« En France, tout commence et tout finit par des chansons » (N°8 La pluie)

Il a fait si chaud qu’aujourd’hui la pluie est un baume désirable, une bénédiction vivifiante, comme elle l’est dans nos chansons !

Dès 1935, Maurice Chevalier chante La Romance de la pluie ( trouvaille de Jack Stern et Jack Meskill ) dans le film « L’Homme des Folies-Bergère » https://youtu.be/ZnkISilRdjI

Les Américains, toujours à l’affût des meilleures idées venues d’Europe, s’en sont certainement inspirés, presque 20 ans plus tard, dans Singing in the rain, immortalisant le merveilleux Gene Kelly (1952).

En 1957, Gilbert Bécaud sort dans les juke-boxes Le jour où la pluie viendra qu’il a composée avec le parolier  Pierre Delanoë. Le succès  dépasse nos frontières et devient The day the rains came en anglais, Am Tag, als der Regen kam en allemand (le plus gros succès de Dalida en Allemagne !), La Pioggia cadra en italien. Jane Morgan se classe no 1 du UK singles Chart en janvier 1959 et no 21 du classement US Pop du Billboard Singles américain. Et nous, nous reconnaissons à peine la voix de ce jeune chanteur qui n’a pas encore affirmé toute son expressivité sur scène.

Brassens, ce méridional presqu’italien, n’a pas du tout célébré le soleil mais, au contraire, dans plusieurs de ses chansons, le mauvais temps plus propice à ses amours : c’est l’Orage (1959). Le parapluie l’avait précédé en 1952. C’était un temps où les chansons françaises aimaient raconter une histoire, et, plus poétiquement encore, une les prémices d’une histoire qui aurait pu avoir lieu

https://youtu.be/MbBrf-B3Ghk (Live)

En 1968, Nougaro fait de la pluie une star pailletée de la nuit ; il file amoureusement la métaphore tout au long de « La pluie fait des claquettes ». Le voici en 1981, dans une émission télévisée en direct, où il n’a pas abusé de l’eau qui semble tomber dans son gobelet. Ses musiciens le suivent, dans cette version légèrement imbibée, en excellents accompagnateurs de jazz qu’ils sont ! 

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Zaz chante aussi La pluie en 2010 dans une chanson restée discrète. Est-ce dû à la facture assez classique de la mélodie (Vivian Roost), à la simplicité des paroles (Zaz elle-même et Kerredine Soltani), à l’économie de l’orchestration … le charme français est là. Serait-ce parce que cette interprète, qui a fait ses classes aussi bien comme instrumentiste au Conservatoire, que comme chanteuse de piano-bar, et qui a triomphé à l’étranger au nom de la France (Argentine, Russie…) a comme un grain de pluie mêlé de douceur dans la voix ?

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1 Commentaire

  1. Merci Agathe, Adamo a aussi chanté « tombe la neige », n’est ce pas aussi de la pluie congelée ?😉🙂 bonne journée.