L’annulation de la présidentielle en Roumanie, symptôme du vol des élections en Occident

Dimanche 24 novembre 2024. Le premier tour de l’élection présidentielle roumaine donne des résultats suivants inattendus : Calin Georgescu, candidat indépendant pro-russe, qualifié d’extrême droite, arrive en tête, à la surprise générale, avec 22,94 % des voix. De nombreux prêtres lui ont apporté leur soutien. Calin Georgescu affrontera au deuxième tour Elena Lasconi, candidate europhile de l’Union Sauvez la Roumanie, cheffe de file des centristes, avec 19,18 % des voix. Marcel Ciolacu, du Parti social-démocrate, centriste, favori des sondages, est battu avec 19,15 % des voix. Le deuxième tour doit avoir lieu le 8 décembre.
Lundi 1er décembre 2024. Une semaine après la percée surprise de Calin Georgescu, candidat « d’extrême droite », un nouveau coup de tonnerre retentit dans le ciel roumain. Aux élections législatives, le Parti social-démocrate du premier ministre Marcel Ciolacu, au pouvoir presque sans interruption depuis la chute des Ceaucescu, arrive en tête avec 22 % des voix. Mais les trois formations « d’extrême droite » totalisent plus de 30 % des suffrages, soit le triple du score enregistré il y a quatre ans. Elles ont fait campagne sur la remise en cause du soutien à l’Ukraine, et sur la promesse de restaurer les valeurs chrétiennes.
Lundi 2 décembre 2024. La Cour constitutionnelle valide les résultats du premier tour après un recomptage des voix. Mais cette décision ne met pas fin aux soupçons d’ingérence étrangère autour de l’élection et de la percée de Calin Georgescu.
Mercredi 4 décembre 2024. Quatre organisations non gouvernementales déposent plusieurs plaintes, au sujet d’une « ingérence étrangère ».
Pour la première fois depuis la chute du communisme en décembre 1989, les principaux partis pro -européens acceptent de mettre leurs querelles en sourdine pour s’engager à soutenir Elena Lasconi.
L’Eglise orthodoxe roumaine rappelle les prêtres à leur devoir de neutralité, tout en proclamant son attachement à l’ancrage européen de la Roumanie.
Jeudi 5 décembre 2024. Le président en exercice, Klaus Iohannis, déclassifie une note du Conseil suprême de défense nationale qui dénonce l’utilisation du réseau social TikTok dans la campagne et pointe du doigt les ingérences russes. Des documents du renseignement national font état d’une opération d’envergure sur TikTok en faveur du candidat pro-russe.
Vendredi 6 décembre 2024, à moins de 48 heures de l’élection présidentielle, la Cour constitutionnelle décide d’annuler la tenue de cette élection. La juridiction a « annulé la totalité » du scrutin afin de « s’assurer de sa validité comme de sa légalité ». Elle demande à ce que « l’intégralité du processus électoral soit reportée ».
La date du scrutin sera communiquée ultérieurement. Le gouvernement fixera le nouveau calendrier électoral. Klaus Iohannis, le chef d’Etat roumain, dirigeant pro-européen, déclare dans une allocution solennelle : « Je reste en fonction jusqu’à ce qu’un nouveau président soit élu ». Il ajoute à l’intention « des investisseurs de l’UE et de l’OTAN » que la Roumanie reste « un pays stable et solide ».
Pour le HuffPost, la première place de Calin Georgescu au premier tour ne résulterait pas d’une campagne menée de manière transparente. Les rapports de renseignements pointent des manoeuvres de déstabilisation présumées, qui rappellent des techniques employées par la Russie. Calin Georgescu a centré sa campagne sur TikTok. En Roumanie, le réseau social est utilisé par neuf millions de personnes, pour dix-neuf millions d’habitants au total.
Pour le journal Libération, les services secrets ont recensé « 25 000 comptes TikTok » directement associés à la campagne du candidat nationaliste et devenus « extrêmement actifs deux semaines avant la date du scrutin ». Ils évoquent une promotion massive de Calin Georgescu sur les réseaux sociaux par des influenceurs manipulés. La Roumanie a détecté plus de 85 000 cyberattaques « au niveau des structures informatiques qui soutiennent le processus électoral », y compris le jour de l’élection, lancées depuis une trentaine de pays, et « exploitant les vulnérabilités des systèmes informatiques électoraux ».
Ainsi, la Russie aurait mené une campagne coordonnée pour promouvoir l’outsider « d’extrême droite » qui a remporté le vote. Plusieurs centaines de milliers d’euros auraient été versées à des dizaines d’influences, en contrepartie de leur participation à la diffusion de vidéos ou de messages présumés favorables au candidat nationaliste.
Calin Georgescu, ancien haut fonctionnaire de 62 ans, auquel les sondeurs attribuaient moins de 1 % des suffrages à quelques jours du premier tour, a brusquement pris son envol pour s’imposer avec 23 % des voix. Comment un tel basculement a-t-il pu s’opérer ?
