L’Allemagne, ex-locomotive d’un train fantôme ?

L’avenir de notre « chère » voisine offre un très mauvais profil !
La tsarine VdL veille au gros temps pour éviter le naufrage qui vient pour la GROSSE INDUSTRIE LOURDE de son pays,  qu’elle cherche à privilégier contre notre agriculture mise en  péril avec MERCOSUR, pour sauver la bagnole teutonne. 
Trump l’a asservie en ridiculisant une Europe dont elle est censée  défendre l’intérêt général ! Mais elle ne peut être libérée du : Deutschland, Deutschland über alles, über alles in der Welt ! 
Deutsche Frauen, deutsche Treue, deutscher Wein und  deutscher Sang sollen in der Welt behalten…
Mais notre économie subira le contrecoup de la crise qui  touche l’ Outre-Rhin inéluctablement, hélas ! Le réarmement   comme issue possible (?) n’est pas fait pour nous réjouir…
Nous l’aurons Dassault ! ☹️

Juvénal

Deutschland unter alles ! Sehr schlimm…

La situation allemande est catastrophique et si vous vous contentez des médias de grand chemin français, vous ne le saurez probablement pas.

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Ancienne industrie à Duisburg, Allemagne : hauts fourneaux

En effet, la presse française, arc-boutée sur les petits soubresauts de la « popole nationale « , ne semble guère préoccupée de ce qui se passe outre-Rhin.

Il y a bien, de temps en temps, quelques gros titres sur les frasques de Trump outre-Atlantique, mais décidément, l’économie n’est pas un sujet qui intéresse la presse française, ni, par conséquent, les Français. L.F.I. s’en fiche et même s’ en réjouit !!! Le chaos, le K.O. !

Oh, il y a bien, pour ceux qui les cherchent, quelques articulets pour expliquer les mauvaises passes de l’une ou l’autre entreprise, les impacts éventuels d’une nouvelle législation inventive propulsée par une Union européenne en roue libre. Et bien évidemment, lorsqu’il s’agit de pousser la taxe Zucman et autres débilités socialistes, là, la presse est sur le pont.

Mais lorsqu’il s’agit d’expliquer que l’Allemagne est en train de s’effondrer économiquement, on trouve assez peu d’articles.

Eh oui, une énergie verte, c’est une énergie hors de prix !

Pourtant, l’Allemagne a perdu 125.000 emplois industriels ces deux derniers mois. Ce chiffre, monstrueux en lui-même et surprenant par la rapidité avec laquelle il est atteint ne donne pas forcément la mesure du désastre. Le détail permet de mieux se rendre compte de l’ampleur du problème puisqu’on apprend que, sur l’année écoulée, les constructeurs automobiles ont ainsi éliminé 111 400 emplois : Volkswagen 35 000, Mercedes-Benz 40 000, Audi 7500, Ford à Saarlouis 2900, Daimler Truck 5000, ZF Friedrichshafen Group (équipementier automobile) 14,000, Bosch avec Continental et Schaeffler 7000. Dans le rail et les transports, Deutsche Bahn s’est séparé de 30 000 employés, et DB Cargo de 5000. La Deutsche Post perd 8000 emplois, et la Commerzbank 3900. Signalons que SAP (logiciels de gestion) se sépare de 3500 salariés en Allemagne et 10 000 dans le monde.
Enfin, dans l’acier – et c’est particulièrement éclairant compte-tenu de l’histoire allemande – Thyssenkrupp a viré 11 000 personnes, soit environ 40% de leur masse salariale, rejoignant ainsi d’autres géants industriels comme Bosch ou Continental, tous âgés de plus de 100 ans. En réalité, c’est une véritable vague d’entreprises centenaires qui luttent actuellement pour leur survie : ainsi, Mayer & Cie. (1905), Brüder Schlau (1921) et Gärtner Pötschke (1912) ont toutes déposé le bilan.

La crise des « Traditionsunternehmen » allemandes (les « entreprises traditionnelles », ces entreprises qui existent depuis longtemps et peuvent se prévaloir d’une longue tradition, et se distinguent souvent par des valeurs telles que la qualité, la durabilité ou les liens familiaux et qui se différencient d’une jeune start-up) montre à présent que le patrimoine seul ne suffit pas à protéger contre les pressions structurelles globales liées aux coûts élevés de l’énergie, à la disruption numérique et à la concurrence mondiale.

