«491 jours aux mains du Hamas» : les extraits exclusifs du premier témoignage publié par un ex-otage israélien dans Le Figaro
Par Judith Waintraub, pour Le Figaro Magazine
►« Personne à Gaza ne m’a aidé. Les civils nous ont vus souffrir et ils ont applaudi les terroristes. Il n’y a pas de “non impliqués”…
«491 jours aux mains du Hamas» : les extraits exclusifs du premier témoignage publié par un ex-otage israélien.
Eli Sharabi a été enlevé par le mouvement terroriste palestinien le 7 octobre 2023. Dans Otage, il décrit la réalité de la haine du juif à Gaza. Il a été libéré le 8 février 2025, 491 jours après son enlèvement dans le Kibboutz Be’eri.
Le 8 février dernier, 491 jours après son enlèvement dans le kibboutz Be’eri, Eli Sharabi était libéré par le Hamas, avec deux de ses compagnons d’infortune. Une séquence mise en scène par le mouvement terroriste islamiste à destination de l’opinion internationale, avec un soin rappelant les exhibitions nazies. Habillés de joggings propres, un peu nourris – Eli Sharabi a néanmoins perdu une trentaine de kilos pendant sa captivité –, les otages se sont vu remettre une « certification de libération » qu’ils ont dû montrer à une foule gazaouie hurlant des « Allah akbar ». Ils ont récité, en hébreu, un texte écrit par leurs tortionnaires, accusant Netanyahou de les avoir abandonnés. Ils ont souri aux miliciens encagoulés qui les encadraient et les ont salués, comme ils en avaient reçu l’ordre.
Suite réservée aux abonnés du Figaro.
Résumé
–6 semaines après sa libération, Eli Sharabi a interpellé le Conseil de Sécurité de l’ONU, demandant « : « Où était la Croix-Rouge quand nous avions besoin d’elle ? Où était l’ONU ? »
Et il a accusé les habitants de GAZA : Personne à Gaza ne m’a aidé. Les civils nous ont vus souffrir et ils ont applaudi les terroristes. Il n’y a pas de “non impliqués”
Il raconte le sadisme des gardiens qui obligeaient les prisonniers juifs à réciter le Coran pour avoir l’autorisation de faire leurs besoins.. Et personne pour protester, personne pour aider…
Ci-dessous quelques passages de son très long témoignage, réservé aux abonnés. Je vous conseille d’acheter ce numéro du Figaro, c’est édifiant.
En tremblant, j’enlève ma chemise et mon pantalon. Je me retrouve en boxer sous le regard sans-gêne des terroristes. Ils commencent à m’interroger. Ils me parlent en arabe et je réponds en arabe. Le fait que je connaisse l’arabe les tend. Ils sont clairement stressés.
[…]
Quand nous avons besoin d’uriner, le père, ou l’un de ses fils, nous fait lever, nous sort de la chambre, nous emmène aux toilettes et nous baisse notre caleçon pour que nous puissions nous soulager. C’est humiliant. Tu es là, debout, exposé, les yeux bandés, les mains et les jambes attachées ; on t’a déculotté et tu dois accomplir l’acte le plus basique et privé qui soit, en sachant que quelqu’un ne te quittera pas des yeux tout le temps que ça durera. […]
[…]
Dans les tunnels
Je me prépare à affronter l’obscurité totale, les tunnels du Hamas que j’ai vus à la télévision, dont j’ai entendu parler. Mon tour est venu d’y descendre – mon tour ! Bientôt, les ténèbres vont m’engloutir, je serai enterré vivant.
Nous continuons de descendre dans le boyau. J’ai peur. Tous mes cauchemars, toutes mes craintes, tous mes tourments intérieurs m’accompagnent le long de l’interminable échelle, un barreau après l’autre.
L’angoisse me dévore entièrement. La descente se fait avec précaution. Après deux minutes éprouvantes, nous touchons le fond, à 30 mètres sous terre environ. C’est le noir total. Les terroristes n’ont que des lampes frontales pour éclairer le chemin. Quelques pas encore, puis une volée de marches à descendre. Quelques pas de plus. Nouvel escalier. Après l’escalier on continue d’avancer. Je sens que le sol est en pente. Nous nous enfonçons toujours plus sous la terre. […]
[…]
Presque tous les soirs, ils viennent s’asseoir avec nous. Le Rond aime bien discuter politique. Il ne cesse d’expliquer sa vision du monde, de rabâcher les éléments de langage du Hamas, des slogans du genre :
« Toute la Palestine est à nous et seulement à nous.