Les réactions fusent. Marcel Ciolanu, Premier ministre, social-démocrate, grand perdant, déclare que l’annulation est « la seule solution correcte après la déclassification », après la révélation que « le peuple roumain a été manifestement faussé en raison de l’ingérence russe… Les autorités doivent mener des enquêtes pour découvrir qui est responsable de cette tentative massive de (fausser) le résultat de l’élection présidentielle ». Les documents montrent un résultat « faussé par l’intervention de la Russie ».
Selon Politico.eu, Calin Georgescu aurait bénéficié d’une campagne TikTok « similaire aux opérations d’influence menées par le Kremlin en Ukraine et en Moldavie ».
Dans la soirée de jeudi 5 décembre, 3 000 personnes se sont rassemblées à Bucarest, capitale du pays, brandissant des drapeaux de l’Union européenne et scandant « Liberté » et « Europe ».
Des observateurs soulignent que l’annulation du scrutin témoigne d’un salutaire réflexe d’autodéfense dans une démocratie visée par une guerre hybride.
Les capitales européennes restent étrangement silencieuses, comme indécises face à cette expérience institutionnelle peu orthodoxe.
Washington appelle « toutes les parties à maintenir l’ordre constitutionnel roumain et à s’engager dans un processus démocratique pacifique ».
Calin Georgescu , critique de l’UE, de l’OTAN, opposé à l’aide européenne pour l’Ukraine, admiratif par le passé de Poutine, dénonce une forme de « coup d’État organisé » et ajoute : « Notre démocratie est en danger ». Il appelle à rester « confiant dans notre idéal commun ».
Georges Simion, président du parti Alliance pour l’unité des Roumains, qui espérait figurer au second tour, fustige un « coup d’État en force », une décision « motivée politiquement ». Il reproche à « des juges politiques d’avoir annulé la volonté du peuple roumain par crainte d’un candidat extérieur au système qui avait toutes les chances de devenir le président de la Roumanie », tout en appelant au calme. «  Nous ne descendons pas dans la rue, nous ne serons pas mis au défi, ce système doit tomber démocratiquement ».
TikTok assure « n’avoir aucune preuve qu’une campagne coordonnée ait eu lieu sur la plateforme à ce jour » et oppose un démenti à ces informations.
La Russie dément les accusations d’ingérence dans l’élection présidentielle : « Nous rejetons fermement toutes les accusations hostiles, que nous considérons comme totalement infondées ».
Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, dénonce « des accusations de plus en plus absurdes » à l’encontre de Moscou.
Daniel Grosmaire, général en deuxième section, commente très judicieusement l’annulation de l’élection présidentielle en Roumanie : « Un scandale de plus à mettre sur le compte des pressions exercées par l’UE (sans doute avec les plus vifs encouragements de l’Etat profond US) pour installer ses candidats. En effet, son candidat, arrivé 3e ne pouvait participer au second tour où il aurait alors été facile de bourrer les urnes comme cela s’est récemment fait en Moldavie en empêchant la diaspora moldave installée en Russie de voter (2 bureaux de vote pour toute la fédération de Russie sans oublier, qui plus est, une limitation des bulletins de vote imprimés au nom du candidat à éliminer, car non pro-UE). Il ne fallait absolument pas que Calin Georgescu, le candidat arrivé en tête en Roumanie puisse gagner cette élection, car présenté comme pro-russe et d’extrême droite (en fait critique de l’UE, de l’OTAN et opposé à toute aide militaire à l’Ukraine). Et alors, sans un président pro-UE, quid de l’avenir de la super base militaire « Mihail Kogalniceanu » de l’OTAN (en fait prévue pour être la plus grande base de l’OTAN en Europe), à Constanta, dans le sud-est de la Roumanie, sur la côte de la mer Noire ? Tout cela parce que le candidat choisi par l’UE pour succéder au président pro-européen actuel, Klaus Iohannis, n’est arrivé qu’en 3e position et s’est donc trouvé dans l’impossibilité de participer au second tour de l’élection.
Il s’agit donc bien d’un coup d’Etat organisé sous l’égide de l’UE (tout comme cela se passe aussi actuellement en Géorgie), mais les politicards pro-UE(RSS) et les médias aux ordres vont continuer à faire croire aux braves européens qu’ils vivent en démocrassssie !
Question en suspens : les Roumains vont-ils réserver au candidat pro-UE, s’il est cette fois élu président de Roumanie, le même sort que celui réservé au couple Ceaucescu ? Ce serait cocasse, mais pas injuste. En effet, il arrive un moment où trop, c’est trop, en particulier pour le peuple roumain qui est sorti de la dictature Ceaucescu il y a tout juste 35 ans ! »
