Sur le bord de la nationale 7, un restaurant routier : Les Chassis. On y mange, on y parle politique aussi. Comment regarde-t-on la crise en cours depuis la démission de Sébastien Lecornu ? Sans surprise : avec un mélange d’agacement et de consternation.
Départ d’Emmanuel Macron, dissolution, nouveau gouvernement : ces hypothèses sont au centre des discussions depuis la démission de Sébastien Lecornu, lundi 6 octobre, dans le restaurant Les Chassis, à La Roche de Glun, au bord de la nationale 7. Dans ce routier, les clients jugent sévèrement la crise politique.
« On n’a même pas envie d’en parler »
Table 18, Jean-Pierre, un routier de 70 ans, mange une bavette le temps d’une pause déjeuner. S’il se dit satisfait de la démission de Sébastien Lecornu, il espère du changement : « Ils remettent toujours les mêmes, Darmanin, Bruno Le Maire.[J’attends une dissolution], parce qu’au moins les Français voteront le RN !«

Il dit avoir toujours été à droite, mais avoir fait le choix du parti de Marine Le Pen depuis qu’il voit son niveau de vie baisser : « On me prélève 6.000 euros par ans, vous vous rendez compte ? » Accoudé au comptoir, Julien, artisan, lui, remue sa bière entouré de ses amis : « [Pour moi], ce sont des guignols, les politiques, la honte de la France. Je crois qu’en fait, je n’ai plus envie d’en parler. » S’il dit avoir toujours voté, il se dit consterné face à la crise et annonce rester chez lui pour les futures élections.
« La télé n’est plus qu’en toile de fond »
Derrière son comptoir, le patron du restaurant, Philippe, baisse le son de la télé sur laquelle les clients peuvent regarder les informations : « La télé est en toile de fond, personne ne me demande de monter le son. Bien souvent d’ailleurs, avec tout ce qu’il se passe, on me demande de changer de chaîne, de mettre quelque chose de plus neutre. » Devant la télévision, ce jour-là, les clients discutent mais ne la regardent pas.
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Personne n’est satisfait mais rien ne se passe…il faudrait peut-être casser la spirale de cette V ème république à bout de souffle et reprendre le pouvoir que les voleurs politicards nous ont spolié. La politique est devenue, comme le cinéma et les artistes de variétés, une « profession héréditaire ».
Surtout ne pas regarder le spectacle de la politique au moment des repas, sous peine de vomir.