Israël ne peut pas perdre le coeur et l’esprit des Iraniens.
Jonathan Spyer soutient que le Moyen-Orient se trouve à la croisée des chemins et que la meilleure voie à suivre est un changement de régime en Iran.
Saeid Golkar et Kasra Aarabi présentent un plan pour qu’Israël conserve le soutien de la population iranienne en contrant une machine de propagande du régime qui a pris un essor fulgurant. Jim Hanson déclare à Fox News que le président Trump tire les cartes justes concernant Fordow. Shay Khatiri affirme que les États-Unis et Israël doivent filmer le bombardement de Fordow, à la fois pour convaincre une population iranienne rendue cynique par les mensonges du régime et pour humilier la République islamique en direct à la télévision auprès de ses propres partisans. Enfin, Michael Rubin met en garde le président Trump contre la confiance envers les Pakistanais, qui ont une longue tradition de diplomatie à deux vitesses.
D’un côté, la République islamique d’Iran et ses diverses milices alliées sont attachées à une conception particulière de l’islam politique. Leur vision impose la subversion des États de la région par l’insertion de supplétifs politico-militaires de Téhéran. Ces forces, comme on l’a vu au Liban, en Irak et au Yémen, cherchent ensuite à transformer la région en un espace où l’Iran peut poursuivre son projet. Objectif : l’hégémonie iranienne, le règne islamiste et la guerre perpétuelle jusqu’à la victoire sur Israël, les États-Unis et les États régionaux alignés sur l’Occident.
De l’autre côté, Israël est la seule puissance régionale disposant des capacités militaires nécessaires pour contrer efficacement cette ambition. C’est également le seul État à majorité non musulmane du Moyen-Orient. Ses récentes avancées diplomatiques, notamment avec les Émirats arabes unis, laissent entrevoir les contours d’une vision rivale pour la région, fondée sur le développement économique, la modernité et le pluralisme.
Pour toutes ces raisons, Israël est la cible privilégiée du régime de Téhéran depuis les premiers jours de la République islamique. L’ambassade d’Israël à Téhéran fut l’un des premiers bâtiments saccagés par la foule pendant la révolution. Un bureau de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) fut ensuite ouvert à sa place.
L’islamisme chiite propre à l’ayatollah Khomeiny, aujourd’hui décédé, nourrissait un mépris particulier pour les Juifs et leur État. En 1979, Khomeiny qualifiait Israël de « tumeur sioniste cancéreuse dans le corps des pays islamiques ».
Depuis le début des années 1980, Téhéran mène une longue guerre visant à la disparition de l’État juif. Cet effort repose sur trois éléments. La création et le soutien d’organisations politico-militaires islamistes en constituent un élément. Les compétences du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) dans ce domaine, combinées aux actions des puissances rivales et à des circonstances favorables, ont porté leurs fruits pour Téhéran.
À la veille de la guerre actuelle, ils avaient permis à l’Iran de prendre le contrôle effectif du Liban et de prendre une part prépondérante en Irak, au Yémen et au mouvement palestinien. Tout cela, combiné à une alliance avec la Syrie d’Assad, a donné à l’Iran le contrôle effectif de l’ensemble du territoire situé entre la frontière irako-iranienne et la mer Méditerranée à la veille du conflit, ainsi qu’un enjeu majeur dans la lutte palestinienne contre Israël (via le Hamas) et la capacité de frapper directement l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et la route maritime du golfe d’Aden et de la mer Rouge (via les Houthis). Il s’agissait d’une position dominante dans la région, et l’Iran entendait s’en servir comme tremplin pour de nouvelles avancées.
Le Hamas ayant donné prématurément le coup d’envoi d’une guerre conventionnelle contre Israël, l’empire régional iranien naissant est aujourd’hui en ruine.L’Iran a choisi, de manière partielle et fragmentaire, de mobiliser ses alliés et de les lancer contre Jérusalem. Le Hezbollah est désormais affaibli, Assad a disparu et le fief du Hamas à Gaza est réduit à l’état de décombres.
Les deux autres composantes de la projection de puissance de Téhéran sont son réseau de missiles balistiques, le plus important de la région, et, surtout, son programme nucléaire clandestin.
Ces circonstances ont offert à Israël une opportunité de paralyser le programme nucléaire iranien et son réseau de missiles, et de frapper les structures de gouvernance iraniennes. Cette opportunité était limitée dans le temps. À l’exception d’Assad en Syrie, toutes les pertes de l’Iran sont réversibles. Il fallait saisir cette opportunité ou la laisser passer.
La déclaration de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) selon laquelle l’Iran viole ses engagements au titre du traité de non-prolifération nucléaire a renforcé l’urgence du moment. L’épuisement des 60 jours de négociations auxquels l’administration américaine s’était engagée a rendu l’action possible.
Au petit matin du 13 juin, Israël a choisi d’agir. Jusqu’à présent, les résultats sont encourageants. Les installations nucléaires de Natanz, Ispahan, Tabriz et Arak ont été prises pour cible et gravement endommagées. De nombreuses personnes et cibles liées à la gouvernance du régime ont également été éliminées, dont deux chefs d’état-major, plusieurs hauts commandants du CGRI et plusieurs scientifiques nucléaires. Le régime a subi des années de recul, notamment dans le domaine nucléaire.
