© Chappatte dans Le Temps, Genève

On ne sait vraiment pas à quel saint se vouer avec le fichu caractère d’Israël… Il fait tout à l’envers… Il nourrit ses ennemis, les gâte, les soigne (Yehiah Sinwar- l’ennemi numéro 1 d’Israël), les éduque, les respecte, leur pardonne, les habille, les loge, leur offre des terrains qui deviennent en un rien de temps des zones défendues aux juifs israéliens…

Et comme le dit si bien mon prof… Peuple irascible à la nuque roide… qui au lieu de se comporter comme les autres dans leur cas et situation, se dépense là où il n’y trouvera qu’un bénéfice moral aléatoire… Envoyer des soldats se promener sur des terrains minés dans un pays ennemi, à la recherche des restes d’un soldat mort depuis une trentaine d’années, cela tient de l’absurde ou de l’insanité. Doit-on mettre en danger la vie de nombreux soldats, dont leur présence et leurs activités répondent aux besoins vitaux d’Israël ? Le  saint et sacré, s’ils existent,  ne sont pas à sens unique.

Mais non, c’est le devoir même de tout peuple de ramener les restes des fils morts sur le champ de bataille à leur patrie… hurlent ceux qui sont prêts à s’ouvrir le ventre pour satisfaire leur croyance, foi ou simplement leur égocentrisme. Il faut de tout pour faire un monde, même lorsque la logique est sauvagement piétinée.

Mais cela, c’est bien juif et israélien… Il sort du commun et de l’ordinaire.

Pourtant, tous les juifs ne sont pas ainsi… Il y a ceux dont le judaïsme n’est qu’une couche de plastique extensible que l’on peut étirer pour épouser les formes et les dimensions qui conviennent et permettre la composition du masque de juif renégat, complaisant et conciliant.

Il y a ces juifs qui détestent ouvertement le Juif, particulièrement le religieux avec ses papillotes, sa redingote noire, son chapeau et sa kippa. Il les dérange, les embarrasse, les ridiculise au point qu’il incite à la haine. Il dénote comme une fausse note dans tout cette harmonie très moderne, très contemporaine qui a happé le juif occidental et le guide vers l’agnosticisme, l’athéisme, vers tout ce qui est devenu une règle, presque inévitable.

Il faut suivre l’air du temps… et l’air du temps est à l’antisémitisme… ce même antisémitisme qui a mené tous les pays d’Europe (parfois sous la voûte de l’église) à traquer le juif, à le caricaturer avec son nez crochu, ses yeux avides, ses cheveux noirs bouclés et le sang dégoulinant de ses babines… Et oui, il n’a rien d’humain ce juif-là qu’il fallait traîner dans la boue avant de balancer son cadavre nu dans les fosses communes.

On passe l’éponge sur tout cela et on joue à l’européen, qui a comme un trompe-l’œil, changé son nom, et qui ne réclame aucune nourriture particulière surtout en public… Il est devenu le juif réformiste… Oh, j’en ai connu et beaucoup… qui se disaient des rabbins mais ne portaient pas de kippa ; qui commandaient des pizzas avec une couche épaisse de gruyère sur des rondelles de saucisses de porc… et des petits pains pétris au lard…

Alors, vous savez, Delphine Horvilleur n’en est qu’un piètre exemple de ce juif en mal de l’être, au sein de milliers d’exemplaires.

Ce que je déplore le plus, ce n’est certes pas l’abandon de leurs racines juives, mais surtout le mal qu’ils infligent à tous ces juifs têtus, obstinés, qui ne veulent pas tourner le dos à leur patrie, leurs souches, leur culture, leur foi et leur Dieu…

Que Delphine Horvilleur s’attire la sympathie du public français ou autre avec ses simagrées de juif antisioniste, grand bien lui fasse… Le jour où cette troupe de gauche trouvera d’autres excuses, d’autres raisons, d’autres justifications pour traquer le juif et l’assassiner… elle ne l’épargnera pas.

Le président américain tant attendu, Donald Trump a apparemment tourné le dos à Israël… à cause de sa prétendue désobéissance, de ses choix, de sa façon de traiter l’ennemi, comme nous le remet notre ami Mordechai Kedar… beaucoup d’erreurs, de laxisme, de différends qui sapent les assises du petit État juif…  lequel se scinde, s’effrite, mais demeure en pâmoison devant l’élite gauche et progressiste dont le but est de mener cette plèbe nuisible et archaïque de croyants obstinés à se destituer de leurs conceptions vieillottes et de leur régime… Qui a besoin d’une patrie aux années célèbres du Wokisme… c’est du vieux !

En fin de compte, Mordechai, Les amitiés et les accords écrits ou sous-entendus entre les pays et les peuples, ne s’établissent pas uniquement, sur la sympathie, les bases théologiques ou nationalistes, mais aussi et surtout sur des intérêts, des bénéfices que chacun peut tirer de l’autre… Or, le petit Israël en manque… malheureusement.

Israël est comme une balafre au sein d’un Moyen-Orient arabe et musulman dont la majorité possède des pétrodollars en profusion qui réussissent à corrompre le meilleur des amis et des alliés. Ces pays ne veulent pas du voisinage d’une démocratie agonisante qui trébuche, va contre-courant, au point de s’autodétruire…

Alors Trump se voit contraint de faire un calcul bien simple s’il entend réduire les dettes des USA… Il creuse là où il sait qu’il peut se remplir les poches et peu importe s’il faut sacrifier Israël et ses juifs… cela a été toujours dans les veines des démocrates américains et européens. Oslo a été, le moins que l’on puisse dire, leur cadeau le plus avarié et le plus nocif… Israël, en allié confiant et crédule s’est fait rouler dans un tapis de sang qui devait lui servir de linceul, mais s’est relevé.

Aujourd’hui, Trump courtise Mahmoud Abbas et ses acolytes… On devine les tractations sur la création d’un État palestinien… Et Dieu seul sait ce qui se trame derrière les coulisses. Trump ferme les yeux sur les compromis que Bibi Netanyahu va devoir casquer au moment décrété… Il faut bien qu’Israël paie pour les généreux cadeaux et l’armement reçus.

Donc Mordechai, cher ami, ce n’est pas seulement à cause des erreurs et/ou de la désobéissance de chefs d’État israéliens successifs, de Bibi et de sa coalition, mais bien parce qu’Israël est un gouffre que Trump à lui seul ne peut combler, vu le nombre ahurissant de ses ennemis, leur taille, leurs voix et leurs moyens financiers…

Si Israël doit survivre, il ne dépendra de personne d’autre que de lui-même et de sa volonté d’être.

AM ISRAËL HAY

Thérèse Zrihen-Dvir

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