« Si j’étais Président » comme le chantait Gérard Lenorman en 1980…
Et surtout si j’avais pris, seul dans mon coin, une décision importante, par exemple, à caractère international, décision déplaisant ou, pire, honnie par une majorité écrasante de citoyens de mon pays, je ferais tout afin que personne ne sache, minute après minute, où je me trouve précisément, hormis un cercle des plus restreints de proches et même de membres de mon propre service de sécurité !
Et j’éviterais tout déplacement extérieur voire d’aller prendre un peu l’air en sortant, pour une minute ou deux, me détendre lors d’une banale promenade dans le jardin, même bien isolé de la rue, de ma résidence.
Je pense que je ne sortirais plus de mon bunker !
Mais pour quelle raison -encore une fois, je ne parle d’aucun chef d’État en particulier puisque je me prends comme exemple, si… si !… Et bien que je ne le serai jamais !-donc pour quelle raison devrais-je prendre de telles précautions ?
Parce que les techniques d’engins mortels, qu’ils soient militaires ou -et là est le plus inquiétant- civils, sont accessibles non seulement par des filières de trafiquants mais aussi et surtout par un simple clic sur un banal smartphone !

Si des policiers peuvent être dans le viseur d’un gamin de 13 ans pouvant leur balancer plusieurs fusées -à seulement quelques dizaines de mètres et sans avoir la formation d’un tireur d’élite, comment, moi, quand -c’est mon hypothèse- je serai Chef d’État !- aurais-je le courage de me promener en bras de chemise dans une rue quelconque même entouré d’un cercle infranchissable de gardes du corps !!!
Mon agresseur n’aurait même pas à demander l’aide d’un pays étranger parmi ceux ayant les moyens d’éliminer un ennemi se promenant sur la terrasse de son appartement au coeur de la capitale d’un pays voisin, le dirigeant d’une organisation hostile à un pays voisin, dirigeant pourtant terré dans les sous-sols de son habitation, ou encore des dizaines de membres d’une organisation terroriste par l’intermédiaire de leurs smartphones piégés !

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Et les pays capables de maîtriser de telles techniques ne sont plus rares, en particulier aux Proche et Moyen Orients, dans notre monde du XXIe siècle !
En 21 siècles à peine, voilà où l’être humain en est arrivé : les premières torches volantes, ancêtres donc de nos feux d’artifice, ont été utilisées même bien avant Jésus-Christ, précisément 479 années avant sa naissance :
« Les Perses utilisent des torches volantes au siège de Platée en Béotie », précise l’Union Française des amateurs d’Armes (UFA) qui s’interroge sur ces torches :
« Sont-elles déjà l’ancêtre des fusées utilisant une poudre comme moyen de propulsion, ou de grandes flèches enflammées lancées avec une sorte de catapulte… ? »
Pour les feux d’artifices de 2025, il n’est pas nécessaire d’être hautement diplômé en techniques informatiques pour agresser n’importe qui, du banal passant se trouvant là par le plus dramatique des hasards ou parce qu’il a un physique ne plaisant pas à son agresseur souvent venu d’ailleurs, c’est-à-dire tout simplement ou plutôt tout bêtement, d’un autre quartier au plus protégé des plus protégés des chefs d’État !
Comment cela se peut-il ?
Mais tout simplement « grâce » à la possibilité des plus aisées, celle d’obtenir et de déclencher la mise à feu de produit en vente libre… Euh, non ! Ces engins sont interdits à la vente aux moins de… 18 ans !
Ok, je comprends que cette précision vous fasse rire… et rire jaune ! Quel producteur de tels engins potentiellement mortels vérifie-t-il l’âge de l’acquéreur surtout si lui, le producteur, se trouve à l’autre bout de la planète, dans un pays faisant travailler des enfants, eux, de moins de… 18 ans voire de moins de 8 ans !
