Le 26 juin 2025, la première du documentaire « МУМИИ », Mummy (La Momie) a eu lieu au cinéma Oktyabr[1], situé sur le Novy Arbat à Moscou. Le film aborde un sujet douloureux et controversé pour la société russe contemporaine : le corps non enterré de Vladimir Ilitch Oulianov (Lénine).
C’est Staline qui a eu l’idée de faire embaumer Lénine.
Centre d’études géostratégiques, Serbie – 9 juillet 2025
Dragana Trifkovic : démystification de Lénine, influences britanniques et renaissance spirituelle russe
Vladimir Poutine : la souveraineté russe contre les modèles imposés
Le président Vladimir Poutine a réaffirmé la détermination de la Russie à se soustraire à toute forme d’idéologie importée, qu’elle soit communiste ou libérale, et à ne pas calquer ses institutions sur des modèles occidentaux. La préservation des traditions, le renforcement de l’État et la pleine souveraineté constituent les fondements de sa vision nationale. Dès 2007, à la Conférence sur la sécurité de Munich, il déclarait : « La Russie est riche d’un millénaire d’histoire et a presque toujours eu le privilège d’une politique étrangère indépendante. » Ce refus de l’imitation alimente aujourd’hui l’élaboration d’un modèle russe autonome.
Les origines britanniques du communisme : entre idéologie et manipulation
Contrairement à l’image que l’Occident tente d’imposer, assimilant la Russie au « pays du communisme », cette idéologie est née non pas à Moscou, mais à Londres, où Karl Marx et Friedrich Engels ont conçu et publié leur Manifeste du Parti communiste en 1848. Loin d’être une création russe, le communisme serait selon certains chercheurs le fruit d’un calcul stratégique britannique.
Comment les Britanniques ont inventé le communisme (et l’ont attribué aux Juifs) : l’histoire méconnue de Karl Marx, Léon Trotski, du MI6 et de la Révolution russe
Richard Poe, journaliste et ancien réalisateur pour le New York Times, prépare un ouvrage intitulé Comment les Britanniques ont inventé le communisme (et l’ont imputé aux Juifs). Il y affirme que Londres, craignant la montée en puissance de l’Empire russe pendant la Première Guerre mondiale, aurait soutenu activement les bolcheviks afin de fragmenter la Russie impériale. Une stratégie d’anéantissement fondée sur l’ingénierie idéologique, les opérations secrètes et la désignation de boucs émissaires.
Propagande antijuive et usage cynique des Protocoles des Sages de Sion
Dans un Livre bleu publié en 1919, le ministère britannique des Affaires étrangères incriminait les Juifs dans les atrocités bolcheviques, alimentant ainsi une campagne de propagande coordonnée. Le texte s’appuyait largement sur les Protocoles des Sages de Sion, faux célèbre relayant une prétendue conspiration juive mondiale. Poe avance l’hypothèse que l’élite britannique utilisait le prétexte de l’antisémitisme pour détourner l’attention de sa propre implication dans la Révolution russe.
Alan Sargent, dans son ouvrage La matrice des Protocoles, soutient la même thèse : la propagande antisémite aurait été orchestrée au plus haut niveau de l’État britannique pour masquer le rôle central de Londres dans l’ingénierie révolutionnaire. Winston Churchill, lui-même, constatait la surreprésentation juive dans les cercles bolcheviques – mais selon Poe, il savait pertinemment que ceux-ci n’étaient que les instruments d’un jeu géopolitique britannique plus vaste.
Lénine, architecte de la terreur et destructeur de l’orthodoxie
L’historien russe Vitaly Darensky qualifie Lénine de créateur du système concentrationnaire soviétique. Dès 1918, dans Les tâches immédiates du pouvoir soviétique, Lénine appelait à une terreur préventive afin d’intimider la population et d’éliminer tout résidu d’opposition. La violence institutionnalisée devint l’outil de gouvernance du bolchevisme.
