Frederik Schindler, rédacteur politique :
« Celui qui approuve les massacres dans la rue n’a plus sa place en Allemagne ».
Récemment, en marge d’une manifestation, à Düsseldorf il y a eu en marge d’une manifestation une bagarre générale entre Syriens et Kurdes. Ahmad Mansour, expert en extrémisme et chroniqueur à « DIE WELT », parle dans une interview des manifestations qui s’intensifient et exige une répression de la part de l’État.
La société allemande majoritaire ignore les mises en garde des migrants adversaires de l’islamisme et sous-estime les dangers provenant par exemple de l’extrême-droite turque. Chez les antiracistes autoproclamés, cela ne colle pas avec leur vision du monde, qui comprend fondamentalement les musulmans comme des victimes.
Dimanche dernier, des islamistes ont attaqué une manifestation de solidarité, à coups de pierres, de bouteilles et avec des paroles de haine. Mais pratiquement personne n’en a entendu parler. De nombreux médias n’ont même rien publié à ce sujet, d’autres ont qualifié les attaques de « bagarre générale entre Syriens et Kurdes » – comme s’il s’agissait d’un déploiement apolitique de violence entre deux groupes rivaux.
La manifestation de solidarité avec les gens de Soueïda est effectivement restée pacifique jusqu’à l’attaque par les islamistes. Le but était d’attirer l’attention sur le massacre avant tout de civils druses et aussi chrétiens dans cette ville du Soudan du Sud par les milices islamistes. Avant tout des Kurdes et des druzes, beaucoup d’entre eux d’origine syrienne, participaient à cette manifestation, environ 500 personnes en tout.
En hommage silencieux, ils ont déposé des fleurs et allumé des bougies pour les victimes de la vague de violence contre des minorités religieuses, stigmatisées par les islamistes comme « mécréantes ». Certains ont présenté des drapeaux d’Israël en signe de solidarité avec les attaques aériennes israéliennes sur des positions islamistes et des actions d’aide aux druzes. C’était une manifestation justifiée et digne de soutien de la part de personnes remettant en mémoire le sort de leurs proches.
En même temps manifestaient quelques rues plus loin quelque 100 à 200 personnes, avant tout des partisans syriens du gouvernement islamiste de transition. Parmi les participants, il y avait également des Loups gris turcs, une des plus grandes organisations d’extrême-droite en Allemagne. Selon l’organisation des droits de l’homme, Hawar.help, ils brandissaient par exemple des drapeaux turcs et des fanions à l’effigie du dirigeant syrien, Ahmed al-Charaa, ancien chef de la milice djihadiste, HTS. Sur les vidéos, on peut également voir des drapeaux palestiniens.
Selon la Communauté kurde en Allemagne, des drapeaux du Hamas et de l’État islamique faisaient aussi partie de la manifestation. Les participants prenaient donc ouvertement fait et cause pour des organisations terroristes. Les deux manifestations se sont alors retrouvées face à face. Plus de 50 islamistes ont attaqué la manifestation de solidarité kurde-druze. Plusieurs participants ont été menacés, intimidés et blessés. Cinq policiers ont également été blessés.
La politicienne communale d’Osnabrück, Annahita Maghsoodi (FDP), était sur place.
«Pendant que nous manifestions pour les druzes, une anti-manifestation de sympathisants de l’EI a subitement fait irruption et a jeté des pierres sur nous », écrit-elle sur Instagram. Celui qui se prononce ici pour les droits de l’homme doit donc craindre pour sa sécurité.
La Communauté kurde en Allemagne fait remarquer à juste titre que les incidents à Düsseldorf sont à considérer à une échelle plus large et met en garde contre un « danger réel pour des groupes marginalisés ». « Dans certaines parties de la diaspora arabe et turque agissent des courants idéologiques qui associent ressentiments antikurdes, islamisme et conceptions de supériorité nationaliste », est-il écrit dans une déclaration de l’organisme coordinateur.
