En totale contradiction avec tous les articles des médias russophobes, qui prétendent encore aujourd’hui que les Occidentaux n’ont jamais promis à Gorbatchev de ne jamais élargir l’Otan à l’Est, les archives déclassifiées de plusieurs pays, dont la France, prouvent le contraire.
Car si aucun document officiel n’a été rédigé, ni aucun traité signé, les archives de la diplomatie de l’époque, recèlent quant à elles les divers échanges entre hauts responsables américains, européens ou soviétiques, sur l’Otan, sur la réunification allemande et sur la sécurité de l’URSS.
C’est en 2017 que ces documents déclassifiés ont été diffusés aux Etats-Unis, donnant raison aux autorités russes qui affirmaient avoir été trompés, dans le deal historique qui s’est noué en 1990 entre les Soviétiques et les Occidentaux : oui à la réunification allemande, mais à condition qu’il n’y ait aucun élargissement de l’Otan à l’Est.
A l’époque, tous les Occidentaux, Américains comme Européens, étaient d’accord avec ce « contrat ». Quoi de plus normal que d’offrir des garanties de sécurité à une URSS qui voulait s’ouvrir à l’Ouest et acceptait de « céder » l’Allemagne de l’Est en gage de bonne volonté ? Ce n’était pas encore l’éclatement de l’URSS ni la dissolution du pacte de Varsovie, survenus en 1991, mais le rapprochement avec l’Europe occidentale était bien engagé. Hélas, cette lune de miel n’a pas duré et 35 ans plus tard la guerre froide perdure.
Entre 1990 et aujourd’hui, l’Alliance est passée de 16 à 32 membres et les Américains ont toujours leurs armes nucléaires stationnées dans cinq pays européens : Pays-Bas, Allemagne, Belgique, Italie et Turquie. Avec un seul ennemi potentiel : la Russie. Qui menace qui ?
Par conséquent, Poutine dit vrai quand il déclare :
« Comme on le sait, nous avons reçu des promesses selon lesquelles l’Otan ne déplacerait “pas d’un pouce” ses infrastructures vers l’Est, et cela est bien connu », en réclamant pour la énième fois des garanties de sécurité pour toute l’Europe.
Je ne vais pas résumer l’ensemble du processus de la réunification allemande, qui a mobilisé les deux blocs Est et Ouest en 1990. Mais les multiples acteurs ou témoins de ces tractations confirment que les Russes, en la personne de Gorbatchev, ont bien été trompés par un Occident qui a trahi ses promesses.
Trahisons et mensonges sont les armes de la diplomatie occidentale. Tout n’est que mensonge dans le narratif occidental sur la guerre en Ukraine, comme sur toutes les expéditions coloniales de l’Oncle Sam, qui reste à l’abri chez lui, bien protégé par deux océans.
Je vous invite à lire les deux liens ci dessous, très enrichissants :
https://nsarchive.gwu.edu/document/16116-document-05-memorandum-conversation-between
https://nsarchive.gwu.edu/briefing-book/russia-programs/2017-12-12/nato-expansion-what-gorbachev-heard-western-leaders-early
Quelques exemples qui contredisent le narratif otanien :
– Le 31 janvier 1990, le ministre ouest-allemand des Affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher, déclare que « le processus d’unification allemande ne doit pas porter atteinte aux intérêts de sécurité soviétiques ». Par conséquent, l’OTAN doit exclure une « expansion de son territoire vers l’est ».
– C’est le 9 février 1990 que le secrétaire d’État américain James Baker a sorti sa célèbre formule devant Gorbatchev « pas un pouce vers l’est » en lui assurant que la sécurité soviétique serait garantie et que l’Otan ne s’élargirait pas à l’Est.
– Ce à quoi Gorbatchev avait répondu : « l’expansion de l’OTAN est inacceptable »
– Si le non élargissement de l’Otan n’est pas consigné dans des traités, « on le retrouve dans de multiples mémorandums de conversation entre les Soviétiques et les interlocuteurs occidentaux de haut niveau (Genscher, Kohl, Baker, Gates, Bush, Mitterrand, Thatcher, Major, Woerner, entre autres), offrant des garanties tout au long de 1990 et en 1991 quant à la protection des intérêts de sécurité soviétiques et à l’inclusion de l’URSS dans les nouvelles structures de sécurité européennes. »
– « La rencontre cruciale du 10 février 1990 à Moscou entre Kohl et Gorbatchev, au cours de laquelle le dirigeant ouest-allemand obtint l’accord de principe soviétique à l’unification de l’Allemagne au sein de l’OTAN, à condition que celle-ci ne s’étende pas à l’Est. »
– Le 8 juin 1990, la Dame de Fer déclarait : « Nous devons trouver les moyens de donner à l’Union soviétique l’assurance que sa sécurité sera assurée… La CSCE (Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe) pourrait servir de cadre à tout cela, tout en étant le forum qui permettrait à l’Union soviétique de participer pleinement aux discussions sur l’avenir de l’Europe. »
Il est par conséquent extrêmement regrettable d’entendre les Occidentaux nier ces réalités, maintes fois prouvées par les plus hautes autorités de l’époque. Les Russes disent vrai.
Il en est de même pour les accords de Minsk.
Non seulement ils n’ont jamais appliqués, selon l’aveu de d’Angela Merkel et de François Hollande, alors que la France et l’Allemagne en sont les signataires garants de leur application, mais c’est Poutine que Macron ose accuser de ne pas les avoir appliqués ! Or, l’application de ces accords, donc l’autonomie du Donbass, aurait évité la guerre. Macro ment pour justifier sa dangereuse russophobie.
Abusant de la naïveté et de l’ignorance du peuple français, abreuvé de mensonges à longueur d’émissions, Macron diabolise Poutine et l’insulte, alors que son pays la France, après huit ans de gestion apocalyptique, est en train de rouler vers l’abîme et même vers la guerre civile. Pauvre France.
Jacques Guillemain
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Les pays occidentaux reconnaissent le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes lorsque ça les arrange, seulement quand ça les arrange. Ainsi, leur antisémitisme larvé les poussent à reconnaître un État de Palestine fantoche.
Les américains n’ont jamais respecté aucun traités.
Ce n’est pas pour rien qu’ils ont fermé toute source d’information provenant de Russie.
Et ça donne des leçons de ‘démocrassie’ et ça accuse Putin à tout va…
https://francais.rt.com/afrique/124347-france-vrai-predateur-personnalites-politiques-africaines-commentent-rt-macron-russie