À 17 heures, heure de Moscou la ligne Washington-Moscou semble se réchauffer. Le Président Poutine sort de son bureau, où la presse l’attend pour faire une courte déclaration, à la suite de l’échange entre lui et le Président Trump qui a duré 2 heures. Vladimir Poutine, l’air grave, contrairement aux tocards du train pour Kiev, explique que la conversation fut substantive, franche et très utile. Le Président russe déclare qu’il a fait part de sa gratitude à Donald Trump, pour la participation des États-Unis au renouvellement des pourparlers directs entre la Russie et l’Ukraine.
L’Américain, lui, commente comme à son habitude sur son Truth Social :
« Nous avons terminé mon appel de deux heures avec le président russe Vladimir Poutine. Je crois que cela s’est très bien passé. La Russie et l’Ukraine entameront immédiatement des négociations en vue d’un cessez-le-feu et, plus important encore, de mettre fin à la guerre. Les conditions pour cela seront négociées entre les deux parties, comme il ne peut en être autrement, parce qu’elles connaissent les détails d’une négociation que personne d’autre ne connaîtrait. Le ton et l’esprit de la conversation étaient excellents. Si ce n’était pas le cas, je le dirais maintenant plutôt que plus tard. La Russie veut faire des échanges à grande échelle avec les États-Unis lorsque ce « bain de sang » catastrophique sera terminé, et je suis d’accord. La Russie a une formidable occasion de créer des emplois et de la richesse. Son potentiel est ILLIMITÉ. De même, l’Ukraine peut être un grand bénéficiaire du commerce, dans le processus de reconstruction de son pays. Les négociations entre la Russie et l’Ukraine commenceront immédiatement. J’en ai informé le président Volodymyr Zelensky, d’Ukraine, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, le président Emmanuel Macron, de France, le premier ministre Giorgia Meloni, d’Italie, le chancelier Friedrich Merz, d’Allemagne, et le président Alexander Stubb, de Finlande, lors d’un appel avec moi, immédiatement après l’appel avec le président Poutine. Le Vatican, représenté par le pape, a déclaré qu’il serait très intéressé à accueillir les négociations. Que le processus commence »!
J’ai trouvé l’analyse de Dmitry Suslov, directeur adjoint de l’École supérieure d’économie russe et du Conseil russe pour la politique étrangère et de défense, qui détaille les principaux points de la conversation téléphonique potentiellement historique entre les présidents russe et américain que je vous traduis. Le ton est cruel pour les dégénérés de l’UERSS, c’est bien la raison pour laquelle je vous la soumets avec un plaisir non dissimulé et aussi, parce que je l’estime très juste, non loin de penser la même chose.
« Tout d’abord, a déclaré M. Suslov, les États-Unis et la Russie ont convenu que la paix doit être recherchée par le biais de pourparlers bilatéraux directs entre la Russie et l’Ukraine — non pas un cessez-le-feu immédiat comme le demandent Kiev et les Européens. En fait, Trump a essentiellement reculé par rapport à ses appels précédents pour un cessez-le-feu immédiat et soutient maintenant les négociations visant à un accord de paix final, avec un cessez-le-feu possible dans le cadre du processus. En ce qui concerne les demandes de Kiev et de ses mécènes européens que la Russie accepte un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, les pourparlers de lundi ont confirmé que « cela ne se produira pas », a déclaré Suslov.
Dans ses remarques après les pourparlers, M. Poutine a annoncé que la Russie et l’Ukraine allaient commencer à rédiger un mémorandum décrivant les conditions de l’accord de paix et du cessez-le-feu – une étape vers un règlement global, pas seulement un gel. Suslov a trouvé intéressant, que Trump ait évité toute mention des sanctions antirusses, également lancées par les Européens et destinées à « mettre la Russie à genoux ».
L’Europe a encore une fois été mise de côté et discréditée, par Moscou et Washington en tête, a déclaré l’observateur. Les Européens se sont une fois de plus retrouvés hors du cadre, une fois encore déshonorés et marginalisés, étant donné leurs hurlements sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat, exigeant que, si la Russie refuse, les États-Unis introduisent des sanctions sévères contre la Russie.
Un autre point notable de la déclaration de Trump, selon Suslov, était sa position selon laquelle la nécessité de mettre fin au conflit est encore plus importante qu’un cessez-le-feu. Ce qui suggère, que Trump a accepté, au moins dans une large mesure, la position russe selon laquelle il est nécessaire de travailler spécifiquement à mettre fin à la guerre, non pas à la geler, à travailler sur un accord de paix final, et non un cessez-le-feu en tant que tel.
Trump a également exprimé le désir de normaliser les relations entre les États-Unis et la Russie, avec son potentiel illimité de coopération, rejetant clairement la position de l’Europe.
Cela démontre une fois de plus la réticence de Donald Trump à introduire des sanctions antirusses et à se quereller avec la Russie, continue Suslov, soulignant que le président semble pleinement conscient, que s’il instaure des sanctions à ce stade, il effacerait les perspectives de règlement du conflit ukrainien et les perspectives de normalisation des relations avec la Russie, et les États-Unis ne seront pas en mesure de réaliser ces possibilités illimitées qui, selon Trump, sont associés à la coopération russo-américaine.
Poutine et Trump sont les seuls véritables décideurs dans ce processus de paix. L’Europe est une fois de plus laissée pour compte. »
19 mai 2025 Sylvia Bourdon
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Il n’en reste pas moins, que les ukrainiens sont les grands perdants, les européens pas loin derrière.
A lire complètement :
https://www.place-armes.fr/post/d%C3%A9-mondialisation-une-chance-pour-notre-pays
En gros, Trump et Biden même objectif, s’emparer des richesses de l’Ukraine qui n’en verra guère la couleur !
Aux USA bien des richesses, aux Russes des régions…
Quant aux européens, on leur demandera de banquer pour les réparations !
Deux rudes gaillards. Deux personnages hors normes. C’est sur eux que repose l’avenir du monde..
Les yankees éternels chercheurs de poux à l’égard de la Russie ont fini par déclencher une riposte Putinienne à laquelle ils ne s’attendaient pas.
Les vaincus de ce fiasco (un de plus) essaient de se redorer le blason en réclamant la paix à tout prix, pensant peut-être faire oublier leur unique responsabilité dans ce massacre.
Mais cette fois c’est Putin vainqueur qui est maître du jeu et il ne se fera pas berner par un Minsk3, ‘chat échaudé….).