
Ci-dessous une lettre de l’association « Alternative santé » qui tire la sonnette d’alarme à juste titre. Ce qui se passe au niveau des libertés est épouvantable. Cerise sur le gâteau, j’y vois, quant à moi un élément de plus, l’halalisation (voulue) de la société avec au bout l’interdiction de l’alcool. J’ignore si c’est mon islamophobie qui fait que je vois dans la nouvelle campagne lancée une attaque en sourdine de notre mode de vie, haram, forcément, mais il n’y a pas de fumée sans feu… Méfions-nous des interdits et des pères la rigueur qui vous veulent paraît-il du bien. Et cela à l’heure où des élus luttent pour la dépénalisation des drogues et sont eux-mêmes des camés. Il y a quelque chose de pourri dans la République de France, non ?
Armand Lanlignel
Depuis quelques semaines une petite musique est diffusée en fond dans les grands médias : «Attention, l’alcool est dangereux pour la santé. »
A priori, rien de nouveau.
Sauf que… tendez bien l’oreille ; jusqu’alors on entendait : « Attention, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé ».
Et ça n’est pas du tout la même chose.
Jusqu’ici l’ennemi des autorités publiques et des médecins médiatiques, c’était l’alcoolisme ; aujourd’hui, c’est l’alcool.
La différence est considérable. Dans le premier cas on alerte sur les dangers bien documentés d’une consommation excessive et addictive (cirrhose du foie, coma éthylique, violences familiales, etc.) ; dans le second, c’est le produit lui-même qui est stigmatisé comme dangereux.
Comment en est-on arrivé là ?
Du « Dry January » au grand méchant rouge qui tache
Cette diabolisation contemporaine de l’alcool a commencé de façon soft, si j’ose dire, avec le Dry January, sorte de revival healthy du principe de la prohibition, sous la forme d’un défi consistant à s’abstenir de toute prise d’alcool durant le mois suivant les fêtes de fin d’année, en général bien arrosées.
Je me suis déjà exprimé sur cette mode importée de Grande-Bretagne[1].
Mais s’abstenir de boire en janvier sous-entend que c’est permis les onze autres mois de l’année.
Or, là, le discours se radicalise : la moindre goutte d’alcool, nous dit-on, serait dangereuse, toute l’année… toute la vie !
Pire ! Un médecin de plateau, le Dr Gérald Kierzek, par ailleurs directeur médical du site Doctissimo, semble être parti en croisade contre le vin rouge.
Le vin rouge, nous explique le Dr Kierzek sur les ondes du service public, non seulement n’est pas bon pour la santé, mais ceux qui prétendent qu’il jouerait un rôle protecteur dans la santé cardiovasculaire se trompent[2] !
En France, pays du Beaujolais nouveau et des grands crus de Bordeaux, ce type d’assertion définitive n’est pas reçue sans émoi.
Et ce d’autant plus que la France est par ailleurs connue comme le pays du french paradox, cette observation selon laquelle la consommation élevée de graisses saturées en France ne s’accompagnait pas d’une mortalité coronarienne proportionnellement élevée, « protection » attribuée à… l’habitude française de consommer du vin rouge à table.
« French paradox » : s’est-on trompé ?
Dans les médias grand public, le french paradox, pour tant que cette notion y soit familière, a vécu.
Des auteurs ont estimé que les études initiales étaient biaisées et ne prenaient pas suffisamment en compte des facteurs de risque associés[3].
C’est cette « déconstruction » dont se fait l’écho Gérald Kierzek, qui répète à l’envi que « le vin rouge ne protège pas les artères », arguant notamment du fait qu’aux États-Unis, depuis cette année, dans le cadre de la prévention de l’hypertension, on recommande désormais l’arrêt total de l’alcool.
Le Dr Kierzek, passant sur les ondes du service public, a une audience considérable et son message a dû être pris pour argent comptant par les auditeurs.
Un cardiologue qui fait autorité dans le domaine, le Dr Michel de Lorgeril, lui a répondu directement, et rappelle que l’effet protecteur de la consommation modérée de vin rouge est confirmé en épidémiologie, en physiologie et dans des études sur des modèles animaux.
Et, surtout, il rappelle que le vin rouge ne saurait être présenté comme un « médicament » ! On ne se « traite » pas au vin rouge, ce serait absurde.
