiques. « Les deux choses ne sont en aucun rapport avec mes fonctions de présidente de Davo et sont protégées par la liberté de sciences et d’opinion. » La vice-présidente, Al-Taher, renvoie uniquement au programme du comité directeur, aux termes duquel le groupe d’études doit être un endroit de « sciences critiques, interdisciplinaires, internationales et engagées ».

Source 

Traduction de Jean Schoving pour Résistance républicaine 

 

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6 Commentaires

  1. Point d’étonnement avec les boches concernant leur avis sur Israël, les nostalgiques estimant n’avoir pas terminé le boulot en 1945…

  2. rien d’étonnant : ils perpétuent l’oeuvre de leurs ancêtres hitlériens – aux résistants (s’il y en a) de les combattre

  3. Vu le passif des fridolins envers les juifs, ces profs feraient mieux de la fermer. Les casques à pointes ont la mémoire courte.