Il serait faux de croire que le déclenchement d’une guerre contre l’Iran résulte d’un coup de tête, d’une aventure ou d’un sauvetage politique et non d’une nécessité existentielle. Cette violente attaque préventive répond aussi aux perpétuels coups de griffe et aux menaces d’anéantissement émises par les Mollahs iraniens et leurs proxys.

Tout comme il serait erroné d’assumer que l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 incarnerait la source d’une chaîne continuelle de cruauté, de génocide ( ?), ciblant tous les impliqués du massacre barbare d’innocents civils et leur rapt.

Rien n’est le fruit du hasard… Les proxys iraniens dont le Hezbollah, les Houthis du Yémen et finalement, l’hydre iranienne elle-même, avaient prémédité la fin d’Israël, s’appuyant sur l’inconsistance et la division interne du peuple juif.

Pourtant ce même peuple, fractionné, avait su comment lire la feuille de route de l’Iran et de ses proxys, et s’était attelé dans le silence et dans l’ombre, au façonnage d’un plan magistral qui ignore les règles habituelles du jeu de la guerre et en a créé de toutes nouvelles, dont il est le principal architecte.

Ce plan avait pour but de renverser des organisations terroristes et étatiques, en évitant précautieusement une inutile effusion de sang.

Israël dépêcha ses hommes de par le monde afin de rassembler les morceaux de ce puzzle et sonner le coup de départ à l’heure et date choisies.

Il faut croire que tout a été minutieusement planifié.

Certains prétendront qu’Israël n’aurait jamais initié une guerre d’une telle ampleur contre le Hamas sans auparavant, se doter d’une manière ou d’une autre, d’une légalité et d’une légitimité indisputable, afin d’étouffer les accusations, qui ne tardèrent pas à lui tomber sur le râble, en dépit de son innocence.

L’éternelle crainte justifiée, des réactions des pays occidentaux gangrenés par un islamisme radical, et de l’antisémitisme ambiant, nécessitaient la combinaison d’une stratégie qui accorderait à Israël le droit de riposter et de contrecarrer tout spectre qui mettrait l’existence du petit État juif en danger.

En fait, ce problème concerne tous les juifs qu’ils soient israéliens ou de la diaspora, lesquels à l’heure actuelle, revivent les vents macabres, précurseurs  de la Shoah hitlérienne.

En fait, le coup du Bipper sur le Hezbollah nous donnait déjà un aperçu des minutieux préparatifs mis en œuvre afin d’anéantir les projets dûment coordonnés du Hezbollah en connivence avec le Hamas et l’Iran. La chute de Bachar al-Assad de la Syrie n’est qu’un des effets collatéraux de ce stratagème.

Nous pouvons simplement supposer ou spéculer la date de la mise en œuvre de ce projet, unique en son genre.

Les appareils bippers, fabriqués par la société taïwanaise Gold Apollo, auraient été modifiés pour inclure un détonateur à distance. Selon le New York Times et le Washington Post, citant une source de services de renseignement, Israël, à partir de 2022, a participé à la fabrication des bippers qui ont explosé. Donc bien avant l’attaque du 7 Octobre 2023. Ce qui confirme ou laisse entendre que les préparatifs étaient largement entamés.

En parallèle, le Mossad avait infiltré l’Iran. Ses soldats se sont mis à l’œuvre afin d’étudier le sol, d’établir des cartes, de contacter des antagonistes au régime des ayatollahs, de les entraîner, tout en accumulant un  arsenal technique et militaire pour procéder à l’élimination des responsables du nucléaire, des scientistes… tout un petit monde qui s’est préparé à brouiller les systèmes technologiques à l’heure et au jour décrétés.

En vérité, cette stratégie, est une combinaison entre les règles militaires traditionnelles, l’espionnage et le sabotage. Eléments indispensables à toute initiative/défense.