Il souligne que c’est dans un contexte sain, bien choisi, et dans une approche de plaisir intégré, dans des quantités modérées, que la consommation de vin rouge a des bienfaits documentés[4].
La vidéo du Dr de Lorgeril est diffusée dans le cadre privé des contenus qu’il réserve à ses abonnés pour des raisons de confidentialité, mais vous pouvez voir de quoi il s’agit en cliquant ici. (lien perdu dans la lettre que j’ai reçue)
Une nouvelle forme de prohibition ?
Reste que s’amorce très nettement, depuis quelques années, et notamment à partir du monde anglo-saxon, un mouvement « anti-alcool » qui rappelle les ligues anti-alcooliques des États-Unis du siècle dernier.En août dernier, des chercheurs de l’université de Stanford ont ainsi publié un quasi-manifeste où ils déclarent que la « croyance » selon laquelle une consommation modérée d’alcool peut présenter des bienfaits pour la santé est une idée « dépassée »[5].
Selon eux, les études qui, des décennies durant, ont suggéré qu’une consommation modérée d’alcool pouvait protéger le cœur, réduire le risque de diabète, voire prolonger la vie, sont tout simplement… à jeter à la poubelle.
Leur principal argument est que ces études anciennes comparaient un groupe de « non buveurs » (qui peut inclure des personnes ayant arrêté parce qu’elles étaient déjà malades) à des « buveurs modérés ». Ce type de biais, expliquent les chercheurs de Stanford, donne l’impression d’un effet protecteur.
L’argument est intéressant ; mais suspecter un biais, réel ou forcé, dans une étude ne suffit pas, normalement, à discréditer intégralement les conclusions de ladite étude.
Or, d’après eux, non seulement la consommation modérée d’alcool n’offre aucun bienfait pour la santé, mais boire un seul verre suffirait à augmenter votre risque de cancer, troubles hépatiques, effets neuropsychiatriques.
Là encore, ça me paraît faire table rase un peu rapidement de plusieurs autres études – pas si anciennes, comme celle de 2020 qui avait révélé un effet protecteur de la consommation de vin rouge contre Alzheimer[6] !
Bref, vous l’avez compris : pour les auteurs de Stanford, la « bonne » dose d’alcool c’est… zéro.
Soit la sobriété complète. Entre la sobriété et l’abstinence, la frontière est ténue ; entre l’abstinence et la prohibition, il n’y a qu’une différence – sans jeu de mots – de degré.
Le vin rouge, c’est pas bien, l’alcool, c’est mal
Les auteurs de Stanford vont assez loin et, non contents de récuser l’effet neurocardioprotecteur d’une consommation modérée d’alcool, ils vont jusqu’à dénoncer le fait que cette dernière soit « socialement acceptable ».
Venant de chercheurs et de médecins c’est étonnant, mais venant de chercheurs américains ça l’est moins.
En réalité, je vois assez peu de science et de médecine derrière cette démarche, mais beaucoup d’idéologie.
Le monde anglo-saxon en général, et les États-Unis en particulier, sont habités par une vision manichéenne du monde : il y a le bien, et le mal.
L’alcool, en tant que mal, avait déjà été pris pour cible, je vous en parlais plus tôt, par les ligues anti-alcooliques qui avaient milité il y a un siècle pour une interdiction complète, ce qui avait donné la prohibition ; résultat : multiplication des bars clandestins, âge d’or du gangstérisme, avec pour figure emblématique Al Capone !
Le cycle se répète : l’alcool redevient, dans les milieux anglo-saxons, le mal incarné – je rappelle que le Dry January vient de Grande-Bretagne – et les argumentaires en apparence très sérieux des universitaires de Stanford servent de caution scientifique à une campagne moralisatrice qui vise, ni plus ni moins, à vous culpabiliser parce que vous buvez une bière ou un verre de vin.
Si vous trouvez que je vais trop loin, lisez le rapport des universitaires de Stanford : il y est écrit en toutes lettres – et en exergue ! – que l’alcool devrait être traité de la même manière que le tabac.
D’ici à cinq ou dix ans, si les Américains suivent cette logique, les étiquettes des bouteilles d’alcool porteront les mêmes avertissements intimidants et effroyables que les paquets de cigarettes aujourd’hui.
Ce qui est en jeu ici dépasse largement la question de savoir s’il est « bon » ou « mauvais » de boire un verre de vin rouge.
