BOUM, SUITE ET FIN : passage à l’hôpital pour une appendicite… déjà enlevée…

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Je ne sais pas pour vous, mais il m’est arrivé de devoir me rendre à l’hôpital pour un tripatouillage de la partie tripaille de mon individu.

Arrivé aux urgences par mes propres moyens, avant de s’occuper du bien-être du malade, demande de carte vitale et documents aussi divers que variés…

Premier aparté : Je dois ajouter que j’ai eu l’outrecuidance d’interrompre une haute discussion, portant sur le programme télé de la veille, avec le prétexte d’avoir un mal de chien à me tenir debout… J’ai été rabroué et remis à ma place comme il se doit, ce qui est totalement normal…(pour les gens qui ne comprendraient pas, ce n’est que du sarcasme).

Donc une fois être passé à la QUESTION et avoir fourni mes documents jusqu’à la sixième génération avant ma naissance, les femmes (pas de mec présent) en blanc du service administratif hospitalier, me proposent sèchement de passer en salle d’attente... J’avais quand même prévenu que j’avais en moi une très grande aspiration à déglutir de la bille, voir à régurgiter mes repas, même ceux depuis le mois précédent malgré que tout ceci se déroule à l’encontre de la plus basique logique biologique !!!

Je n’ai pas eu la moindre réponse, preuve que je m’inquiétais pour rien !!

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Or donc me voici pénétrant au seuil de cette salle d’attente, sorte de purgatoire avant de voir ou d’apercevoir une infirmière, sorte d’archange faite humaine, triant la plèbe, avant de voir le bon dieu chirurgien… Enfin pour les plus chanceux.

Un seul siège disponible… À gauche une mamie dont on se demande si elle n’est pas en train de trépasser, à droite un bon petit kassos portant cheveux gras et odeur de friture (y a peut-être un lien ?), c’est dans ces moments-là que je suis heureux d’avoir ma cloison nasale si déformée qu’elle m’empêche de respirer par le nez… Tant pis, je m’y risque, mon bide me dit va t’asseoir, le reste de mon corps me souffle un « VADE RÉTRO »… Aujourd’hui le bide commande

Bref…

Une très jeune femme, presque une gamine, vient m’aborder... Vous allez rire, me dit-elle, ma collègue a oublié de conserver votre carte vitale…

J’avais pas envie de rire, seulement de refouler mon goûter d’il y a vingt jours… Dommage pour elle.

Après ce moment où je suis arrivé à avoir beaucoup de place autour de moi… Même miss kassos a été horrifiée et a levé son quintal et ses cheveux gras avec une aisance insoupçonnée… Ce que l’on peut qualifier d’exploit !!! Me voilà sur un brancard, exploitant à fond un passe-droit vomitif, pour me retrouver devant le grand Manitou du service concerné... Boyaux, tripaille et compagnie…

Celui-ci, sûr de sa science et sans auscultation, décide que je souffre d’une appendicite aiguë voire d’une péritonite !!! Il est tellement sûr de lui dans sa panoplie d’un blanc immaculé... Mais quand je lui demande si ce genre de truc repousse, je le sens perdu par la naïveté de ma question !!! Je lui précise que cela fait bientôt quatorze ans que l’on m’a enlevé ce truc !! Je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête, ce genre de super-humain ne vous parle que très peu souvent et j’avais dû sans le savoir dépasser mon cota… J’ai été trimballé tout le restant de la journée de salle d’examen en salle d’examen, sans manger… Enfin sans que personne ne me propose un repas ou même un verre d’eau…

Puis au bout d’un très long moment me voilà revenu devant Manitou le Grand pour qu’il me pose son diagnostic… En clair j’ai besoin de me faire opérer… Mais gros souci, il ne pourra pas intervenir avant le mois prochain… Sauf, sauf, sauf… Si je passe par la partie clinique de l’hôpital et là, il sera, lui et son équipe à mon entière disposition d’ici deux ou trois jours maximum… Sorte de miracle… N’ayant pas envie d’attendre je lui demande où je dois aller car je ne connais pas cette clinique… J’ai dû sortir la blague de l’année, de la décennie !!! Car il a rigolé de bon cœur !! En fait il faut demander à l’accueil la partie clinique qui est dans le même bâtiment !! Il m’a prescrit une ordonnance longue comme une liste à la Prévert, j’ai pu tenir jusqu’au rendez-vous.