Depuis quelques années, dans tous les pays occidentaux, à l’occasion des élections déterminantes, l’Etat profond impose ses candidats. Des candidats qui doivent répondre aux critères du mondialisme : pro-Union européenne, pro-OTAN, pro-Ukraine, pro-wokisme, pro-transhumanisme, pro-immigration, pro-LGBTIQA+, pro-vaccination, pro-réchauffement climatique, pro-idéologie du genre… Exemples.
Du 30 novembre au 8 décembre 2013 : l’Euromaïdan ou Eurorévolution. Des manifestations pro-européennes débutent en Ukraine et sont marquées par de fortes violences. Le gouvernement ukrainien refuse de signer un accord Ukraine-Union européenne, au profit d’un accord avec la Russie.
Du 18 au 23 février 2014 : révolution de Maïdan, ou révolution de Février, ou révolution de la Dignité, à la suite de l’Euromaïdan. Des affrontements meurtriers entre manifestants et forces de l’Etat éclatent à Kiev, capitale ukrainienne. Le président Ianoukovytch est destitué. Petro Porochenko, vainqueur des élections de 2014, est élu président. L’Etat profond a aidé discrètement les opposants au régime en place pro-russe.
Le Kremlin considère le renversement de Ianoukovytch comme un coup d’Etat illégal.
En France, l’élection présidentielle de 2017 donne lieu à une préférence Macron criante et aveuglante.
Le 25 janvier 2017, Le Canard enchaîné révèle que Pénélope Fillon, épouse du candidat qui culmine à l’époque en tête des intentions de vote, aurait bénéficié d’un emploi fictif pendant plusieurs années. Elle aurait été rémunérée « 500 000 euros brut » entre 1998 et 2007 en tant qu’attachée parlementaire auprès de son mari, puis du suppléant de ce dernier.
En plus de cette somme, le Parquet National Financier ouvre une enquête préliminaire pour « détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits ».
Le 31 janvier et le 3 février 2017, des perquisitions ont lieu à l’Assemblée nationale et au Sénat. Le Canard enchaîné révèle que la somme qu’a touchée Pénélope Fillon dans le cadre de ses activités pour son mari et son suppléant grimpe finalement à 831 440 euros brut.
Le 24 février 2017, le Parquet National Financier ouvre une enquête judiciaire pour détournements de fonds publics, abus de biens sociaux et recel, trafic d’influence et manquements aux obligations de déclaration à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique.
Le 12 mars 2017, Le Journal du Dimanche révèle que François Fillon s’est fait offrir pour plusieurs milliers d’euros de costumes. Il aurait reçu pour 48 500 euros de costumes sur mesure, achetés chez un tailleur réputé de Paris.
Dès lors, François Fillon chute dans les sondages et passe à la troisième position des intentions de vote. Le 23 avril 2017, il est éliminé au premier tour de la présidentielle.
Depuis plus d’un an, Macron bénéficiait en permanence d’articles élogieux dans toute la presse, de couvertures de magazines, d’invitations à la télévision. Personne ne lui demandait ce qu’était devenu son patrimoine financier après son passage comme associé gérant de la banque d’affaires Rothschild, et lorsqu’il a négocié le rachat par Nestlé de la filiale de lait infantile de Pfizer, mega deal à 12 milliards de dollars signé en avril 2012.
La voie royale vers la présidence était ouverte à Macron, Macron candidat du système, opposé à une Marine Le Pen impuissante et taxée bien sûr de fasciste et d’extrême droite. Macron n’aura pas oublié le voyage au village martyr d’Oradour-sur-Glane pour enfoncer le clou. 2017 une élection truquée et pipée, une élection volée. Et 2022, même scénario. Macron doit être et sera élu pour appliquer les plans du Nouvel Ordre Mondial.
Aux Etats-Unis, l’élection présidentielle de 2020 voit la victoire de Joe Biden, représentant de l’Etat profond. Donald Trump dénonce une fraude électorale.
Tous les moyens sont bons pour que les candidats de l’Etat profond arrivent au pouvoir.
Les accusations et diffamations classiques, fascisme, extrême droite, ultra nationalisme …
Le coup d’Etat politique avec l’aide de juges politiques corrompus.
Les pressions multiples sur les journalistes, sur les électeurs.
Le recours aux dénonciations, aux fausses informations, à la calomnie d’un candidat dangereux.
Le rejet médiatique de tout candidat externe au système.
Le pointage et la délation des réseaux sociaux tenus pour diffuser des vidéos et des messages mensongers et fantaisistes.
L’ingérence étrangère et notamment russe.
Et le jour de l’élection, la fraude électorale, le bourrage d’urnes, le contingentement des bulletins de vote pour certains candidats …
Les mondialistes ont pris le pouvoir par la force et le conservent par la force.
Jean Saunier

