D’après un psychiatre, Mélenchon serait un ancien frustré qui se défoule

Honoré Folkenglück est un nom d’emprunt. Ce praticien ne tient pas à être radié par un Conseil du désordre rampant aux pieds des détraqués du pouvoir. Mais lorsque je lui ai proposé de l’interviewer, il a accepté sans hésiter. Une façon de se défouler dans une sorte d’inversion des rôles ?

CN : C’est chouette de rencontrer un psy qui ne cherche pas à soigner mes troubles mentaux…

HF : Pas de souci. Même si tout le monde devrait suivre une thérapie. Surtout les politiciens et les juges. Quand je vois qu’en Angleterre, ils ont introduit la charia dans les tribunaux, et qu’en France on a condamné à de la prison ferme un homme qui avait brûlé un coran, il y a du boulot. Ce goût pour la soumission traduit la pathologie des pervers masochistes qui trouvent leur plaisir dans l’humiliation. Comme Macron avec l’Algérie.

CN : Sûrement, mais revenons à Mélenchon. Comment perçois-tu ce comédien tonitruant, vulgaire et antipathique ?

HF : Il est à lui tout seul un cas d’étude pour mes stagiaires. Il devrait figurer en bonne place dans tous les manuels ! Au départ, c’est un raté, un frustré, qui végète dans l’ombre de ceux qui ont le pouvoir. Pendant trente ans, un second rôle en politique qui désespère d’attirer la lumière. Servile, flagorneur, effacé. Et puis une opportunité inouïe, la dislocation du PS en 2008 lui permet de se lancer dans le one man show.

CN : En effet, ses débuts n’étaient pas brillants. On l’a oublié quand on l’entend aujourd’hui parader avec morgue, le torse bombé, les yeux exorbités et le menton relevé à la Mussolini.

HF : On ne comprend bien quelqu’un qu’à travers son passé et son passif. Faux Pied Noir, moitié-espagnol, moitié-marocain, il se cherchait une identité. Une légitimité. Un rôle social. Sans les trouver. C’était un petit prof banal, adhérent au PS après un détour chez les trotskos lambertistes comme tant d’autres.

Au PS il portait les cafés et les sandwiches, rangeait les chaises et tenait les registres de présence, mais jamais n’intervenait dans une réunion. Des années de frustrations accumulées. Payées de lots de consolation. Pour récompenser sa servilité, le parti lui offrit un strapontin de conseiller municipal, puis le job de conseiller général et un siège de sénateur, alors qu’il rêvait d’être ministre.

CN : Mitran n’en a jamais voulu au gouvernement, pas plus que de Hollande d’ailleurs, qu’il jugeait aussi nuls l’un que l’autre. Et quand Jospin a offert à Mélenchon un job de sous-ministre, celui-ci n’a guère brillé. La grande gueule d’aujourd’hui était encore un apparatchik insignifiant au début du millénaire.

HF : Le leadership est inné. Le charisme naturel des vrais chefs est rare. Beaucoup jouent la comédie. La plupart des gens sont nés pour être des loufiats. Tant qu’ils se cantonnent à ce rôle, ils peuvent être utiles. Mais quand ils en sortent, grisés par une ambition démesurée, c’est la catastrophe… Pour peu qu’ils ne se cassent pas la gueule tout de suite, ils se prennent pour des cadors et deviennent imbuvables. Odieux, prétentieux et arrogants. Ces individus peuvent être dangereux quand leurs frustrations trop longtemps contenues se libèrent dans des colères homériques.

Il y a un point sur lequel personne n’a assez insisté : son côté trublion à la Cohn Bendit. Il se délecte à narguer la caste politico-médiatique avec ses propos antisémites et contre la laïcité. Quelle jubilation ce doit être de leur souffler à la figure : « Vous n’auriez jamais toléré de JMLP le dixième de ce que je raconte, mais comme nous sommes du même monde, je suis intouchable ! ». Belle revanche pour un sous-fifre qui a ramé jusqu’à la soixantaine et s’est inventé un destin en carton pâte, à l’âge où les autres partent à la retraite.

CN : Son réveil tardif a officialisé la bascule de sa personnalité. Mais il devait bien porter déjà en lui tous ses mauvais penchants ?

HF : Absolument. Tout le reste est anecdotique. La franc-maçonnerie, où il est entré en 1983 avec un discours ferme sur la laïcité pour complaire à ses protecteurs. Les magouilles électorales, les coups bas, les petites fâcheries et les retournements d’alliances au sein du PS afin d’exister. Mais pas plus que d’autres cossards qui ont prospéré sur le terreau fertile de la politique politicienne. Où la capacité de nuisance est un gage de longévité.