En effet, ces entreprises et la bonne santé économique de l’Allemagne reposaient essentiellement sur deux principaux piliers, à savoir une énergie bon marché en provenance de Russie et une main-d’œuvre bon marché provenant d’Europe de l’Est. À cela s’ajoutait des perspectives de stabilité notamment géopolitique avec une « Pax Americana » garantie par le parapluie nucléaire américain.

Cependant, ces trois éléments viennent de disparaître assez rapidement : l’énergie bon marché n’existe plus, emportée par l’instabilité géopolitique. Et les vagues migratoires actuellement subies par l’Europe ont largement mis à mal les paradigmes ouvriers.

Et au-delà de la question géopolitique, on ne peut pas passer sous silence la « transition écologique » qui transforme une difficulté passagère provoquée par la guerre en Ukraine en véritable massacre industriel durable : c’est cette « transition » qui impose des choix énergétiques dont on s’aperçoit bien tard – malgré les avertissements répétés des libéraux qui, eux, comprennent quelque chose à l’économie – qu’ils se révèlent calamiteux.

Eh oui, une énergie verte, c’est une énergie extrêmement chère. Et une énergie chère, cela veut dire des produits plus difficiles à produire, beaucoup plus coûteux, une compétitivité plus faible et, à la fin, moins d’emplois.

Le bilan est sans appel : alors qu’en France les industries sont démantelées ou simplement revendues à vil prix à l’étranger pour des raisons à la fois idéologiques et un coût du travail qu’on a conservé prohibitif pour tenter de faire tenir un modèle social à tout prix, en Allemagne les industries s’effondrent pour des raisons encore plus idiotes à base de greenwashing, « poussant par exemple ThyssenKrupp à se faire racheter par des Indiens« .

Ces choix politiques idéologiques suicidaires se traduisent d’ailleurs assez directement chez les particuliers puisqu’on observe une croissance alarmante du nombre d’Allemands ayant maintenant des difficultés à payer leurs factures de gaz et d’électricité.

Pour un pays qui, de surcroît, doit maintenant faire face à une véritable « falaise démographique », voilà qui ne laisse augurer rien de bon.

L’Allemagne était peu ou prou le moteur industriel de l’Europe mais elle a choisi le pari de vieillir, de se désindustrialiser, de rater le tournant de la robotique et de l’IA pour garantir que leurs grues de construction sur des chantiers immobiliers à l’arrêt seront superbement carbone-neutres. Audacieux, n’est-ce pas ? À présent, les prévisions de la Bundesbank ressemblent à une pochette d’un album de black métal avec 0% de croissance, 0% de sourire et 100% de serrage de dents.

Il va sans dire que l’effondrement allemand ne présage absolument rien de bon pour le reste de l’Europe, surtout pour une France quasiment en faillite.

Reproduction autorisée avec la mention suivante :© H16. Publié avec l’aimable autorisation de l’auteur (son site)

Pcc :  Juvénal de Lyon

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5 Commentaires

  1. Et puis, c’est qu’il en faut du pognon pour entretenir tous ces migrants toujours de plus en plus nombreux. Par chez moi pour refaire l’isolation des trois petits hlm/résidences de 3 étages domofrance à fait appel à une entreprise de migran afghan et Syrien et roumain, qui ne parlent pas un mot de français. le seul français c’est le maître d’œuvre, qui leur fait voir comment travailler en gueulant toute la journée car ils ne savent pas travailler. Aucun ouvriers français, mais c’est vrai qu’on nous dit que les français ne veulent pas travailler.

  2. A propos, Munich aurait aussi reçu une visite amicale sous forme de drônes, évidemment toujours non-identifiés et non abattus.

    Le parigot:

    ’17 vols au départ ont été annulés, 15 à l’arrivée ont été déroutés. Malgré l’utilisation d’hélicoptère, la police bavaroise ignore pour l’instant l’origine des drones repérés’.

    Du coup Pharacron trépigne, demain sûrement un vol au dessus de l’élysée.

  3. Zucman et Piketty vont aller donner des conseils et prodiguer tout leur savoir et faire part de leur grande expérience pour sauver l’économie teutonne du désastre annoncé!
    Et nous débarrasser enfin de leur morgue de donneurs de leçons, eux qui savent tout sur rien et rien sur tout!!! Jamais ils n’ont dirigé quoi que ce soit. Juste des gtatte-papiers d’estrades universitaires qui pérorent sur les plateaux TV.

    • De ‘grands économistes’ qui ont tout retenu de leurs brillantes études.
      L’IMPÔT!!!
      Méthode Marchais ‘il faut prrendrre l’arrgent ou qu’elle est’.
      On a pu constater comme ça marchait bien partout ou c’était appliqué.