Au concert avec l’orchestre de Galice

(Illustration : pas d’étoiles, mais une luminosité particulière et inquiétante. L’ouragan Irma frappe la Barbade et ne va pas tarder à nous tomber dessus).

Pour cet article, nous allons au concert avec l’orchestre de Galice. Pour autant, je ne peux pas éluder ce triste anniversaire avec le passage de l’ouragan Irma dans la nuit du 5 au 6 septembre 2017 et qui a provoqué la mort de onze personnes (bilan officiel, ce qui signifie qu’il y en a beaucoup plus). D’autres photos vont illustrer mon propos.

Mais revenons au sujet principal, l’orchestre de Galice. Pour faire simple (voire simpliste), dans les années 60 et 70 très peu d’orchestres dans le monde étaient classés parmi les meilleurs. Aux États-Unis, on pouvait avoir New York avec Leonard Bernstein, Boston avec Charles Münch, Philadelphie avec Eugène Ormandy ; en Europe, Berlin avec l’indéboulonnable Karajan et Vienne avec Karl Böhm. L’orchestre philharmonique de Vienne était même considéré comme le meilleur du monde. Malgré cette réputation, j’ai assisté, au début des années 80, au pire des concerts possibles donné au théâtre des Champs-Élysées à Paris. Au programme, les symphonies 2 et 3 de Beethoven avec le philharmonique de Vienne dirigé par Leonard Bernstein. Un plateau de rêve ! Dès l’adagio initial de la deuxième symphonie, les cuivres et en particulier les cors ont accumulé des fausses notes que l’on n’admettrait pas d’un élève du conservatoire. À mon avis, il y a dû avoir une remontée de bretelles de l’orchestre par son chef.

L’orchestre symphonique de Galice (Orquesta Sinfónica de Galicia ou OSG) a été fondé en 1992 par la mairie de La Corogne et il est toujours basé dans cette ville. Le programme que j’ai choisi est de forme traditionnelle : une ouverture, un concerto et une symphonie avec des chefs différents à chaque fois. On commence tout de suite par une ouverture de Berlioz, Le carnaval romain :

Avant de passer à la suite du concert, deux images du jardin prises le 6 septembre 2017 :

Note : la voiture la plus à droite est la mienne, le pare-chocs arrière a été arraché et jamais retrouvé, au premier rang le frigo qui était resté dans le gazebo et qui a été emporté. Ici il n’y a que peu de destructions, la résidence étant protégée par une colline, ce n’est pas le cas du supermarché Simply situé à 800 mètres :

Retournons au concert avec le concerto pour piano et orchestre de Grieg :

Comme dans tout concert il y a un entracte :

Profitons de cet entracte pour écouter et voir My Darlin’ Eileen que YouTube a bloqué dans mon patchwork de rentrée :

Maintenant que l’entracte est terminé, passons au plat de résistance avec Manfred de Tchaïkovski. Cette œuvre comporte quatre mouvements et pourrait être presque considérée comme la cinquième symphonie du compositeur. En effet, Manfred a été créé le 11 mars 1886, la cinquième symphonie (qui devient alors la sixième le 17 novembre 1888) et la Pathétique qui a été créée le 28 octobre 1893 serait alors la septième. Et si l’on veut VRAIMENT aller plus loin, on aurait une huitième publiée en 1957 (donc forcément posthume !) reconstruite par Simon Bogatyrev à partir de partitions abandonnées par Tchaïkovski en 1892 (partitions qui ont été aussi utilisées pour “fabriquer” le troisième concerto pour piano et orchestre).

Mais revenons à Manfred : les quatre mouvements sont : Lento lugubre – Vivace con spirito – Andante con moto – Allegro con fuoco. L’œuvre est dédiée à Balakirev car il l’avait proposée à Tchaïkovski en 1881. Mais 14 ans auparavant Balakirev avait déjà proposé le sujet à Berlioz. Mais ce dernier étant décédé en 1869, le projet était resté dans les tiroirs. La symphonie de Tchaïkovski s’inspire du poème dramatique de Lord Byron. L’orchestre de Galice nous propose ici une version flamboyante, ce qui me fait dire que OUI, en 2024, il y a de très bons orchestres :

UNE PETITE DÉDICACE à mon fils qui est bien loin et qui va très certainement apprécier le morceau suivant :

Pour finir, je dirai que la nature reprend toujours ses droits ! Le lendemain du désastre causé par Irma (des vents à 250 km/h et des tornades qui ont atteint les 300), une plante sortait de terre dans notre jardin. Puis-je vous laisse admirer le travail de mère Nature avec deux vues du jardin sept ans après sans avoir pratiquement rien replanté !

Filoxe

 

 

 

 

 

 

 

 

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