Il n’y a pas de place pour l’État d’Israël, ça n’existe pas. Retournez là d’où sont venus vos parents et grands-parents.
Il n’y aura pas de paix tant que vous occuperez notre pays.
La vie est difficile pour nous à Gaza.
Les conditions sont dures, et il n’y a pas d’argent. Nous sommes des victimes.
Bibi veut tous nous tuer. »
Quand il parle, il faut rester prudent, répondre avec finesse, tenter d’exprimer nos idées sans le contredire. Nous préférons acquiescer, manifester de l’empathie, faire comme si on le comprenait, comme si leur mode d’action était légitime. Nous voulons qu’il reste avec nous, qu’il continue de parler, de nous donner des nouvelles, de nous informer sur la situation. Pour cela, nous acceptons d’endurer ses sermons, sa propagande. […]
Régulièrement, un de nos ravisseurs nous dit :
– On est exactement comme vous, pour nous aussi c’est dur. Nous aussi, on a faim.
En général, on se contente de hocher la tête. On ravale un rire amer, mais un jour, au comble de l’exaspération, je réponds :
– Comment ça, comme nous ? Qu’est-ce que vous entendez par-là ? Vous mangez comme nous ? Vous êtes coupés de vos familles comme nous ? Vous, vous pouvez manger ce que vous voulez, quand vous le voulez ! Vous pouvez appeler vos épouses, vos enfants ! Vous êtes libres. Libres ! Comme nous ? Sérieusement ?
Pour la première fois, on repère des cartons d’aide de l’ONU. De grosses boîtes blanches emplies de nourriture. Nos ravisseurs se régalent, et nous laissent à peine quelques miettes du festin. […]
[…]
Nos ravisseurs ont tous des mantras qu’ils répètent en boucle. Certains en ont plus que d’autres. Mais ce qu’ils croient dur comme fer et qu’ils affirment avec une confiance totale, c’est que l’Islam est la seule voie, la vraie, et que la terre leur appartient. Tout le territoire, tout ce qu’ils appellent la Palestine. Que ce soit dans la région autour de Gaza ou à Jérusalem-Est, à Acre, à Tel-Aviv ou à Beït Shéan, les Juifs n’ont pas leur place, et Israël n’existe pas. Ils ne céderont pas, ne renonceront pas à leur guerre contre nous tant que nous n’aurons pas tous fait nos bagages pour repartir d’où nous venons, tant qu’ils n’auront pas conquis chaque centimètre de cette terre. Parfois on sent leur haine contre nous juste parce que nous sommes juifs. On les entend grommeler « ces porcs de juifs » avec dégoût et mépris. Les plus extrémistes, ou peut-être juste les plus honnêtes expliquent que leur mission ne va pas s’arrêter ici, de la rivière à la mer. Ils rêvent d’établir un empire islamique qui dominera le monde entier. Pour eux, ce n’est pas seulement Israël qui n’a pas lieu d’être, c’est aussi la France, l’Angleterre ou la Suède. Le monde entier devrait être musulman. […]
[…]
Complément
Extrait d’un article du 14 février dernier, 6 jours après la libération de 3 otages.
Trois otages israéliens séquestrés depuis le 7 octobre 2023 doivent être relâchés samedi dans le cadre du cessez-le-feu en vigueur à Gaza. La dernière vague de libérations, lors de laquelle trois captifs fortement amaigris ont été exhibés sur une estrade et contraints de prendre la parole par des hommes en armes du Hamas, a suscité une vive émotion en Israël.
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Et il y a encore des crétins pour croire à l’innocence des civils. Et il y a encore des connards qui osent comparer le Hamas aux résistants.
Parce que les crétins et connards s’aliment de la propagande mensongère pro Hamas .En ce qui concerne les « innocents » les antisémites n ‘en ont cure ,ils haïssent les juifs peu importe la réalité ils veulent l ‘anéantissement des juifs.