Lorsque je suis arrivé deux jours plus tard, on est venu me chercher à l’accueil en chaise roulante, j’ai été installé en chambre particulière, du personnel est passé toutes les heures pour s’enquérir de mon état de santé… Dorloté comme un petit bébé vous dis-je !!!

L’opération s’est bien passée. De retour dans ma chambre, le personnel continuait à me coucougner comme si j’étais la personne la plus importante du palais, manquait plus que la branche de palmier agitée au dessus de la tête pour me ventiler…

Que retenir de cette expérience ?

À l’hôpital j’aurais dû attendre, mais pas que… en post visite je suis passé par les chambres « communes » de la populace, peu de personnel, pas mal de voyants rouges allumés… L’antithèse de ce que j’ai vécu. Idem pour les visites délais plus courts dans la partie clinique et un prix plus important, beaucoup plus !!! Résultat un reste à charge non négligeable… Sans oublier le petit bakchich imprescriptible et obligatoire avant l’opération.

Expliquez-moi pourquoi, alors que j’étais dans le même bâtiment à une distance de moins de cent mètres, il m’a fallu débourser ce surplus pour être normalement soigné…

Alors qu’est-ce que c’est que ce binz ? Comme dirait Jacquard… Même endroit, mes praticiens, même personnel mais une nette poussée vers de fastueuses dépenses dignes d’un petit état…

Bon je vous laisse, mon corps a besoin de se réhydrater…

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9 Commentaires

  1. J’ai commencé à bosser à l’hosto en 1992 et je suis parti en retraite 30 ans après ; je peux vous garantir que c’est un bordel monstrueux et que la moitié des soignants s’en cognent !!!!!
    À mon arrivée, c’était pas mal et tout le monde bossait bien.
    Maintenant, c’est à celui qui en fout le moins sans parler de la gestion catastrophique !

    • Bonsoir Markus
      J’ai cette impression que le « je m’en foutisme » est généralisé, les « jeanfoutre » se reproduisent très vite…

  2. J’ai attendu 6 heures, sur un brancard à vomir du sang tout les quarts d’heures, jusqu’à 7 heure quand le toubib est arrivé. Il demande le menu et là on lui dit qu’il y a un gars à côté qui à passer la nuit à vomir du sang noir dans une cuvette haricot. Le toubib n’en croyait pas ses oreilles. Il ne comprenait pas que ne l’avait prévenu. Après une bonne engueulée qu’il a passé à l’équipe il est venu me voir, Et comme je commençais à voir des mouches tournées devant mes yeux, et que je lui ai dit que j’étais sous anti-coagulant, je suis parti dans les pommes. Bilan un gros ulcère qui était sur le point de percé, et dans ce cas je me serais vidé en trois minutes. Bon je m’en suis sorti, mais d’après ce médecin, c’était pas passé loin, la visite à Saint Pierre.

  3. Une chirurgienne autrichienne a amputé la mauvaise jambe d’un patient. Du coup le malheureux sera cul de jatte. Si on vous hospitalise pour ablation des amygdales, vérifiez bien qu’on ne vous a pas enlevé celles du bas…

    • Bonjour Argo
      Une de mes connaissances devant subir une opération à une cheville avait écrit au marqueur permanent  » cheville à opérer !! ». Sur la sienne

  4. Alors qu’est-ce que c’est que ce binz ?
    Simple, les médecins ont le droit d’avoir des cabinets privés dans les hôpitaux publics.
    Bien évidemment, la prise en charge et les frais ne sont pas les mêmes.