144 millions de PV… et pourtant la mortalité routière ne baisse pas !

Les chiffres récemment publiés par le ministère de l’Intérieur quant aux « performances » du contrôle-sanction automatisé confirment une dérive inquiétante : en dix ans, plus de 144 millions de procès-verbaux ont été dressés par les radars automatiques en France. Une explosion sans précédent, qui traduit une politique de sécurité routière fondée presque exclusivement sur la répression de la vitesse et la verbalisation automatisée.

Radars : une machine à sanction (et à cash!) qui tourne à plein régime

Plus de 4700 radars automatiques sont implantés le long des routes françaises. Résultats, depuis 2014 :

• 144 millions de PV pour excès de vitesse ont été émis ;

• Plus de 7 milliards d’euros encaissés ;

• Et, dans près de 60 % des cas, des infractions pour des dépassements de moins de 5 km/h.

Autrement dit, la majorité des automobilistes sanctionnés ne sont pas des chauffards, mais des conducteurs responsables piégés pour de légers écarts de vitesse sans danger réel pour la sécurité. Un automobiliste qui roule à 35 km/h au lieu de 30 km/h n’adopte pas un comportement dangereux ; il devient pourtant une cible du système de sanction automatisé.

Cette logique de « tolérance zéro » pour des excès minimes interroge sur la finalité réelle de la politique des radars, qui semble s’éloigner de sa mission première — la prévention des accidents — pour se transformer en outil de contrôle permanent et de répression massive.

Pour « 40 millions d’automobilistes », ce constat est le symptôme d’un échec global de la stratégie gouvernementale : davantage de radars, davantage de PV, davantage d’argent collecté… mais pas moins de morts sur les routes.

Toujours plus de radars… et toujours plus de tués sur la route

Malgré cette inflation de sanctions, la mortalité routière ne baisse plus et repart même à la hausse ces derniers mois.

Pour « 40 millions d’automobilistes », cette contradiction illustre l’échec d’un modèle basé sur la peur du PV, au détriment d’une politique de prévention, d’éducation et d’accompagnement des conducteurs : la répression automatisée ne sauve plus de vies. Elle ne fait qu’entretenir la méfiance et la colère des automobilistes. Si l’on veut vraiment réduire les drames, il faut s’attaquer aux vraies causes : l’alcool, les stupéfiants, la fatigue, la distraction. L’état du réseau routier est également un facteur à prendre en compte d’urgence, pour une route qui « pardonne » les erreurs de conduite.

Comment rendre la sécurité routière réellement efficace ?

L’association « 40 millions d’automobilistes » appelle à un retour des forces de l’ordre sur les routes pour sanctionner les comportements véritablement dangereux, et insiste sur la nécessité de changer de cap dans la politique de sécurité routière en :

• Réorientant les contrôles vers les comportements réellement dangereux ;

• Investissant dans la prévention, notamment auprès des jeunes conducteurs ;

• Rétablissant la proportionnalité des sanctions, pour ne plus punir aveuglément les petits excès sans gravité.

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8 Commentaires

  1. Basta pour les FO, faut stopper l’hémorragie PVière.
    Ils se postent sur un rond-point pour arrêter systématiquement et ramasser du pognon.
    C’est le racket légal, et ras-le-bol.
    Les conducteurs sont exaspérés et cela conduit à des excès dangereux.

  2. Il n’est pas étonnant que les accidents augmentent en France. Se déplacer en France est de plus en plus pénible, les Français sont plus fatigués et le micro sommeil cause plus d’accidents, il y a de plus en plus de drogués sur la route et les conducteurs sont de plus en plus distraits par leu téléphone.

  3. Mais non, on est devant une réussite totale de l’hypocrite stratégie gouvernementale. Faut arrêter de rêver, nos salopards de gouvernants n’ont rien à foutre de la sécurité routière et des morts sur la route sinon ils entretiendraient minutieusement les infrastructures routières qui sont de plus en plus accidentogènes et qui ressemblent de plus en plus à des pistes africaines qu’à des routes. Le but c’est pomper un max de fric aux pauvres couillons d’automobilistes en utilisant un prétexte on ne peut plus fallacieux:la sécurité dont ils se tapent comme de leur première chemise. Leurs radars confinent plus au traquenard qu’a un contrôle honnête. Leurs pompes à fric sont toujours placées en des lieux où vous allez vous faire piéger pour quelques km/h, quand un radar ne flashe pas ils le déplacent pour que ça rapporte et oublient qu’un radar efficace est un radar qui ne flashe pas

  4. Mars 2024, aller-retour Bx-La Toussire (Maurienne) soit 1600 km. Retour à Bx, sur la rocade, à 2 km de chez moi, limitée 90, flaché 96, ramené 91. 90 balles. Malin le goupil, j’ai payé de suite, donc 45. Arnaque, raket, vol, impot déguisé, etc, cochons (le mot qui convient quoi que dans le cochon ….,) toutes les cases.

  5. Le gouvernement a fait l’erreur de ne plus exiger la vignette de l’assurance apposée sur le pare-brise ; de plus environ 600000 automobilistes conduisent sans permis de conduire et donc sans assurance. Les camionneurs étrangers ne respectent pas les limitations de vitesse et les camionneurs en général sont souvent alcoolisés.

  6. Sur les routes des petits villages limités à 50kmh on vous double à plus de 100kmh! Et parfois avec un « A » derrière l’auto. Donc oui le danger et plutôt sur nos routes plutôt que sur l’autoroute où les voies sont séparées !

    • tout à fait vrai – et on en fait les frais quand on habite un chemin communal que les automobilistes prennent en raccourci, se livrant à des vitesses impressionnantes : la voie est libre de toute contrainte, et là est le vrai danger