Le reflet du syndrome de Jonas sur Israël

Carlo Antonio Tavella (1668-1738), Jonas et la baleine

Qui était Jonas ? Jonas en français, vient du grec Ίωνας / Ionas, lui-même issu du prénom hébreu יוֹנָה (YWNH, Yonah avec un h muet). Ce mot peut se traduire par « pigeon » ou « colombe » (c’est le même mot en hébreu), mais désigne dans ce contexte une colombe (Wiki).

Le rabbin Chalom-Ber de Loubavitch précise que « dans le nom de Jonas, il y a aussi une allusion au message qui révélera (les) qualités positives, mais cachées. Jonas est appelé « Ben Amittaï ». Littéralement, cette expression signifie « le fils d’Amittaï », mais au sens figuré, on peut l’interpréter comme signifiant « un homme de vérité », à partir du mot hébreu émeth signifiant « vérité ».

Selon le Tanakh (la Bible hébraïque), Jonas est un prophète de Dieu, chargé de délivrer un message à la ville corrompue de Ninive. 

« Lève-toi ! Va à Ninive, la grande ville, et prévient ses habitants de sa destruction prochaine s’ils maintiennent leur perversité ».

 « Mais Jonas se leva pour fuir à Tarsis, hors de la présence de l’Eternel ».

Jonas nous surprend par sa simplicité d’esprit, presque infantile… Fuir de la présence de Dieu ? Ne sait-il pas que Dieu est partout ! Dans l’air, dans les cieux, dans les confins de la terre, de la mer… Dans toute la création, même dans la plus petite molécule. On en déduit qu’il s’agit là d’un acte de désarroi, irréfléchi, désespéré. Jonas nous fait penser en quelque sorte à un gamin pris au piège qui tente de s’échapper… de quoi exactement ? Châtiment, gaucherie, maladresse ou crainte ?  Il ne fuit pas Dieu, mais sa propre conscience.

Dans un sens c’est le libre-arbitre qui permet à Jonas de faire le choix et de désobéir à son Créateur, pour ses propres discernements/raisonnements. La révolte de Jonas nous offre une idée bien précise de l’étendue du Libre-arbitre et de ses limites.

Jonas a omis de considérer certains éléments très importants, dont la vision embryonnaire humaine, l’incapacité de connaître le futur, les intentions des autres, et notamment, celles du Créateur. Sait-il au moins, qu’il n’est qu’un outil de Dieu, comme tout le reste de Sa création ? Création que Dieu a formée pour Ses propres projets. Jonas aurait-il oublié d’être le prophète qu’il était censé être ?

Prophète ou pas, nous sommes tous à notre insu, ceux qui punissent, récompensent, appliquent les lois humaines envers nos semblables et envers toute la création, ou bien les renient ! Ce qui fera de nous les prochains à être châtiés.

Jonas a en fait enfreint deux règles incontournables… Celle d’une révolte insensée et vaine contre son Créateur et celle de vouloir indirectement suivre ses propres raisonnements erronés ou pas, et par cet acte, il révèle son incertitude et son manque de confiance totale en les voies de l’Éternel. Grave erreur !

À quoi exactement aspirait Jonas ? Une répression spectaculaire aux habitants de Ninive pour leur perversion ? Ou alors avait-il perdu tout espoir de voir une repentance sincère ?  Ou doutait-il de ses capacités de prophétiser ? Cela nous ramène vers Moïse que le Tout-puissant a envoyé à pharaon armé seulement d’un bâton.

On put se poser la question, pourquoi Dieu n’a-t-il pas noyé Jonas dans les vagues furieuses qui attaquaient la felouque qui le menait vers Tarsis au lieu de Ninive ?

Ce n’est que bien plus tard que Jonas réalise son erreur face à son incapacité d’assimiler correctement l’objectif de sa mission. Sa rébellion allait le mener à sa mort… que Dieu lui refusa.

Dieu connaît bien les faiblesses/limites de la nature humaine et ses erreurs, et au lieu de l’éliminer, il le laisse en vie pour lui permettre de se racheter, mais aussi pour lui faire découvrir l’immensité de Sa compassion. Jonas est comme un enfant, debout devant son père qui l’observe d’un oeil clément, se débattre contre sa propre conscience. Conscience qui le ramènera à sa réalité et à son statut immuable de mortel.

Les Psaumes (139,7–10) « Où me retirerais-je devant ton esprit ? Où chercherais-je un refuge [pour me dérober] à ta face? Si j’escalade les cieux, tu es là, si je fais du Cheol ma couche, te voici encore ! Que je m’élève sur les ailes de l’aurore, pour m’établir aux confins des mers, là aussi ta main me guiderait, et ta droite se saisirait de moi. »

Jonas ne peut fuir sa condition humaine, ni son rôle et son devoir face à Celui qui l’a créé. Quelle que soit la raison, nul ne peut fuir devant Dieu.

Avait-il fui Dieu ? Non. Sa fuite était plutôt un acte de démission.

« Je ne suis pas prêt à accomplir cette mission, et je vais tout faire pour m’en éloigner ».

C’est alors que vinrent la sagesse, la compréhension, le remords et la demande de pardon dans le ventre de la baleine.

Et c’est dans ce contexte que le livre de Jonas se rapproche d’Israël et de ses innombrables méprises.

Israël se révolte, trépigne, abjure, trop imbu de lui-même, trop décisif sur ses possibilités, ses capacités, fermant les yeux sur ses malheurs passés, sur ses erreurs qu’il reprend inlassablement.

Révolte, insulte, affront, humiliation de l’humble croyant qui perpétue son devoir envers son Créateur et Sa création. Israël du carrefour Kaplan ressemble à Jonas, et rejette ses facultés, lui préférant le hasard, l’ignorance du devoir, reniant les lois de l’humanité dictées par Moïse… Et en guise d’une baleine, c’est le Hamas qui vint frapper à sa porte, le glaive prêt à couper les têtes.

Suite au châtiment, vient le repentir.

Après l’attaque du 7 octobre 2023, après avoir frôlé l’anéantissement total, Israël s’est ressaisi et a compris que seul le chemin de la foi, de l’obéissance aux lois de l’Eternel, la prière, le retour des brebis égarées, viendra le pardon, la Téchouva, pas seulement celle de Ninive, mais celle d’Israël.

« Ils revinrent chacun de sa mauvaise voie et des violences qu’ils avaient entre les mains… » Cette Téchouva était-elle complète, sincère, ou mimée ? Kaplan c’est Ninive. Le repentir ne sera que partiel. Les gens de Ninive ont fait une Téchouva de comédiens, tout comme les kaplanistes, prêts à récidiver. 

Dieu a choisi de faire confiance à l’homme. Si un être humain entame un processus de Téchouva – Dieu lui pardonnera, et lui accordera toute Sa confiance pour lui permettre une chance de se corriger.

Les fils d’Israël ont repris le fanion de l’Éternel et ont regagné la voie de la vérité, de la justice, de l’amour et du pardon. Depuis, nous assistons à un réveil merveilleux des enfants d’Israël, le fusil sur l’épaule, et le livre de prières dans la main.

AM ISRAËL HAY CAR PROTÉGÉ  PAR DIEU LUI-MÊME.

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2 Commentaires

  1. Je soutiens Israël sur toute la ligne. Je lui souhaite beaucoup de courage avec ses dangereux et encombrants voisins.