Une explosion retentit. La présentatrice fuit. Le plafond s’écroule. La poussière envahit le plateau. Derrière la caméra, un homme crie « Dieu est grand ». Quelques secondes plus tôt, la journaliste en tchador de la première chaîne d’info en continu d’Iran rapportait les dernières attaques israéliennes. « Le son que vous entendez à l’instant, c’est le bruit de l’agresseur à notre patrie. Les images que vous voyez… » Fin de phrase. L’écran se fige. Israël vient de bombarder les locaux, au nord-est de Téhéran.

En Iran, le fracas de la guerre entrave l’horizon d’un pouvoir vieux d’un demi-siècle. « Le régime a peur de tomber. Ils sont très affaiblis et le savent », veut croire Kian Habibian, cofondateur de l’association étudiante We are iranian students. La population vit depuis 1979 sous le joug d’une République islamique inspirée de la charia.

Tel-Aviv a décidé de frapper au cœur son ennemi juré, et peut-être, de précipiter sa fin. Vendredi, l’État hébreu a lancé l’opération militaire « Rising Lion » (Lion debout ou Lion s’éveillant en français). Des centaines de drones et d’avions fusent sur l’Iran.

L’avertissement de Donald Trump

En attendant, Tel-Aviv bombarde des bases militaires, des sites de lancement de missiles, mais aussi des raffineries et des champs gaziers. Incendies et coupures de production se multiplient. En quelques jours, Israël a éliminé le chef des renseignements iraniens, une vingtaine de haut gradés et neuf scientifiques spécialistes du nucléaire.

Téhéran enrichit depuis des années son uranium à un niveau tel que le régime, s’il le souhaitait, serait capable de se doter de l’arme nucléaire en quelques mois, estiment de nombreux spécialistes. Cette perspective menacerait l’existence même d’Israël, que les autorités iraniennes ont promis d’éradiquer.

Combien de temps les mollahs vont-ils encore tenir ? Les Iraniens manquent de tout, de nourriture, d’essence ; le chômage est endémique depuis des années et le pouvoir restreint évidemment l’accès à Internet !

Plus de sirène pour prévenir des bombardements, plus de stations de métro ouvertes pour s’abriter… c’est la grande déliquescence… combien de temps encore l’Iran peut-il tenir ?