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4 Commentaires

  1. Je ne serais pas étonné qu’il y aurait l’impératrice Von Der Lahyène derrière tout ça . Cette harpie est coutumière de la perfidie et de la forfaiture .

  2. La même petite musique de l’ingérence russe.
    On avait entendu cette chanson pour l’élection de
    TRUMP.
    D’ailleurs, la gauche l’avait harcelé en permanence, à ce sujet.
    La Russie le grand méchant loup, et les anti-européistes, sont les nazis d’extrême droite.
    Sauf que les nazis étaient des socialistes, comme les cocos d’URSS.

  3. En France, où on fait voter les morts et les Ehpadistes alzeimériens par procurations interposées, les chiens, nous avons une solide expérience en la matière.

  4. Ayant passé la semaine dernière à Bucarest, tout ce remue-ménage roumain m’intéresse particulièrement.
    Il est évident qu’il est devenu maintenant une tradition que l’Union Européenne truque les élections, ou essaie de les faire annuler quand elles ne lui sont pas favorables. Ils utilisent pour cela toutes les méthodes possibles et imaginables qui existent.
    L’UE n’étant plus du tout une démocratie, mais une dictature dans un gant de velours, la démocratie électorale n’existe plus pour eux.
    Ma foi, pourquoi se gêneraient-t-il, puisque d’une façon générale les peuples européens ne bougent pas et continuent de dormir quoi que fassent les dictateurs de Bruxelles !

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