Le racisme intra-migratoire est occulté
La société majoritaire allemande devrait enfin prendre au sérieux les avertissements de la part des migrants anti-islamisme, au lieu de continuer à les ignorer. Mais les dangers représentés par l’islam politique et l’extrémisme de droite turc sont toujours encore sous-estimés. Et les victimes d’islamistes et de Loups gris, tels les kurdes, les alévis, les yézidis, les Arméniens et les musulmans séculiers sont délaissées.
Ce racisme intra-migratoire n’est pas à l’ordre du jour même pour beaucoup de personnes qui se targuent d’antiracisme. Il ne colle pas avec une vision du monde où on peut se représenter les musulmans exclusivement comme des victimes. Et pas non plus avec une vision du monde, où on peut se représenter les musulmans exclusivement comme des auteurs de délits. Dans une société d’immigration, le problème ne doit pas simplement être occulté.
Sont notamment concernés également les libéraux et les gens de gauche d’ascendance migratoire, de Turquie et du Proche-Orient, qui s’engagent pour l’égalité des droits. Ils sont diffamés comme étant par exemple des « ennemis de l’islam », des « traîtres ». Entre les années 1974 et 1999 déjà, les Loups gris en Allemagne ont commis cinq meurtres sur des ennemis politiques. Leurs noms – Neşet Danış, Celalettin Kesim, Sedat Kalan, Ercan Alkaya et Erol Ispir – sont quasiment ignorés, bien qu’ils fassent partie de l’histoire de la République fédérale.
« Quand interdira-t-on enfin les hordes meurtrières des Loups gris ? », pouvait-on lire en 1980 après l’assassinat du syndicaliste de gauche, Celalettin Kesim, dans un tract de la gaucher turque et kurde. Les criminels seraient des « fanatiques islamiques ». Le syndicat IG Metall exigea à l’époque « l’extradition immédiate de tous ces activistes opérant de manière manifestement criminelle dans de telles associations ». Lors d’une manifestation à Berlin, 10 000 personnes de gauche, d’origine turque et allemande, ont demandé « l’extradition de tous ces fachistes ».
Cela mis à part, presque personne ne s’est intéressé à ce meurtre à motivation islamiste et d’extrême-droite. Mon collègue de DIE WELT, Deniz Yücel, a écrit en 2015 dans le journal « taz » à propos de cette affaire, qu’aujourd’hui il serait « impensable que des gens de gauche de quelque origine que ce soit exigent des extraditions ».
Les Loups gris, organisés en Allemagne en plus de 300 associations et trois organismes coordinateurs, ne sont toujours pas interdits. Et même le traitement pénal de leurs actes continue à laisser à désirer. Qu’à Düsseldorf, tout juste quatre suspects aient été arrêtés et seulement 20 plaintes pénales introduites pour suspicion de violences commises dans un lieu public, coups et blessures avec circonstances aggravantes et dommages matériels, bien que plus de 50 islamistes auraient participé aux actes de violence, fait craindre certaines lacunes.
Je me suis entretenu avec l’activiste en droits de l’homme, Düzen Tekkal, sur les manifestations islamistes de ces derniers jours à Düsseldorf et Berlin. « Qu’en Allemagne, on souscrive à des menaces islamistes d’extermination est le comble », m’assure-t-elle. « Nous avons fui devant nos attaquants, pour nous construire une vie en sécurité et en paix, et maintenant, on nous importune à nouveau ici ? En tant que minorité, nous nous sentons abandonnés dans la lutte contre l’islamisme, le racisme et l’antisémitisme. »
Tekkal s’exprime aussi bien contre la complaisance que la généralisation. « La façon de voir de la société majoritaire – deux nationalités qui se tapent dessus dans nos rues – est beaucoup trop simpliste », dit-elle. À Düsseldorf, des gens pacifiques, qui se portent garants des droits des minorités, ont été attaqués par des islamistes et des extrémistes. « Tout cela n’est pas une sinécure. »
Cela est une perspective importante, qui disparaît souvent dans une société polarisée, entre condamnation globale à droite et banalisation à gauche. Celui qui veut combattre l’islamisme doit écouter ses victimes – même si cela ne colle pas avec sa propre vision du monde.