Dans son ouvrage Churchill et Tito, Christopher Cuterwood révèle comment les services britanniques ont délibérément soutenu les communistes en Yougoslavie durant la Seconde Guerre mondiale, trahissant la monarchie serbe légitime. Cette politique aboutit à l’instauration d’un régime communiste durable et, après la mort de Tito, à l’explosion violente des tensions nationalistes dans les années 1990. Cette stratégie d’ingérence, fondée sur le chaos contrôlé, s’inscrivait dans une doctrine géopolitique à long terme, incarnée plus tard par le paradigme du « choc des civilisations ».
Sur le plan civilisationnel, le communisme a ravagé les structures spirituelles des sociétés russe et serbe. Il a sapé les fondements orthodoxes de la culture, de la morale et de l’identité nationale, comme l’explique le professeur Milo Lompar dans L’Esprit d’abnégation.
« Mummy » : un coup de massue documentaire contre le culte et l’idéologie
Bien que nos sociétés contemporaines disposent d’un accès sans précédent à l’information, grâce à la révolution technologique et à l’émergence de nouveaux intérêts, une résistance tenace à la vérité subsiste. On assiste à une lutte acharnée pour préserver les récits dominants et la propagande qui font partie intégrante de la guerre hybride menée par l’Occident depuis des siècles. Du point de vue de l’opinion publique occidentale, cela peut sembler compréhensible : les convictions suivent souvent les intérêts. Mais il est plus difficile d’expliquer pourquoi les victimes mêmes des méthodes de guerre non conventionnelles refusent en grande partie d’accepter la vérité. S’agit-il d’un endoctrinement profond imposé par l’idéologie, d’un sentiment d’infériorité psychologique ou d’un conflit d’intérêts personnels ? Difficile à dire.
À la fin du mois dernier, la chaîne de télévision russe Spas a diffusé un documentaire intitulé « Mummy », dans lequel Vladimir Oulianov (plus connu sous le nom de Lénine) apparaît sans fard. Le film aborde des thèmes majeurs de la vie de Lénine : ses liens présumés avec les services secrets britanniques, son rôle dans la société russe — notamment la persécution du clergé de l’Église orthodoxe russe —, sa mort, son embaumement et la construction du mausolée, les influences maçonniques et la création d’un véritable culte, celui d’un nouveau dieu. Selon le site de la chaîne Spas, il s’agit d’« une histoire sur Lénine, ses racines occultes, le sens spirituel que ses créateurs ont injecté dans ce bâtiment et sur les mausolées dans l’histoire du monde ».
Photo : une des avant-premières du film « Mummy » à Briansk, Fédération de Russie
Le journaliste Andreï Afanassiev a réalisé ce documentaire en Égypte et en Irak, explorant les pyramides antiques et les ziggourats mésopotamiennes, qu’il compare au « mausolée de la mort » situé sur la place Rouge. La production est de grande qualité. Le film tire sa valeur particulière de ses matériaux d’archives — vidéos du début du XXe siècle, photographies anciennes —, mais aussi de l’usage des technologies modernes et de l’intelligence artificielle, qui permettent des effets visuels réussis et une reconstitution vivante de l’histoire. Les auteurs ont réuni de puissants témoignages d’historiens, de membres du clergé et de figures publiques.
Léninistes contre conservateurs spirituels
Le film a provoqué la colère des communistes russes, mais plus encore celle des « léninistes orthodoxes ». Une contradiction criante : comment peut-on être à la fois orthodoxe et admirateur de Lénine ? Cela revient à se dire chrétien tout en vénérant le diable. Absurde.
Dans un article intitulé « Le vide du vide » publié sur le site du Parti communiste de la Fédération de Russie (KPRF), le protodiacre Vladimir Vassilik, docteur en histoire, accuse les auteurs du film d’aveuglement spirituel. Dans une longue plaidoirie, il appelle à l’unité de tous ceux qui combattent dans le Donbass, y compris les partisans de Lénine. Mais n’est-ce pas l’Église orthodoxe russe qui fut réhabilitée pendant la Grande Guerre patriotique, précisément parce que sans elle, il n’y aurait pas eu d’unité ni de victoire ? Si Lénine était un tel symbole d’unité, pourquoi la présence de l’Église était-elle nécessaire ? D’ailleurs, même ceux qui sont partis au front sans Dieu l’ont trouvé dans la première tranchée ! Il suffirait que le protodiacre interroge les soldats sur la ligne de front pour le comprendre. Les habitants du Donbass ont réagi à la destruction des statues de Lénine par les nationalistes ukrainiens, non par amour du personnage, mais parce que, même Lénine — qui a contribué à la création de leur État — est rejeté par les nationalistes du fait de ses liens avec la Russie.
