Tags pro-Philippine : que dire devant la réaction du proviseur du lycée Camille Julian ?

            Bordeaux, comme bien des villes en France, retentit de l’assassinat de Philippine, une gentille jeune fille de 19 ans, sérieuse, travailleuse, sans aborder les autres aspects de sa personnalité…

Outre les rassemblements de samedi que n’ont pas manqué de perturber les gauchistes, des tags et affichages ont été effectués sur les murs du lycée Camille Julian, un lycée du centre de Bordeaux.

Je vais réagir en tant qu’ancien professeur, quelque peu iconoclaste dans le milieu qui fut le mien. Je vais le faire avec ce que je considère pondération, modération. Ce qui risque de trancher avec les réactions qui pourraient s’exprimer sur RR ou RL.

Au préalable, vu la politisation de l’EN, tant au niveau des personnels que de la réglementation qui depuis Jospin autorise les élèves à l’expression politique même si celle-ci est plus ou moins encadrée, en réaction, une bonne chose en l’occurrence, il est probable que d’autres établissements ont dû subir le même tort…

A noter qu’un lycée est un établissement d’enseignement scolaire, pas une université, les élèves y sont par principe majoritairement mineurs, que la laïcité -pas que religieuse- devrait y être assurée… Une notion que la gauche, pas uniquement jospinienne, a mise à mal !

Le proviseur a ainsi adressé le courrier électronique publié hier dans l’article de C. Tasin aux personnels du lycée, un genre de courrier qui ne reste jamais confidentiel…

Logique qu’un proviseur défende et protège son établissement, les personnels qui y sont attachés et les élèves. J’espère seulement qu’il le fait avec un égale fermeté pour toute manifestation semblable… Qu’il se dise représentant de la « communauté » éducative et de l’État ne me choque pas, mais pas sûr qu’il y ait une totale unanimité quant à ses commentaires.

Accessoire, le« FCK AFA » dont je découvre l’écriture, pardon je ne suis pas encore assez lié aux milieux « fascistes », met en avant une opposition aux vrais fascistes que sont les dits antifas pourrissant toutes manifestations -même les plus légitimes- allant jusqu’à taguer, casser, brûler, voler, n’est pas ce qui me choque le plus. Disons que  j’y vois même un certain wokisme dans le « speedwriting » de « FUCK ANTIFA »… comme quoi tout fout le camp ma pov’ dame, même à l’estrême droite !

Le signe OCCIDENT, une croix celtique en somme, d’une organisation dissoute depuis le 31 octobre 1968. M. le proviseur est particulièrement au courant de ce fait « historique », j’avoue mon incurie sur le sujet, je me suis empressé de rafraîchir ma mémoire. Mais peut-être les chefs d’établissements ont-ils  une formation adéquate ou un petit manuel ah hoc pour la lutte contre l’extrême droite… Inversement, pour l’extrême gauche ?

 A noter qu’OCCIDENT a donné des politiques comme Gérard Longuet, Pierre Madelin dont la dangerosité est largement atteinte, si j’ose dire, par les membres des actuelles milices gauchisantes de la ZAD de Ste-Soline ou de nos villes ravagées !

Si le mouvement OCCIDENT a été dissous, les mouvements d’extrême gauche, eux, bénéficient d’une clémence particulière, à moins que ce soit d’une bienveillance opportune !

La suite me paraît bien plus contestable si ce n’est détestable…

Considérer que le commentaire « tuée par un migrant marocain sous OQTF et déjà condamné pour viol » sous la photo de la jeune Philippine « est contraire aux valeurs que nous défendons » amène à poser la question : quelles valeurs ?

La liberté d’expression à exclure face à la réalité des faits serait-elle une de ces valeurs ?
Résumer la réalité toute crue des faits serait un racisme à exclure de ces valeurs ?

J’aurais plutôt tendance à formuler l’inverse.

Le Général Philippe Schmitt a vu sa fille Anne-Lorraine assassinée par un récidiviste le 25 novembre 2007 dans le RER D, dans le Val d’oise. Même s’il n’avait rien d’un immigré sous OQTF, le Général Schmitt a tenu à s’exprimer : depuis 17 ans, rien n’a été fait ! A noter que ce dernier a eu droit au « Mur des cons », la réaction du chef d’établissement s’en rapproche quelque peu. Vous devez me trouver en l’occurrence de nature modérée !

Mais je vais encore aggraver mon cas. Les agressions, les viols, si ce n’est pire, se multiplient contre les jeunes Françaises, voire contre des descendantes d’immigrés trop bien insérées si ce n’est assimilées. Rappelons nous  Samara, 14 ans, agressée devant son collège, il y a quelques mois… Ou encore, bien plus ancien, Sohane Benziane morte brûlée vive dans un local à poubelle d’une cité de Vitry-sur-Seine, le 4 octobre 2002. Elle avait 17 ans, plus jeune encore que Philippine.

De là à formuler que le viol et l’assassinat de Philippine a quelque chose de raciste, que l’inculpé ne se serait pas comporté comme cela avec une … racisée. Modéré que je suis, je saute le pas !

Et il n’y a pas que les jeunes filles, nos jeunes hommes bénéficient bien trop souvent d’un sort fort peu enviable, la lame du couteau aidant ! Ainsi après Thomas, Kilian, dans un scénario bien proche !

Formuler une telle opinion dans une salle des profs, auprès du chef d’établissement, n’est pas chose facile, hier déjà, aujourd’hui encore pire… je doute que beaucoup de mes ex-collègues s’y aventurent !

Jean-Paul Saint-Marc

Voir aussi notre article du 1 er octobre sur le même sujet.

https://resistancerepublicaine.com/2024/10/01/le-proviseur-de-camille-jullian-porte-plainte-contre-ceux-qui-denoncent-lassassin-de-philippine/

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4 Commentaires

  1. Dire la vérité dans ce pays de merde est devenu un délit. Les valeurs de gauche, des valeurs qui me rappellent l’odeur du lisier que les agriculteurs répandent dans les champs…

  2. Qu’attendre de ces vendus de l’éducation nationale ? J’ai dû y passer 3 ou 4 mois vers le milieu des années 90 et je ne me suis pas gêné pour dire mes quatre vérités à ces minables ! Je n’y serais pas resté un mois de plus étant donné l’injustice, la fainéantise et la lâcheté qui règnent en maître! Il fallait bouger le mammouth? Non, le faire exploser!

    • Quand Allègre parlait du mammouth, il visait surtout les administratifs qui n’en fichent pas une rame : 2 administratifs pour un enseignant devant une classe.