Et qui va empêcher l’acquéreur de plus de 18 ans de donner « ses » feux d’artifices à des gamins à peine sortis de l’école primaire, surtout si c’est lui, le… majeur, qui organise des manifestations contre NOS policiers et NOS gendarmes qui, eux, risquent leur vie pour protéger la NÔTRE !!! Ces protecteurs de notre sécurité que nous ne remercierons jamais assez !
Voici un exemple de ce que vous pouvez acquérir par un banal « bip » sur le net et en un seul colis pour à peine moins de 170 euros (pour une fois je ne précise pas le lien du site : même s’il est facile d’en trouver un…) :
24 paquets de 6 fusées de feux d’artifice !!!
Soit un paquet de 6 fusées pour moins de… 7€10 !
Et donc pour même pas 1€10 la… fusée !
UNE FUSÉE DE 1€10 QUI POURRAIT TUER UN GOSSE, UN POLICIER, UN GENDARME, OU UN… CHEF D’ÉTAT !
Un paquet donnant la possibilité de tirer 144 fusées ! Donc -heureusement au pire !- de tuer 144 personnes ! Soit 1€18 par vie !
Jusqu’à la veille de ce merveilleux XXIe siècle, il était courant de dire dans le sens valorisant :
« Une vie n’a pas de prix ! »
Désormais, il faudrait le modifier en…
« Une vie n’a AUCUN prix ! »
Ah oui, précision importante pour le tireur, il vaut mieux pour lui qu’il se trouve à une certaine distance pour ne pas risquer d’être blessé par les flammes ! Ah, oui ! Et à quelle distance ? À 500 mètres ?… 200 mètres ?… 100 mètres ?… 50 mètres ? Non, non, à 10 mètres ! Cela sera suffisant pour sa sécurité… Ah, bon, donc -c’est parfait !- il ne risquera pas de louper sa cible !!!
Voilà pourquoi, si j’étais Chef d’État, j’aurais peur de me faire descendre au moindre détour de rue par un banal tir de six fusées par un gamin n’ayant même pas besoin de devoir, pour m’atteindre, me viser au millimètre près…ce millimètre qui manqua au tireur anti-Trump, Thomas Matthew Crooks, 20 ans, lors de sa tentative en Pennsylvanie le 13 juillet 2024, contre l’ancien puis futur Président des États-Unis. Un tir qui dut, par ailleurs, apporter quelques voix à sa victime !
Voilà pourquoi, quand je serai Chef d’État, je ne sortirai plus de mon cabinet… Euh, soyons sérieux… À quoi osez-vous penser ? Monsieur (car les Dames sont moins grivoises)… Oui, Monsieur, quand j’évoque mon cabinet, je parle de mon cabinet de travail ! Qui serait bunkerisé…
Comme l’autre d’ailleurs ! Il vaut mieux être détendu en de tels moments quand on y est…
Même si ce n’est qu’en rêvant à Gérard Lenorman souhaitant…« Il était une fois à l’entrée des artistes un petit garçon blond au regard un peu triste.
Il attendait de moi une phrase magique Je lui dis simplement : Si j’étais Président. »(1)
Non, non… Je ne vois pas qui peut être ce « petit garçon au regard un peu triste », né il y a une cinquantaine d’années…
Jacques MARTINEZ, journaliste,
à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…
-(1) Sur le site MonsieurVintage de Philippe Pillon :
Vidéo et paroles de Gérard Lenorman et Pierre Delanoé de « Si j’étais Président » en 1980 -sous la fin de la présidence de Valéry Giscard d’Estaing-;
et un conseil pour les personnes de ma génération, laissez tourner cette vidéo, et vous entendrez d’autres succès de cette si regrettée « époque… vintage » !- :
https://monsieurvintage.com/musique/2017/05/si-jetais-president-par-gerard-lenorman-25911
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C’est une chanson, une de plus, .on. Un peu de sérieux….ça ressemble à à rien, c’est une chanson idiote et qui est destinée à des enfants (de 1970/1974 ), n’est plus d’actualité…Même à l’époque je la trouvais .on….Béranger ? Ok, même si c’était un coco, c’était autre chose.