Un commentaire marquant résume bien le débat :
« Les actions destructrices de Lénine contre la Russie et le peuple russe sont connues et documentées dans des centaines d’ouvrages historiques. Des figures culturelles et politiques, y compris le président, les ont critiquées (pour le dire poliment). L’obsession de Lénine pour la guerre civile, l’élimination des opposants, voire de classes sociales entières, la faillite de son projet étatique — dont nous subissons encore aujourd’hui les conséquences tragiques — ne font aucun doute. Dès lors, on recourt à des accusations infondées, des manipulations, des distorsions et des abus flagrants. »
(Général Rechetnikov, Telegram).
📸 Photo : Le film « Mummy », par Andreï Afanassiev
Sur le site Ligne nationale russe, le rédacteur en chef Anatoli Stepanov signe une critique intitulée « Mummy : éclaircissement ou provocation ? » Il remet en question la fiabilité de certaines données historiques présentées dans le film — données évidemment inaccessibles à l’époque soviétique, mais aujourd’hui largement diffusées par des auteurs occidentaux. Le général Rechetnikov, qui intervient dans le film, bénéficie d’un accès privilégié à des documents classifiés. Stepanov accuse le film de semer la discorde au sein de la société russe. Pourtant, ce n’est pas le film qui divise, mais bien Lénine lui-même, dont les actions ont fracturé la Russie, sans doute en suivant un plan élaboré à Londres. Le documentaire vise précisément à démystifier ce personnage pour éviter que de telles tragédies historiques ne se reproduisent.
Appeler à interdire la diffusion du film dans des pays où Lénine est encore respecté (Chine, Corée du Nord, Venezuela, Vietnam, Cuba, pays africains) n’a pas de sens. La Russie actuelle défend la souveraineté nationale, le respect de ses traditions et de sa culture. Or, l’idéologie léniniste fut un outil de destruction de cette tradition, au service d’intérêts étrangers.
Souveraineté, vérité et renaissance spirituelle
La Russie est aujourd’hui investie d’un rôle mondial bien plus vaste : celui d’un État porteur de vérité et de justice historique. La vérité peut déranger et provoquer, mais n’est-ce pas aussi ce que fit Jésus-Christ, qui prêcha la vérité et ressuscita l’humanité spirituellement ? Un croyant orthodoxe ne doit jamais considérer la vérité comme une provocation. En lisant entre les lignes des déclarations du président Poutine, on comprend que le communisme comme le libéralisme ont été imposés à la Russie par l’Occident. Le pays doit donc choisir sa propre voie, fidèle à ses racines. Seule la vérité peut unir la société russe. Aussi inconfortable, amère ou provocante soit-elle, elle est infiniment plus salutaire que les mensonges imposés par ceux qui veulent anéantir la Russie. Dénoncer les mensonges — y compris le culte de Lénine —, c’est ouvrir la voie à la renaissance de la Russie. La Russie orthodoxe.
C’est pourquoi le film « Mummy » est une entreprise précieuse, dont les fruits se révéleront avec le temps. Il serait souhaitable que ce documentaire soit aussi diffusé chez nous, car nous avons aussi nos propres « ziggourats » et temples maçonniques dont il nous faut nous libérer.
Les faits historiques — des racines britanniques du communisme à la propagande antisémite, en passant par la terreur sous Lénine jusqu’à sa momification — ne servent pas qu’à diagnostiquer le passé. Ils nous permettent de comprendre, de prévoir, d’identifier les mensonges, de retrouver une identité authentique et de réunifier spirituellement les peuples.
