Vague de suicides à la direction générale des finances publiques… 12 morts en 6 mois

12 morts et 6 tentatives en 6 mois ! Des hommes et des femmes. De tous âges. A Paris, en banlieue ou en province. 20 tragédies en 6 mois. Inexpliquées.  Les articles sont nombreux  dans la presse sur le sujet, mais les explications bancales. Il semble clair qu’il y a malaise dans cette administration, mais pourquoi ? Pas d’enquête interne. Point barre. Une réponse de l’administration qui n’en est pas une : une formation aux premiers secours en santé mentale…

En tout cas la France va mal, jusque dans les bureaux de certains ministères. Un témoignage  de plus du vide où nous tombons sous la férule du roi du « en même temps », qui se mêle de tout et de rien, qui change d’avis selon le dernier qui a parlé, qui écoute tout le monde et agit sans se soucier ni de nos finances ni de nos concitoyens. Question de Béotien : combien de démissions et de suicides à l’Elysée depuis 2017 ?

Ce n’est pas la première fois que la DGiP est touchée par une vague de suicides. Déjà en 2012, dix-neuf avaient été recensés. Depuis, leur nombre était retombé entre six et douze par an, neuf pour l’année 2024. Des chiffres largement dépassés en à peine un semestre, qui suscitent l’inquiétude des dirigeants, personnels et syndicats. Si cela venait à se prolonger sur le reste de l’année, cela correspondrait à un taux de suicide deux fois plus élevé que celui constaté dans l’ensemble de la population française.

Pour plusieurs cas de suicides, le lien avec le travail paraît assez mince. Sur les vingt suicides ou tentatives répertoriés depuis le début de l’année, seuls deux ou trois se sont déroulés sur le lieu de travail. En treize ans, « l’imputabilité au service (organisation et fonctionnement) n’a été établie qu’à trois reprises, la dernière remontant à 2018 », stipule la directrice.

De quoi agacer les syndicats qui regrettent qu’une enquête ne soit lancée que si les faits se sont produits sur lieu de travail. « Nous avons vraiment besoin de savoir si des motifs professionnels sont en jeu », assure la secrétaire générale du syndicat Solidaires-Finances publiques. « Les réorganisations, le chamboule-tout permanent dans notre administration ont parfois des conséquences gravissimes sur nos collègues fragiles », ajoute-t-elle.

Depuis 2008, 32 000 postes ont été supprimés au total, ramenant l’effectif à près de 94 000 agents fin 2024, mais avec le même nombre de missions à réaliser. « La DGFiP est devenue une machine à broyer », selon un tract de la CGT. D’après le dernier sondage réalisé par internet en février dernier, doute et malaise sont les maîtres mots pour la plupart des agents ayant répondu. Pour 60 % d’entre eux, la DGiP n’évolue pas dans le bon sens et un fonctionnaire sur trois estime son niveau de stress très élevé.

En réponse, la direction compte mettre en place un « plan de prévention » et « généraliser les formations aux premiers secours en santé mentale déjà testées dans la région Centre-Val de Loire ». Des mesures qui risquent de ne pas suffire aux yeux des syndicat

Source Sud Ouest

La DGFIP connaît cependant de nombreux bouleversements depuis 2008 et la fusion des anciennes directions générales des impôts et direction générale de la comptabilité publique. 32 000 postes ont été supprimés, le plus important total dans la fonction publique. « On a tendu, tendu l’élastique. Peut-être se trouve-t-on au moment où il claque. Jusqu’à quand va-t-on affaiblir l’administration qui finance toutes les autres ? » s’interroge Olivier Villois, de la CGT-Finances publiques.

En tout cas, le malaise est palpable en interne. Un sondage, réalisé en février et auquel ont répondu 52 891 personnes, confirme que pour 60 % d’entre eux, la DGFIP n’évolue pas dans le bon sens – un pourcentage deux fois plus élevé que dans la fonction publique d’État en général (30 %). Bercy entend mettre un plan de formation, avec la formation aux premiers secours en santé mentale. Cela suffira-t-il ? Les syndicats en doutent.

Le Point

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11 Commentaires

  1. Et si l’on se servait de l’Intelligence Artificielle pour nettoyer notre Pays et ceux qui nous gouvernent ?
    Si je savais faire je n’hésiterais pas !

  2. LES PLUS GROS ET PLUS IMMENSES SALAIRES DE FRANCAOUIE , entre 10000 et 40000 euros par mois comme dans certains ministeres des armées jusqu’a 40000 euros , la voyoucratie dans toute sa demonstration , pleurons mes freres , ils n’on qu’a se denoncer ou faire peter la  » Maison du racket  » .

  3. On se suicide beaucoup en Macronie !
    C’est pour cela que les macronistes veulent une loi sur le suicide assisté.
    Ça fera plus sérieux, non ?

  4. Pour ce qui est de la santé mentale, je doute de celle du chef suprême et de ses acolytes. Probablement des schizophrènes. Pour avoir mis le pays dans cet état, il ne peut en être autrement. Il faut les mettre tous à l’acétylcholine.

  5. Les feignants.
    Vu que c’est le contribuable qui rédige sa déclaration directement en ligne.
    Les fonctionnaires n’ont plus à prendre les déclarations papier et les mettre dans leurs ordinateurs.
    Ensuite .
    Le logiciel fait tout .
    Et envoie les avis d’imposition en ligne.

    • A force de pomper, rincer les francons qui ‘peuvent encore payer’, le malaise s’installe chez certains fonctionnaires ayant encore un soupçon de conscience.
      Voler toute sa vie peut mener au suicide, mais hélas cela touche peu ‘ceux d’en haut’ dont l’appât du gain, des honneurs, des fastes ont effacé tout humanisme.

    • Bonjour vert
      Allez, réfléchissons ensemble deux minutes.
      Déjà pour devenir fonctionnaire il faut réussir un concours… Et vu l’écroulement de l’éducation, ce n’est pas joué d’avance.
      Ensuite, je n’aime pas du tout me réjouir du malheur des autres… Enfin sauf à de très rares exceptions. Pourquoi ? Parce-que je me dis que ce qui leur arrivent risque un jour de me tomber dessus…
      Pour finir, que connaissez-vous à la fonction publique ? Je veux dire concrètement, pas simplement par ouïe dire… Ne croyez pas que ces gens sont payés des fortunes et… Si c’est simplement de la jalousie, passez le concours 😜😜😜

    • Vous n’avez aucune idée de la réalité de la vie de ces fonctionnaires, souvent bloqués en région parisienne pendant 20 ou 25 ans avant de pouvoir rejoindre leur province d’origine. Leur rémunération n’a quasiment pas augmenté en 25 ans, leur perte de pouvoir d’achat est terrible. Leur statut est si enviable que cette administration n’arrive plus à recruter et pallier ces déficits en engageant des contractuels. Gagner 1500 euros nets par mois en devant vivre 20 ans dans le 93, ça n’attire pas les foules… Enfin, ils ont un engagement de servir compris entre 5 et 8 ans donc s’ils quittent leur poste pendant cette période, doivent restituer 1 an de salaire à l’Etat.