Peut-être vais-je en surprendre plus d’un mais une question me fait m’interroger en cette période caniculaire. Alors que l’État tente de culpabiliser, voire de sanctionner les consommateurs excessifs de tabac, de drogue ou d’alcool… il ne met pas à l’index une mode peu pratiquée des Terriens puisque seuls ceux à « peau claire » s’y adonnent et encore, pas tous : il en est qui, pas fous, l’évitent tels les Australiens d’origine anglo-saxonne ! Ils ont même interdit, à l’image du Brésil, les cabines de bronzage !
C’est une mode récente qui a moins d’un siècle d’existence, le bronzage solaire !
Une mode dont un grand nombre de Français ne peuvent plus se passer alors qu’une peau bronzée pourrait être le signe d’une maladie préjudiciable à notre santé.
Cette mode n’est pratiquée que depuis les années 1930/40, elle est née grâce à’une « personnalité », une jeune femme du monde de la mode ayant un jour souffert d’un coup de soleil non voulu !!! Un « incident » d’ordre médical qui est donc devenu une mode ! Alors que, depuis des millénaires, il était mal vu d’avoir le visage hâlé car, pour les « peaux claires » de la « haute société », seuls les paysans travaillant en plein air -quelle horreur !- avaient la peau « abimée » par le soleil !
Certains affirment que tout est parti au sortir de la période tragique de la première guerre mondiale alors que les Français retrouvaient la paix…
En 1920, une jeune femme mais dont la célébrité toute récente était née dans le secteur de la mode parisienne… -à une période, doit-on le rappeler, où d’autres, dont mes grands-pères, eux, croupissaient dans les… tranchées risquant d’y mourir !

La « vie parisienne » n’allait pas s’arrêter pour cela !- suite à un souci médical subi accidentellement par une certaine Coco Chanel qui, déjà, à l’époque, à seulement 27 ans, avait comme ami… Winston Churchill !
Alors en villégiature sur la Côte d’Azur, cette jeune femme prit un fort coup de soleil non souhaité, la mode étant alors encore aux « peaux claires » ! Ce sont ses admirateurs et surtout-trices qui, estimant que cela lui donnait un joli teint de peau, ont voulu lui… ressembler ! À quoi tient une mode !
Et un peu plus tard, vers 1925, les Parisiens -car, on le sait, tout part de… Paris, le meilleur mais aussi le pire !- s’entichèrent de la couleur de peau d’une meneuse de cabaret « made in USA » : Joséphine Baker !
À cet entichement de « la haute » société française faisant les rois et surtout les reines, avec une Coco Chanel « merveilleusement hâlée » et une Joséphine Baker « à la peau cuivrée », il a suffit que le gouvernement de « Front Popu » de Léon Blum ajoute, en 1936, les congés payés, mesure que je ne critique surtout pas puisqu’elle permit à tous les Français -dont ma famille- d’aller, eux aussi, sur les plages pour pratiquer la toute nouvelle mode et, ainsi, se cramer… au soleil !
Et, de ce fait, les mélanomes… ces formes cancéreuses graves trop souvent mortelles suite aux attaques par les UV !- ont pu, grâce au simple fait que « c’est à la mode ! », proliférer et tuer des milliers d’individus à la… peau blanche !
.

Seuls quelques irréductibles Gaulois… euh, pardon Anglo-Saxons, surtout en Australie, qui, pas fous, refusent toujours toute attaque de leur peau par les rayons solaires ! Ils ont même installé des abris anti-soleil sur les plages !
En France, même les professionnels de la santé subissent cette mode…
Il y a un an, je me suis permis de faire une remarque à mon pharmacien venant de rentrer, évidemment bronzé, d’un séjour à la montagne :
« Vous le savez pourtant bien… Si votre peau bronze, c’est parce qu’elle est malade suite à l’attaque des rayons du soleil la contraignant à réparer les dégâts… »
Il n’avait pas apprécié ma remarque… Mais ne trouvez-vous pas, comme moi, qu’il est étonnant de dire à une personne rentrant de vacances bronzée : « Oh ! Comme vous avez bonne mine ! » Cela alors que la personne est -c’est visible !- malade !!!
Personnellement, vers 70 ans, j’étais allé consulter une dermatologue qui, alors qu’elle examinait minutieusement mon dos, m’a dit :
« Vous, vous avez pris des coups de soleil quand vous étiez tout petit ! »
Cette dermatologue -qui me voyait pour la première fois- avait un ton si affirmatif que j’ai failli lui demander : « Ah bon, quel jour et à quelle heure ? »
Cela d’autant qu’effectivement, vers 1950-55 -j’avais 4/9 ans -, nos parents nous emmenaient, mes frères et moi, passer en été les dimanche à la plage ! Et chaque nuit suivante voire pendant plusieurs jours, nous souffrions de cuisantes brûlures surtout au dos mais aussi sur les bras, la poitrine et le visage parfois. Mais, à l’époque, mes parents ignoraient tout des éventuels dangers que nous courrions.
