Bernard Arnault n’aime que les mots croisés dans le Monde, journal proche des LFI…

Bernard Arnault était auditionné au Sénat par la commission d’enquête sur les aides publiques aux grandes entreprises. Il en a profité pour critiquer  Le Monde pour ses enquêtes dénoncer  une Une de L’Humanité qu’il juge diffamatoire. Frontières

Une petite remarque au passage : j’avoue que je ne comprends pas pourquoi l’Etat subventionne la presse, qu’elle appartienne à un petit directeur indépendant ou à un milliardaire, première ou deuxième fortune mondiale, alors que, en sus de la presse papier Français moyen bénéficie en plus des informations audiovisuelles, payées par la pub que paye le Français moyen qui achète les produits vantés à la télé… Le serpent se mord la queue. Je n’épiloguerai pas ici sur l’inutilité (pour ne pas dire la nocivité) des chaînes publiques, de plus en plus abandonnées par le spectateur moyen pour CNews  (Christine Kelly, Philippe de Villiers, Pascal Praud… ) ou les multiples émissions sur YouTube comme celles d’André Bercoff sur Sur Sud Radio ou de Clémence Houdiakova sur Tocsin etc. C’est bien le seul et vrai problème…mais gageons qu’il n’y aura pas de commission d’enquête sur le sujet.

Revenons à nos moutons, l’article de Frontières sur le sujet.

Alors que le sénateur communiste évoquait les enquêtes OpenLux (2021) et Paradise Papers (2017), conduites par un consortium international de journalistes, dont ceux du Monde, Bernard Arnault a saisi l’occasion pour ironiser sur le quotidien du soir : « Ce que je préfère dans Le Monde, ce sont les mots croisés, je les fais tous les soirs ! » Le rapporteur avait pris soin de préciser qu’il ne s’agissait pas de « journaux néomarxistes », à quoi le patron du luxe a répondu en estimant que Le Monde n’était « pas marxiste, mais plutôt proche de LFI ». Il a ensuite réaffirmé, non sans une pointe de provocation, son attachement quotidien aux mots croisés du journal.

Cette passe d’armes intervient quelques semaines après la publication par Le Monde d’extraits du livre La Meute, coécrit par l’un de ses journalistes, ouvrage très critique envers le mouvement La France insoumise.

Tensions autour de L’Humanité

L’audition a également été marquée par un échange tendu entre Bernard Arnault et Fabien Gay au sujet de la liberté de la presse. Le milliardaire a dénoncé une couverture de L’Humanité, dirigé par le sénateur communiste, titrée : « Le luxe sabre l’emploi », en référence à la possible suppression de 1200 postes dans la branche vins et spiritueux de LVMH.

« J’ai été choqué », a déclaré Bernard Arnault, qualifiant cette Une de « fausse » et estimant qu’elle jetait un discrédit injustifié sur son groupe.

Fabien Gay s’est défendu en soulignant l’indépendance rédactionnelle de son journal : « Je ne contrôle pas la plume de mes journalistes, tout comme vous ne contrôlez pas, je suppose, celle des journalistes du Parisien ou des Échos. »

Il a par ailleurs invité Bernard Arnault à venir s’exprimer dans les colonnes de L’Humanité, estimant que le débat restait ouvert.

Frontières

 

 

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1 Commentaire

  1. C’est marrant cette passion pour un affairiste qui crée plus d’emplois à l’étranger que dans son pays. Tout en bénéficiant de belles caresses fiscales.
    Toutefois bravo d’avoir recadré ce qu’il reste de la presse papier gauchiste.