Commentaire d’un lecteur allemand :
L’islam est différent du christianisme, du judaïsme, de l’hindouisme, du bouddhisme… Pour le musulman, l’islam est un tout, et arrive en première position. Les musulmans ne peuvent pas différencier entre sphère de la religion et sphère de l’État, comme le font par exemple les chrétiens. C’est pourquoi, il n’y a pas d’islam non politique ni de musulmans admettant qu’en-dehors de l’islam, il puisse exister d’autres religions. L’islam ne reconnaît pas de liberté de culte pour autrui. Il est absolu. Ce qui existe, ce sont des ex-musulmans, qui ne veulent rien avoir à faire avec la théologie islamique selon laquelle tous les non-musulmans doivent être convertis ou tués, et des musulmans qui sont des musulmans « des jours fériés », le jour de la rupture du jeûne, il y a des jouets pour les enfants, prières et fréquentations de mosquées n’existent pas, et ils ne savent presque rien de leur religion. Les deux groupes ont minoritaires en Allemagne.
Traduction de Jean Schoving pour Résistance républicaine.
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La nef des fous réactualisé.
https://www.youtube.com/watch?v=X4AbYNKb0Ac
Toutes sont des religions et toutes se terminent par le même suffixe .Une seule pose problème , Qui ne veut que l’on associe à sa racine un suffixe se terminant par ISME l’ISLAM , pourquoi , pourtant ,l’islam n’est pas une religion .
Bouddhisme = religion
Christianisme = religion
Islamisme = religion
Protestantisme = religion
Judaïsme = religion
Hindouisme = religion
Sikhisme = religion
Spiritisme = religion
Ce qui arrive en Allemagne et en Grande Bretagne arrive aussi en France. Alors, nous Peuple Français intelligent, nous faisons quoi ?
L’islam a commencé sa croisade comme l’on fait les catholiques il y a longtemps et veulent dominer le monde! Si les pays ne se débarrassent pas de cette peste ils finiront comme les indiens d’Amérique. Mais croire qu’il y a des bons ou mauvais musulmans est stupide ! Tout celui qui se reconnaît musulmans, comme dans n’importe quelle religion se doit d’accepter ses dogmes et ses principes.
La croisade a eut lieu pour délivrer les lieux saints du Christianisme envahis par les musulmans issues d’Arabie
Et la croisade contre les albigeois, par exemple eviv bulgroz, c’était aussi pour libérer les lieux saints du christianisme ?
Islam et islamisme c’est bonnet blanc et blanc bonnet. L’Allemagne grâce à Merkel, se trouve dans une situation similaire avec la France. Nos jeunes gens ont intérêt à fuir au plus vie cette Europe du malheur et du désespoir pour les autochtones. Seuls les migrants profitent de l’aubaine et le remplacement avance en marche forcée. Fuir cette Europe devient un impératif pour ceux et celles qui peuvent le faire. Histoire de ne plus courir le risque de perdre sa tête au coin d’une rue.
Sylvain fuir: non, se battre : oui!
« Se battre : oui ! » Donc s’armer. Mais en toute légitimité, même si ce doit forcément être avec des armes potentiellement mortelles (sans quoi ça ne sert à rien !) :
https://resistancerepublicaine.com/2022/04/17/les-glaives-le-retour-entre-les-deux-tours/
Le moment venu, vous prendrez ce que vous trouverez pour vous défendre légalement ou pas comme en 1940, des armes abandonnés, des dépôts, ou pris à l ennemi . En attendant faites ce que vous pouvez