Pour accéder à la cour des grands, et au statut de présidentiable dont il est très fier, il fallait monter en régime. Et ses rodomontades lui ont permis de le faire. Dans un État spectacle où les médias font la courte échelle aux « bons clients » qui assurent la représentation. Or il possède un réel talent de cabotin, capable d’improviser et de surprendre.

CN : D’après toi, quelle a été sa valeur ajoutée pour tenir le haut de l’affiche dans le monde du show business politicien ?

HF : La transgression systématique des bonnes manières. Jusque-là, entre élus du peuple, on se battait à fleurets mouchetés. Tapie et JMLP étaient atypiques. Faisant des coups à l’occasion pour se mettre en valeur. Mélenchon a introduit le combat de catch permanent en politique. Et il a permis à des personnages falots, des minus habens, des laissés pour compte oubliés dans les ornières de la République, de se projeter en lui. D’en faire leur héros. Pour devenir ses ombres. Et récupérer sur leur misérable personne un part de sa gloriole.

Ce n’est pas un hasard si le parti sur mesure qu’il s’est fabriqué, avec cette appellation ridicule d’insoumis alors qu’il y règne en caudillo sans partage, accueille autant de femmes grosses et moches que de pauvres types au QI déficient, sinon analphabètes, en concurrence avec quelques idiots instruits. Tous en quête de revanche sur une société qui ne leur pas accordé ce qu’ils espéraient.

CN : Peut-on parler d’un syndrome de Dunning-Kruger collectif ? Une sorte de partage d’un effet de sur-confiance comme dans les sectes, les gangs et la plupart des bandes de marginaux et de fanatiques ?

HF : Je vois que l’aventurier des tropiques n’a pas oublié ses lointaines études d’anthropologie…

CN : Un troisième cycle évite de pédaler dans la semoule. Pour en revenir à Mélenchon, de mon temps, on parlait de délire de surestimation du moi… Or l’effet Mélenchon ne relève-t-il pas d’un mécanisme cognitif de dynamique de groupe, où les plus nuls ont tendance à surévaluer leurs qualités et compétences ? Tout comme leur leader et inspirateur.

HF : C’est tout à fait ça. Ce mécanisme peut être comparé à l’ultracrépidarianisme. L’impulsion consistant à se mettre en valeur en voulant donner son avis sur tout, et particulièrement sur les sujets où on est un fieffé ignare. Une façon de s’affirmer pour compenser un complexe d’infériorité. Et une condition sine qua non pour réussir en politique et dans les médias. Un lavage de cerveau approprié permettant de passer pour une pointure auprès d’un auditoire bien conditionné.

Dunning et Kruger ont mis en évidence ce phénomène en 1992. Un biais de comportement qu’ils ont attribué à la difficulté méta-cognitive des personnes non qualifiées, en quête de reconnaissance, qui les empêche d’accepter leur incompétence et d’évaluer leurs réelles limites. Avec un corollaire en forme de paradoxe : les personnes les plus valables auraient tendance à sous-estimer leur niveau d’expertise car elles pensent que des tâches faciles pour elles le sont pour tout le monde.

En outre, pour les vrais experts quel que soit leur domaine, l’analyse critique fait partie d’une épistémologie cohérente. Ils savent la nécessité de confronter leur point de vue à celui de leurs pairs, pour le faire évoluer, et remettent en cause leur savoir si la démonstration est convaincante. Laissant les certitudes aux imbéciles, aux ignares et aux caractériels psychorigides.

CN : C’est le portrait de Mélenchon que tu nous fais là ! Un maître de l’esbroufe qui sonne creux comme une calebasse…

HF : La comparaison est juste. Et elle permet d’éviter de jargonner. Mais il n’est pas la seule outre vide. Greta ne doute de rien. Parce qu’elle est sous-éduquée et stupide. Et dans un genre moins flamboyant et plus sournois, Macron est aussi un cas d’école. Ignare et égotiste, entièrement fabriqué par les médias. Ajoutant à l’insignifiance le manque d’empathie et la cruauté d’un psychopathe manipulateur pervers, comme l’a démontré mon confrère italien Segatori.

CN : En tout cas merci pour ces éclaircissements. Si un jour, on me dit que je perds la boule, je reprendrai contact avec toi.

Christian Navis

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ripostelaique.com

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1 Commentaire

  1. Un caractériel psychorigide, il l’a démontré avec ses colères « homériques ».
    Très orgueilleux et prétentieux, et flagorneur avec micron.
    Un sado-maso peut être ?
    Un virage à 180°, sur l’islam, en fonction de son intérêt politique, ça situe bien son bonhomme.