Et si on passait la cinquième ? (Première partie)

Illustration : un sucrier qui s’apprête à prendre un bain…oui je sais, aucun rapport avec l’article qui va suivre ! (Photo de votre serviteur).

Il y a des jours  comme ça où l’imagination n’est pas vraiment au rendez-vous…c’est ainsi que je me suis mis à penser à Beethoven et sa fameuse cinquième. J’ai cherché d’autres cinquièmes célèbres du répertoire et j’en ai trouvé six qui feront l’objet de deux articles. Mais d’abord, une ouverture, avec Wagner et Le prélude de Parsifal,  choix pas du tout innocent, comme on le verra plus tard, pour l’instant nous sommes à Paris :

 

La cinquième symphonie de Beethoven est parfois appelée Symphonie du Destin, en raison de ses fameuses quatre premières notes, trois sols et un mi bémol ; à ce sujet Beethoven aurait déclaré « Ainsi frappe le destin à la porte« . Ce motif de quatre notes parcourt toute l’œuvre. On retrouve ce procédé de notes répétées dans le premier mouvement du Concerto pour violon ainsi que dans le premier mouvement du Quatrième concerto pour piano. La cinquième symphonie fut créée à Vienne le 22 décembre 1808 au Theater an der Wien et l’échec fut retentissant, en effet l’œuvre fut exécutée (dans tous les sens du mot) au cours d’un concert qui dura plus de quatre heures et dans le froid en prime ! J’ai choisi la version de l’orchestre de Francfort surtout en raison de l’utilisation de trompettes et de cors naturels :

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Comme Beethoven, Schubert a composé neuf symphonies, même si la septième a été perdue…mais reconstituée (?) et même enregistrée avec l’orchestre Radio symphonique du Danemark (voir dans le bonus). C’est en 1816, à l’âge de 19 ans, que Schubert écrivit sa cinquième, dont la première exécution publique eut lien en 1841, soit treize ans après la mort du compositeur. Cette œuvre délicieuse nécessite un orchestre modeste (une seule flûte, pas de clarinettes ni de trompettes et pas de timbales). On reste à Francfort ?

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On termine cet article avec la symphonie Reformation de Mendelssohn. L’œuvre fut écrite en 1829-1830 à l’occasion du tricentenaire de la confession d’Augsbourg mais elle ne fut créée que le 15 novembre 1832 à Berlin. Exécutée hors de son contexte, la symphonie reçut un accueil peu chaleureux et Mendelssohn voulut même détruire la partition. On retrouve dans l’œuvre la citation de L’Amen de Dresde, entendu aussi dans Parsifal. À la fin du quatrième mouvement, celui-ci reprend un choral de Bach Ein feste Burg ist unser Gott (une forteresse est notre Dieu). Nous quittons Francfort pour Genève dans cette interprétation flamboyante (quelques bobos ont applaudi à la fin du premier mouvement, les sots !) :

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Le prochain article sera consacré aux cinquièmes de Tchaïkovski, Mahler et Chostakovitch.

 

Comme promis voici la septième symphonie de Schubert reconstituée. Cette fois nous sommes à Copenhague !

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Et maintenant un moment qui va nous faire du bien, à présent nous sommes en Espagne, à Sabadell dans la province de Barcelone.

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3 Commentaires

  1. Cette dernière vidéo, n’est rien de plus qu’une allégorie de ce que j’espère nous serons un jour , L’HUMANITE. DIEU qu’elle nous remue .

  2. Merci de nous avoir fait retourner dans le temps , vers un doux passé .De nous donner la chance de voir quel fut le monde dans lequel nous vivions il y a encore peu .Ceux qui en visionnant cette vidéo ne se sentent pas envahis par une puissante étreinte dans leur poitrine, qui ne peuvent arrêter le flot de larmes qui, indépendant de leur volonté, inonde leur visage ne sont pas humains .

  3. Merci filoxe, mais tu es un peu en retard, ma voiture à 14 ans et je peux passer la pastorale! Pour l’ouverture de Parsifal, je trouve l’interprétation de l’orchestre national de France  » nulle à chier » comme disent les jeunes aujourd’hui, aucune émotion, que de la lecture à vue. Bonne journée!