Tout cela, cependant, ne ressemble pas encore à une victoire. L’usine d’enrichissement d’uranium de Fordow, nichée dans les montagnes près de la ville sainte chiite de Qom, est restée intacte. Selon un article récent de l’ancien ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, elle est à l’abri des capacités actuelles de Tsahal.
Les États-Unis semblent prêts à intervenir pour régler le problème de Fordow. Reste à savoir si le président Donald Trump en donnera l’ordre. Mais s’il le fait, et que l’action américaine se limite à cette seule frappe, ou s’il ne le fait pas, il existe un risque d’issue négative dont Israël doit être conscient. Si Israël continue de bombarder des cibles iraniennes, les endommageant sans les détruire, il risque d’être entraîné dans une guerre d’usure qui profitera à Téhéran, et non à Jérusalem. La pénurie potentielle d’intercepteurs israéliens Arrow 3 aggrave encore davantage ce problème.
Si, après une telle bataille acharnée, Israël crie victoire et se retire, il ne restera qu’un régime affaibli, mais non détruit, avec une motivation évidente pour se lancer dans la course à la bombe. Ce serait le pire scénario possible. Il est donc impératif qu’Israël, les États-Unis, ou une combinaison des deux, s’engagent à intensifier le rythme et l’ampleur des opérations actuelles, et à élargir la liste des cibles aux plus hauts responsables du régime. L’objectif doit être la décapitation du régime. La folie de l’Iran, qui a envoyé ses mandataires contre Israël en 2023, puis lancé des attaques directes en avril 2024, a créé une opportunité. La République islamique d’Iran a jeté une ombre sur le Moyen-Orient pendant près d’un demi-siècle. Il est temps que cette ombre disparaisse.
Traduction google
https://www.meforum.org/mef-online/only-regime-change-will-solve-the-problem-of-iran
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Gardons aussi un oeil sur le Pakistan, cinquième pays le plus peuplé au monde et deuxième pays musulman le plus peuplé. En 1998, le Pakistan est devenu officiellement la septième puissance nucléaire mondiale en effectuant une série d’essais nucléaire et disposerait en 2011 de plus d’une centaine d’armes atomiques. L’histoire n’est pas finie …
Je ne sais pas si le sultan va faire quelque chose.
https://fr.timesofisrael.com/erdogan-liran-a-legitimement-le-droit-de-se-defendre-contre-la-brutalite-disrael/
A priori, j’en doute mais on verra.
■ Pourquoi l’ASEAN d’Anwar s’adresse-t-elle si fortement à la Russie ? || Phar Kim Beng et Luthfy Hamzah |19/05/2025
○ ASIATIMES.com : https://tinyurl.com/567cw3ww
■ Sommet ASEAN-CCG-Chine : une vision civilisée dans un monde fracturé || Phar Kim Beng et Luthfy Hamzah | 31/05/2025
○ ASIATIMES.com : https://tinyurl.com/bdhnufww
■ Le chemin de Trump vers Téhéran : la création d’une monnaie d’échange mondiale
Éliminer une grande puissance régionale signalerait une volonté d’aller au-delà de la guerre économique traditionnelle pour obtenir un meilleur accord.|| Phar Kim Beng et Luthfy Hamzah |20/06/2025
[…]
-« Selon Trump, la diplomatie ne commence que lorsque l’ennemi est brisé, ou du moins suffisamment malmené pour venir mendier. »-
► Une frappe de grande envergure contre Téhéran , ciblant son infrastructure militaro-industrielle, marquerait non seulement une escalade significative au Moyen-Orient, mais aussi une pierre angulaire de la nouvelle doctrine de politique étrangère de Trump : la négociation d’accords militarisés.
…/…
○ ASIATIMES.com : https://tinyurl.com/3z5z94nt
Merci Christine de nous transmettre cet article très perspicace sur la situation et son avenir potentiel.
◙ John Bolton parle de Trump, de MAGA, d’Israël et de son dilemme concernant l’Iran | FT Live | 20/06/2025 (Il y a 20h)
○ YOUTUBE (FT live): https://tinyurl.com/53b4nxmc
► DURÉE : 25mn
► Filmé au Global Affairs and Business Council du FT | Berlin, 19/06/2025
John R. Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, s’entretient avec le Financial Times sur l’approche du président américain Donald Trump concernant la guerre d’Israël contre l’Iran et ses implications pour la politique internationale et intérieure américaine.
→ Bolton plaide en faveur d’une implication des États-Unis dans la guerre Israël/Iran.
► Il partage ses réflexions sur :
– La façon dont Trump prend ses décisions et la réaction de sa base MAGA (implication USA) guerre au Moyen-Orient
– Relations Trump/Netanyahou et Vladimir Poutine
– changement de régime en Israël, diplomatie en Ukraine, au Moyen-Orient et au-delà
🔵 L’Europe indépendance stratégique face à une politique américaine plus unilatérale ?
🔴 USA/Chine dans un contexte de guerres commerciales et de déclin de l’ordre mondial fondé sur des règles ?
https://www.7sur7.be/monde/je-me-fiche-de-ce-quelle-a-dit-trump-furieux-contre-sa-cheffe-du-renseignement-tulsi-gabbard~a1fd589e/
Qu’en penser ? J’ai toujours kiffé Tulsi.
Oui, il faut changer le régime en Iran, et mettre à la place des Bayrou, des Micron, des Philippe, des Borne, des Attal, bref : tout ce que la France propose de meilleur ! Ah oui, au fait, aujourd’hui, c’est la Fête de la musique made in Pedoland. Vive Djaque Langue !