Une attitude que je n’ai pas comprise : la mansuétude dont Donald Trump a fait preuve vis-à-vis du dictateur islamiste qui asservit et massacre le peuple iranien, l’ayatollah Ali Khameni ! Pour quelle raison, après avoir décidé de stopper les bombardements, n’a-t-il pas, au moins, -et pourquoi pas en les aidant « discrètement » ?- laissé les Israéliens achever la mise à bas du régime des mollahs qui asservissent 90 millions d’habitants en majorité d’origine perse et non arabe ?
Il semble que Khamenei aurait pu être mis à bas alors que maintenant, ce retrait des États-Unis permet à ce dictateur -ami des islamistes du monde entier même ceux installés en France !- de plastronner jusqu’à se moquer de Trump !
Cette attitude des États-Unis décourage la majorité des Iraniens voulant revenir à un régime plus proche de l’Occident comme à l’époque du Shah Reza Pahlavi, mais sans la SAVAK -la Sécurité intérieure du Shah-.
Et leurs familles et amis réfugiés à l’étranger sans oublier les proches -dont des Français- de personnes détenues par le régime des mollahs. Ce qui ne semble pas inquiéter nos responsables à commencer par le premier qui semble jouer le rôle…
-le théâtre, cela le connait et cela lui réussit depuis son adolescence ! le rôle d’un président centriste des années 70 ayant abandonné ces Iraniens proches des Occidentaux que nous sommes pour les jeter dans les bras d’un certain mollah dictateur dont le nom ressemble tant à l’actuel : c’était Khomeini, « l’ami » de la France…
Et je constate que si Macron joue à « VGE bis », je regrette que Trump joue, lui, à… « Jimmy Carter bis », celui qui, comme VGE, avait abandonné le Shah !
Trump, pour espérer être prix Nobel de la Paix, a (trop) vite stoppé les hostilités contre Khamenei au détriment de dizaines de millions d’Iraniens perses qui sont passés de l’espoir au désespoir voire, pour des dizaines -si ce n’est des centaines ou des milliers- qui, eux, ne désespèrent plus : les mollahs leur ont passé une corde autour du cou ! Du moins pour ceux -hommes mais aussi femmes- qui n’ont pas été décapités !
Parmi les Iraniens de France, il en est une qui regrette l’attitude de Donald Trump, c’est Mona Jafarian que l’on peut voir sur CNews ou lire sur le Figaro : elle y confie son désarroi résumé dans le titre de ce journal :
« Après la “guerre des Douze-Jours”, le peuple iranien se sent abandonné »
Mona Jafarian, Franco-Iranienne (1) est, précise le Figaro, « cofondatrice de l’association Femme Azadi et auteur de « Mon combat » (Stock, 2025), qui raconte la lutte qu’elle mène depuis la mort de Mahsa Amini (NDLR : étudiante kurde de 22 ans, assassinée le 16 septembre 2022 à Téhéran après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour « port de vêtements inappropriés ») « pour porter la voix du peuple iranien en France. »
Le sentiment de désespoir de Mona Jafarian est palpable dès le début de son entretien au Figaro :
« Quelle que soit l’opinion de chacun, la première réaction a bien sûr été la stupeur. Personne ne s’attendait à ce qu’une guerre ne survienne si rapidement car des négociations avec Donald Trump étaient en cours. Dans un second temps, outre les 10% à 15% qui soutiennent la République islamique et qui ont fait bloc derrière Khamenei, la majorité s’est retrouvée sur le fait que l’ennemi numéro un était bel et bien la République islamique, d’abord car la guerre était une conséquence directe de sa politique. Ils étaient donc apeurés – ils sont nombreux à m’avoir décrit le bruit des drones qui volent au-dessus de Téhéran -, mais il y avait en même temps la certitude que le régime prenait des coups comme il n’en avait jamais pris. »
Un espoir est né dès le début de l’intervention américaine :