Et ma dermatologue me conseilla de ne jamais me bronzer. Ce à quoi je répondis :
« Oh que non, docteur, j’ai horreur de cette mode du bronzage. Les seuls coups de soleil que j’ai eus, c’est très jeune… »
Elle eut alors cette réponse qui m’a rassuré :
« Vous avez bien fait car si vous aviez poursuivi cette pratique, il y a longtemps que vous auriez eu un cancer de la peau… »
Et, ce jour-là, je me suis dit :
« Tu as bien fait de n’avoir jamais aimé te dorer la pilule… Surtout que, dans ce cas-là, la pilule risque d’avoir du mal à passer… Et alors, on risque, nous-mêmes, d’y… passer ! »
Jacques MARTINEZ, journaliste,
à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…
–(1) La plage de la ville de Zéralda fondée en 1844 par les Français à l’ouest d’Alger, et où en 1955, fut installé le 1er Régiment Etranger de Parachutistes (donc de la Légion) sous le commandement du lieutenant-colonel Pierre Paul Jeanpierre, « mort pour la France » en 1956…
-le FLN ayant abattu son hélicoptère au-dessus des Aurès-
…et dont je fis voter le nom pour le baptême de ma promotion des Elèves Officiers de Réserve des Écoles de Saint-Cyr-Coëtquidam. Je l’ai déjà évoqué sur RR le 20 juin 2024 lors d’un article titré :
« Ah ! Ah ! Ah ! Libé compare le parachutage de Poutou à celui d’un Régiment d’élite ! »
C’est ce même régiment qui, trois ans après son décès, participa à la tentative de coup d’État contre le Général de Gaulle à Alger par quatre Généraux dont Raoul Salan. Ce dernier me donna -alors que je faisais en 1973 mon service militaire- son témoignage sur son subordonné Jeanpierre, témoignage qui me valut, par le Général commandant les Écoles de Saint-Cyr, une semaine… d’arrêts, la seule période de « prison » de toute ma vie ! Euh, non, non, en primaire, ma maîtresse… disons plutôt l’institutrice m’avait « consigné » une heure avec une étiquette collée sur la bouche sous prétexte que je parlais trop… Peut-être parce que, déjà, je voulais être journaliste… dans une radio ???
378 total views, 378 views today
Les aristocrates évitaient de bronzer, car c’était le signe que l’on était obligés de travailler en’plein air pour gagner sa vie, activité réservée au peuple. Lorsqu’ils ne pouvaient faire autrement, les nobles se fardaient le visage avec du maquillage à base de blanc de céruse, ou carbonate de plomb. C’était un poison, qui entraînait la mort.
La mode est une chose terrible, il suffit qu’un « people » comme on dit lance une excentricité et tout le troupeau suit même au mépris des risques pour la santré, c’est affligeant mais c’est comme ça. Demain un influenceur se balade avec une plume d’autruche dans le fion et vous verrez tout un tas de pauvre hères faire de même et en être fier. La connerie c’est comme l’univers, elle est en expansion constante
Lire : Les Avenières (38)….
Merci de ce rappel et de la mise en garde contre les mélanomes.
Natif des Avenières (38), dès mon adolescence je prenais mon vélo, et ne me prenant pas pour Fausto Coppi ou Louis Bobet, puis J. Anquetil, et partais soit via la vallée du Rhône vers Yenne (pays de Charles Dullin) le Col du Chat, Abbaye d’ Hautecombe et Lac du Bourget et retour ou pour varier l’été de vacances je me dirigeais vers le Lac d’ Aiguebelette via le Col de la Cruzille, mais JAMAIS DE CASQUETTE !!! Conséquences : vers 70 ans, même problème diagnostiqué par ma dermato préférée (intervention à l’hôpital Léon Bérard de Lyon) : petite tumeur maligne. C’est du passé, mais les conséquences de cette négligence auraient pu être plus graves. Sur la plage de Sète ou j’ai une résidence, depuis toujours je ne me baigne que très tôt le matin par choix esthétique : voir le soleil surgir de l’eau, premier matin du monde, et l’hiver même spectacle depuis ma terrasse !
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i00014904/georges-brassens-supplique-pour-etre-enterre-a-la-plage-de-sete