Le film « Mummy » et les débats qu’il a provoqués révèlent la profondeur du problème : tant que le culte de Lénine ne sera pas exposé, il continuera à diviser la société, comme il le fait depuis un siècle. C’est pourquoi l’Occident protège ses récits et ses structures à tout prix — et considère l’Orthodoxie comme son principal adversaire.
Car la vérité n’est pas qu’un outil d’analyse. Elle est le remède, le fondement du renouveau, la clef de la résurrection spirituelle. Sans acceptation de ces vérités douloureuses, les efforts politiques et culturels de la Russie resteront vains. Il est vital que la société russe traverse le miroir du passé, identifie les mensonges et renaisse enfin.
Et pour cela, le premier pas pourrait bien être… de regarder « Mummy ».
Sources : https://yandex.ru/video/preview/16549145883174132587
https://www.mk.ru/politics/2023/04/20/bez-kommunizma-bez-liberalizma-rossiya-ishhet-svoe-budushhee.html?ysclid=mcux2i98sx23265369
https://dzen.ru/a/ZHkFSV601jMUD6-N?ysclid=mcux2k9mo6831004081
https://tass.ru/info/15972421
https://zimamagazine.com/2020/04/lenin-i-london-ljubimye-mesta-vozhdya-mirovogo-proletariata/
https://canadianpatriot.org/2023/10/04/comment-les-britanniques-ont-inventé-le-communisme-et-en-ont-accusé-les-juifs/
George Shanks et les Protocoles des Sages de Sion
https://rusidea.org/250970905
https://kprf.ru/activity/culture/235792.html
https://ruskline.ru/news_rl/2025/06/30/film_mumiya_prosvewenie_ili_provokaciya
Mumiya – « spas » de la chaîne Telekanal
Traduction Nicolas Faure pour Résistance Républicaine
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D’après l’article, Staline n’était pas communiste. En effet, pendant « la Grande Guerre patriotique », on le voit mal dire que les prolétaires n’ont pas de patrie !
https://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/SUMPF/53139
C’était l’Allemagne qui avait intérêt à destabiliser la Russie avec qui elle était en guerre plutôt que l’Angleterre.
La Ligue des communistes à laquelle Marx et REngels ont adhéré semble issue des Illuminés de Bavière allemands
Bonjour et merci. Je fais un sujet sur mon site facebook, morte de peur et oups, je lis résistance républicaine, je suis pas seule.. Lisez le livre (22 euros, livre broché sur amazon) « Sous le signe du scorpion » de Juri Lina estonien anti sovietique, exilé en suède depuis longtemps. extraits que l’auteur me pardonne » Lénine a dit « Je crache sur la Russie car je suis un Bolchevik ». repris par tous bolcheviks et la Russie va être transformée en ETAT VOYOU- ¨PILLAGES et BUTIN ENVOYE EN CONTREBANDE A L’ETRANGER… LENINE FORTUNE PERSONNELLE – 1920, il a transféré 75 millions de francs suisses dans une banque – 1921 – 80 millions de dollars sur deux comptes aux USA
Merci Odile pour cette information, tu ne pourrais pas nous faire un article sur ce livre ? contact@resistancerepublicaine.ccom
« Les britanniques ont attribué la naissance du communisme aux juifs ». Ce n’est pas tout à fait faux! Karl Marx était juif ashkénaze de par son père qui était avocat et son grand-père rabin, sa mère était juive elle aussi, le père se convertira au protestantisme uniquement pour faciliter sa profession d’avocat.
Les bolchéviks étaient des marxistes hétérodoxes : ils croyaient qu’un prolétariat encore peu expérimenté allait prendre le pouvoir quelques mois seulement après que l’ancienne aristocratie ait été renversée !
Plekhanov n’était pas bolchévik. Son bouquin sur le rôle de l’individu dans l’histoire est intéressant.
« les services britanniques ont délibérément soutenu les communistes en Yougoslavie durant la Seconde Guerre mondiale »
Les staliniens albanais ont prétendu que Tito était un agent de l’Intelligence Service mais entre ce qu’ils disaient et la réalité…