Il s’agit d’une mutation du discours de santé publique, qui délaisse la nuance pour imposer des vérités totalisantes.
L’intervention du Dr Gérald Kierzek démontre que non seulement la France est perméable à ces discours moralisateurs sur une base scientifique orientée, mais que les médias publics sont prêts à les diffuser en masse.
Nous savons ce qui est bon pour vous
On glisse lentement mais sûrement d’un discours de prévention à un discours de prescription. Ce n’est plus « vous pouvez choisir, mais soyez informés », mais : « vous ne devriez pas, car nous savons ce qui est bon pour vous ».
Derrière ce virage se cache une conception déprimante de l’individu : une personne vulnérable, incapable de discernement, qu’il faut encadrer, surveiller, corriger. On l’a expérimenté avec le Covid.
Cette infantilisation, peut-être bien intentionnée mais intrusive, produit en outre une société de la méfiance, où l’on regarde son prochain non plus comme un adulte libre de ses choix, mais comme un danger pour lui-même et pour les autres s’il ose transgresser la ligne de vertu fixée par les autorités sanitaires.
Rappelez-vous là encore les regards de travers dans l’espace public si vous portiez mal votre masque !
Vous aviez oublié ?
Moi pas…
C’est là que l’idéologie prend le pas sur la science.
Trinquez, ou vous trinquerez
Car que dit vraiment la science ? Elle dit que les effets de l’alcool dépendent des quantités, du contexte, de la génétique, du mode de vie.
Elle dit que le risque est une affaire de probabilité, pas de certitude. Elle dit que la modération est souvent préférable à l’abstinence rigide.
D’autre part, on aurait tort de circonscrire la question de la consommation d’alcool à la seule science médicale.
L’alcool est un fait social et culturel. Il permet de lier les gens, de les désinhiber, de cimenter un groupe, de partager des expériences ; mieux encore, il n’est pas le propre de l’homme, comme je vous l’écrivais en juin dernier puisque les chimpanzés eux aussi se rassemblent autour d’un « apéro » à base de fruits fermentés en fin de journée[7] !
Mais cette complexité ne fait pas bon ménage avec les slogans et les discours simplistes de santé publique.
Il est beaucoup plus commode, pour un médecin de plateau ou un militant du Dry January, de mettre en exergue les méfaits réels, parfois exagérés, de l’alcool sur la santé pour placer son discours moralisateur et contrôlant.
C’est ainsi qu’on simplifie, qu’on interdit et que demain, peut-être, on criminalisera.
Qui sait si dans quelques années, ouvrir une bouteille à table ne fera pas de vous un suspect moral, un futur malade, un « non-aligné » au regard de la nouvelle santé publique ? Ce sera le retour – et l’importation ! – de la prohibition.
Tout cela au nom du « bien ». De votre bien. Du bien commun.
Mais un bien imposé n’est pas un bien partagé. C’est une injonction.
Et comme toujours avec les injonctions, il y a ceux qui y croient… et ceux qui trinquent.
J’espère que vous y penserez en levant votre verre aujourd’hui !
Portez-vous bien,
Rodolphe
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Nous sommes en train de bien nous faire islamiser !
Si nous ne voulons pas le prendre en considération, nous sommes morts !
Comme l’a dit P. J. O’Rourke: « Il n’y a qu’un seul droit humain fondamental, le droit de faire ce que l’on veut. » Et avec lui vient « le seul devoir humain fondamental, le devoir d’en assumer les conséquences. »
Ceux qui boivent trop, se droguent, grimpent sur le cervin sans guide, etc, font un choix et doivent en assumer les conséquences, ce n’est pas aux autres de payer pour leurs choix, soit disant par solidarité.
Le lait est encore plus dangereux.
non, non vous avez raison ca fait partie de l allalisation de NOTRE pays mais on est pas obligé D OBEIR !
Anticonformiste je suis, anticonformiste je reste. Et j’espère que cette nouvelle théorie du mal fera comprendre aux français lobotomisés par les faux vaccins qu’il est temps de se souvenir des libertés acquises/perdues.
C’est Mr PASTEUR, l’inventeur de la pasteurisation dont nous profitons tous chaque jour, qui a affirmé ceci: « Le vin est toujours la boisson la plus saine et la plus hygiénique »… Et surtout pas le Coca-cola des « Magdo’s hallal… »
Pour fêter cà, j’m’en vais ouvrir une bonne bouteille, tien.