« D’autant que la manière dont ont été menées les frappes a permis aux Iraniens de comprendre l’objectif des Israéliens : ils ont frappé les bassidjis, c’est-à-dire les forces de répression dans la rue, ceux qui massacrent les civils. Ils ont aussi attaqué les centres de surveillance du peuple et les renseignements. En clair, le peuple iranien a compris que l’attaque n’avait pas pour seul objectif d’anéantir la force nucléaire iranienne mais aussi d’ouvrir la voie au peuple. »
Quant aux victimes civiles :
« Beaucoup d’Iraniens pro-régime ou des partisans de ce qu’on appelle « l’extrême gauche » iranienne, surtout en diaspora, sont profondément antisionistes. Eux ont déclaré à l’envi que ces attaques étaient catastrophiques. Ils se sont appuyés sur le nombre de morts en feignant de croire qu’il ne s’agissait pas de soutiens du régime qui avaient perdu la vie. Et beaucoup d’Occidentaux tombent dans le panneau. »
Et Mona Jafarian n’est pas tendre avec notre Président :
« Quant à Emmanuel Macron qui a déclaré que l’on n’imposait pas la démocratie à un peuple contre sa volonté… Comment peut-on si mal connaître le peuple iranien ? N’a-t-il pas assisté pendant des mois aux révoltes des Iraniens, au courage des jeunes qui ont pris tous les risques en allant dans la rue jusqu’à la mort ? »
Pour la Franco-Iranienne…« Depuis la fin de la guerre, il y a eu plusieurs pendaisons extrajudiciaires de personnes à qui l’on a collé arbitrairement l’étiquette d’espion d’Israël ou d’agent du Mossad. Les arrestations vont se multiplier avec tous les check-points dans les rues. »
Mais elle garde un mince espoir…
« Le régime a tremblé car Israël a ouvert la voie à une révolte et tout un chacun sait que cela pourrait aboutir à une révolte sans précédent de la société civile. »
D’où son appel au secours à nous, ls Occidentaux…
« Il faut que l’Occident nous aide encore, et ne profite pas du fait que le nucléaire ne soit plus un problème pour détourner le regard. »
Espérons que nos dirigeants occidentaux ne détournent pas le regard… Même si c’est pour se voir refuser le… Prix Nobel de la Paix !!!
Jacques MARTINEZ, journaliste,
à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…
–(1) Site de son éditeur Babelio :
https://www.babelio.com/auteur/Mona-Jafarian/741541
« Née d’une mère kurde et d’un père perse, c’est la France qu’a choisi son père, pour y mettre à l’abri sa famille suite à l’arrivée au pouvoir de l’ayatollah Khomeini, en 1979. Mona a alors 18 mois et rejoint la région parisienne avec sa mère, enceinte, âgée de 23 ans et qui ne parlait pas le français… Depuis, Mona a vécu entre deux cultures. »
–(2) Article du Figaro de samedi :
https://www.lefigaro.fr/vox/monde/mona-jafarian-apres-la-guerre-des-douze-jours-le-peuple-iranien-se-sent-abandonne-20250627
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A la veille du bombardement US, certains reprochaient à Trump de laisser tomber Israël, au lendemain, ils lui reprochent de ne pas faire tout le travail. Avouons simplement que nous ne savons RIEN à ce qui se trame. Je fais le pari que les Iraniens vont se libérer et que les USA aident les « libérateurs » en sous-main comme ils savent le faire, en contact avec les opposants . Si ce sont les Iraniens qui se libèrent…on ne pourra pas accuser ensuite les USA d’être « les gendarmes du monde », Trump qui s’est engagé à ne pas jouer ce rôle aura ainsi tenus sa promesse, même si, en l’occurrence Trump s’est occupé du problème iranien.
Belle analyse, chère Agathe, tout à fait vraisemblable, on croise les doigts…
Bonjour Monsieur, DT a un recul de changement de régime (irak, libye)- CATAS ABSOLUES. Laisser l’héritier du shah entrer pour UNE CATA ou UN AGENT DE l’ETAT PROFOND, NON. Mais, il a dû négocier pour un assouplissement du régime iranien, il ne faut pas oublier non plus que les russes sont nombreux en Iran et qu’il ne faut pas froisser l’Ours. Le peuple devra attendre mais CELA VIENDRA ET EN DOUCEUR. QUE LE TOUT MISECORDIEUX PROTEGE LES IRANIENS (conclusion en lisant Nicolas Conquer sur X.)
chère Odile, nos réactions se ressemblent
MERCI agathe –