Simone Signoret, une voix unique dans le cinéma français

Simone Signoret est décédée le 30 septembre 1985. Il y a 40 ans.

Née en 1921, Simone Signoret débute sa carrière dans l’immédiat après-guerre, période où la France se reconstruit et où le cinéma devient un miroir essentiel de la société. Par ses rôles dans des films comme Casque d’Or ou Les Diaboliques, Signoret incarne des femmes fortes, passionnées, souvent émues par le poids des choix et des destinées. C’est dans ces œuvres que la France populaire, celle des petites gens et des luttes quotidiennes, trouve une voix et un visage dignes.

Ombre et lumière

Dédée d’Anvers

Son Oscar pour Les Chemins de la haute ville en 1960 symbolise aussi une époque où le cinéma français rayonnait sur la scène internationale, une période où la culture et la poésie n’étaient pas sacrifiées sur l’autel de la rentabilité.

Retrouvons quelques  films emblématiques de Simone Signoret qui illustrent à la fois son talent et son importance dans la mémoire cinématographique française :

Coupures de presse 1   et 2

Casque d’or (1952)

Dans ce film réalisé par Jacques Becker, Simone Signoret incarne Marie, une femme amoureuse prise dans un triangle dramatique entre deux hommes dans le Paris populaire du début du XXe siècle. Ce rôle est l’un de ses premiers grands succès, qui imposa sa stature de grande actrice au caractère fort et sensible. Signoret refusa initialement le rôle, jugeant le personnage trop stéréotypé, mais Becker la convainquit avec une grande finesse sur la profondeur humaine de Marie. Ce film reste une célébration nostalgique de la Belle Époque et de la France ouvrière d’avant-guerre, où l’amour et le destin se mêlent aux lois du milieu.

Les diaboliques (1955)

Les diaboliques

Lien de visionnage en ligne ici (bonne qualité)

Dans ce classique du film noir réalisé par Henri-Georges Clouzot, Signoret joue avec Suzy Delair un rôle de femme aux abois dans une histoire de suspense et de trahison. Le tournage de la scène finale fut très tendu, car Signoret voulait rendre son personnage plus ambigu, ajoutant une complexité psychologique que Clouzot respecta, malgré la pression commerciale pour un dénouement plus clair. Ce film est aussi un symbole de la France d’après-guerre qui découvre dans le thriller psychologique une forme d’expression artistique nouvelle et radicale.

Les chemins de la haute ville  (1959)

Coupure de presse ici

Film britannique pour lequel Simone Signoret obtint l’Oscar de la meilleure actrice, un exploit historique pour une Française à cette époque. Son rôle de femme passionnée mais blessée dans une Angleterre marquée par les classes sociales rigidement hiérarchisées révéla son immense capacité à exprimer des nuances d’émotions difficiles. Signoret fut si impressionnée par la gravité et la profondeur du scénario qu’elle s’investit entièrement, allant jusqu’à étudier les coutumes anglaises pour rendre son personnage authentique. Ce triomphe international donna à la France une fierté nouvelle dans le cinéma mondial.

La nef des fous (1965)

Dans ce film américano-britannique, Signoret joue une femme complexe sur un bateau en route vers l’Allemagne nazie, symbolisant la montée des fascismes. Le tournage aux États-Unis fut une expérience d’ouverture pour elle, différente de ses films français. Son rôle fut salué pour son intensité et son réalisme, malgré les différences culturelles, prouvant sa capacité à transcender les frontières artistiques. Ce film illustre la conscience historique et politique qui traversait le cinéma de son époque.

La veuve Couderc (1972)

https://m.ok.ru/video/2273049053949

Le film « La Veuve Couderc » (1971) est un drame français réalisé par Pierre Granier-Deferre, adapté du roman de Georges Simenon. Il se déroule en 1934 dans un village de Bourgogne où un jeune évadé de prison, Jean, trouve refuge chez la veuve Couderc, une femme forte qui gère seule sa ferme en conflit avec sa belle-famille. Une relation complexe et silencieuse se noue entre eux, troublée par la présence de Félicie, la jeune nièce de la veuve.

Article de presse ici

La Vie devant soi (1977)

Adapté du roman de Romain Gary, ce film réalisé par Moshé Mizrahi présente Signoret en Madame Rosa, une ancienne prostituée juive qui élève des enfants de quartiers populaires dans un Paris multiculturel. Ce rôle a une forte charge émotionnelle et sociale, montrant une France en mutation et l’humanité des marges. Simone Signoret, déjà malade, continua à jouer avec une énergie et une dignité remarquables, rendant ce personnage à la fois fragile et tenace d’une profonde humanité. Cette œuvre est une réflexion poétique et critique sur la mémoire, la dignité et la France populaire.

Benjamin Castaldi déteste le nouveau film sur sa grand-mère Simone Signoret

« Un film woke »

Interrogé par Le Parisien ce vendredi, l’animateur est clair et net : « Je ne veux plus faire de pub à ce film. C’est une sombre merde. Une catastrophe cinématographique. Il ne marche pas du tout, laissons-le mourir tout seul… » Roschdy Zem ? « C’est un excellent acteur, mais là il est ridicule. Ce Montand n’est pas crédible, Diane Kurys a juste voulu se le farcir avec un film woke (sic). On ne peut pas faire de ma grand-mère une femme sous l’emprise d’Yves Montand. »

 

 

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