Le reste se devine de par lui-même. Israël, avec à sa tête Bibi Netanyahu, aurait apparemment proposé à Joe Biden d’attaquer l’infrastructure nucléaire iranienne. Mais ce dernier a eu les pieds froids et a nettement refusé toute coopération, contre le Hamas… pire encore, contre le nucléaire iranien.

Netanyahu, sûr de lui, n’abandonna pas et attendit avec une sagesse surprenante la réélection de Donald Trump, pour réitérer sa demande d’attaquer l’Iran.

Est-ce que Donald Trump a positivement préféré des négociations avec le sIraniens au lieu de passer à une attaque préventive ? Nul ne peut le confirmer. Par contre, on peut soutenir le fait que Donald Trump, dûment informé du plan secret israélien, se soit simplement glissé dans le jeu d’échecs des iraniens, menant des pourparlers qu’il savait de prime-abord infructueux avant d’émettre, du bout des lèvres, son accord à Israël de passer à l’attaque… Création d’un paravent – une façon comme une autre, de se justifier aux yeux du monde et de ses détracteurs.

Un accord, qu’il a titré : Israël a le droit de se défendre. Il le fera solo, nous serons là que pour la défense, sans contribuer.

Notez bien que « Les États-Unis ont demandé en mai dernier à l’Iran de renoncer complètement à l’enrichissement de l’uranium, que ce soit pour un usage militaire ou civil. De son côté, Téhéran – qui nie chercher à se doter de l’arme atomique – entend développer son industrie nucléaire prétendument civile, afin d’acquérir une supposée nouvelle source d’énergie. Pour Diba Mirzaei, doctorante à l’Institut allemand d’études mondiales et régionales, « la décision d’Israël d’attaquer l’Iran avant la reprise des négociations avec les États-Unis ne doit rien au hasard : Il me semble que le but d’Israël n’est pas simplement de perturber ces négociations, commentait-elle. Je pense que l’objectif est de tout bonnement les saboter, en forçant l’Iran à y renoncer ».

Trump de son côté :  

« J’ai donné à l’Iran de nombreuses occasions de passer un accord », écrivait-il. « Je leur ai dit avec la plus grande fermeté : ‘Faites-le’. Mais malgré tous mes efforts, même quand ils semblaient proches d’un accord, ils n’ont pas réussi à s’y résoudre ». L’Iran « doit négocier immédiatement avant qu’il ne soit trop tard », pointait Donald Trump.

Trop tard, il l’était déjà après le dur labeur sur une étendue de longues années de préparation, d’études du sol, de l’effectif humain, de l’infrastructure qui plafonna par l’infiltration du Mossad en terre iranienne… le recrutement d’éléments antagonistes au régime des Mollahs, l’import d’accessoires pour le sabotage en temps propice… tout un scénario qui permit aux Israéliens de suivre, d’apprendre, d’implanter, de déclencher et de coordonner les armes nécessaires pour une attaque surprise dont l’effet immédiat serait le démantèlement de la défense aérienne, informative et d’autres domaines…

John Spencer, expert en stratégie militaire : C’est l’inauguration d’un nouveau modèle d’engagement militaire fondé sur l’intégration de toutes les dimensions de la guerre contemporaine : renseignement humain, cyber-attaques, guerre électronique, drones, opérations spéciales, frappes aériennes et actions psychologiques.

Bibi Netanyahu vient de créer une nouvelle page d’histoire et de franchir simultanément, les portes du Panthéon de l’ingéniosité. La guerre la plus courte connue était celle des Six jours, substituée par celle de Quatre Jours – Khamenei, le dirigeant iranien est dans l’impossibilité de recomposer ses membres disparus…

Durant la dernière session du G7, la direction des vents a brusquement changé envers Israël… On pouvait presque entendre des « et moi, et moi », pour extraire quelques bribes de gloire, qui ne leur revient pas… tandis que le chancelier allemand déclarait en toute humilité : Israël fait le sale boulot de l’Occident !!!

Thérèse Zrihen-Dvir