Les patriotes allemands de l’AfD écrasent la CDU en Thuringe ! !

Élections parlementaires régionales : d’où venaient les voix pour l’AfD et le BSW ?

Situation au : 01.09.2024 21 h 53

Comment se fait-il que tant de gens en Saxe et Thuringe aient voté pour un parti classé d’extrême-droite ? Comment l’Alliance Sahra Wagenknecht (BSW) a-t-elle pu gagner aussi vite tant de confiance ? Et combien de voix la BSW a-t-il coûté à l’AfD ?

Analyse par Holger Schwesinger

Plus de 40 pour cent des électrices et électeurs en Saxe, et même plus de 45 pour cent en Thuringe n’ont pas donné selon les estimations leur voix à uns des partis démocratiques établis. Au lieu de cela, ils ont voté pour l’AfD, parti classé dans les deux Länder comme assurément d’extrême-droite par la Direction de la sécurité du territoire. Ou bien ils ont voté pour l’Alliance Sahra Wagenknecht (BSW), parti créé il y a quelques mois seulement et dont les positions politiques sont encore difficiles à évaluer.

Des sondages effectués par infratest dimap sur demande de la première chaîne ARD le jour des élections et les jours précédents fournissent d’intéressantes explications.

Moins de la protestation, plutôt de la conviction

Commençons par l’AfD : dans les deux Länder, elle était déjà très forte aux élections 2019.  En Saxe elle a légèrement gagné des voix en plus selon les extrapolations, en Thuringe une nouvelle fois nettement. Elle y est la force principale. Dans les deux Länder se poursuit une tendance qu’on pouvait déjà discerner il y cinq ans : dans la partie Est de l’Allemagne, l’AfD est de plus en plus perçue comme un parti « normal ». On vote pour elle de moins en moins par protestation et de plus en plus par conviction – avant tout en Thuringe.

L’AfD devant les autres partis en matière de politique sociale

Dans les sondages, cela apparaît de façon particulièrement nette concernant l’attribution dite de compétences – donc la question quant au parti que les gens estiment le plus à même de résoudre certaines tâches politiques. À l’occasion de nombreuses élections parlementaires régionales – à l’Ouest ou à l’Est – l’AfD a progressé en nombre de voix ces derniers temps.

En Saxe et en Thuringe elle se retrouve désormais pour la première fois en première position concernant plusieurs thèmes : outre la politique d’asile et de réfugiés et la défense d’intérêts est-allemands, par exemple également la politique sociale – bien que des critiques lui reprochent d’avoir peu à proposer justement aux personnes socialement faibles. Et entre-temps, du moins en Thuringe même concernant la « méta-question » – quel parti peut résoudre le mieux les principaux problèmes du Land – presqu’à égalité avec la CDU.

Limitation de la migration populaire même hors de l’AfD

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Qu’un parti « d’extrême-droite » pourrait y arriver a longtemps été considéré comme inconcevable après 1945 dans les deux parties de l’Allemagne. Mais en Saxe et Thuringe se renforce une seconde tendance qu’on peut constater depuis un certain temps déjà dans les sondages : la plupart de ceux qui votent AfD trouvent bonne sa position à l’extrémité de droite – ou du moins ne s’en préoccupent pas. C’est ainsi que 87 pour cent des électeurs AfD en Thuringe disent que le fait que l’Afd soit considérée partiellement comme d’extrême-droite leur est indifférent tant qu’elle aborde les thèmes effectifs. En Saxe, ils sont 78 pour cent.

Et un des sujets que l’AfD aborde de manière ciblée est la migration. Certes, les décisions à cet égard sont prises en premier lieu à Berlin et Bruxelles, et non à Dresde et Erfurt, mais pour au moins quelque 20 pour cent des électeurs potentiels c’était quand même le thème déterminant lors de ces élections parlementaires.

La position que l’AfD adopte ici est approuvée même hors de son propre électorat. C’est ainsi que dans les deux Länder fédéraux, environ 60 pour cent des personnes habilitées à voter déclarent trouver approprié le fait que l’AfD veuille restreindre davantage l’immigration de réfugiés de l’étranger – respectivement environ dix pour cent de plus qu’en 2019.

Pas un pur « phénomène de l’Est »

Ce n’est pas toutefois un pur « phénomène de l’Est ». Lors des élections parlementaires régionales en Bavière en automne dernier, près de la moitié des personnes en droit de voter trouvaient eux-aussi appropriée la position de l’AfD concernant les questions migratoires. Et étant donné que l’opinion a généralement changé en Allemagne, on peut partir du principe qu’aujourd’hui, ce chiffre serait plus élevé même en Bavière.

Mais l’AfD n’a atteint des résultats électoraux comme en Saxe et Thuringe ni en Bavière, ni ailleurs lors d’élections parlementaires régionales en Allemagne de l’Ouest. Qu’est-ce qui donc différent en Saxe et en Thuringe ? Outre la « normalisation » croissante du parti à l’Est décrite ci-dessus, le fait que l’attachement à long terme au parti à l’Est est nettement inférieur à ce qu’il est à l’Ouest joue également un rôle. Et des études montrent également que les opinions de droite sont plus répandues à l’Est qu’à l’Ouest – ce dont profite bien entendu l’AfD.

Seuls quelques rares partisans de l’AfD ont encore des problèmes avec Höcke

Le fait que davantage de gens n’y ont plus de problèmes avec des positions d’extrême-droite ressort en particulier de la personne de Björn Höcke, tête de liste de l’AfD en Thuringe, qui est considéré comme le maître à penser et une sorte de « figure de proue » des membres particulièrement de droite au sein du parti. En 2019, 44 pour cent des partisans de l’AfD disaient que Höcke  était trop proche des positions d’extrême-droite pour eux . En 2024, seuls 16 pour cent le disaient encore.

L’AfD a du reste particulièrement gagné en voix dans le groupe des très jeunes électeurs de moins de 24 ans – une tendance déjà apparue aux élections européennes en juin. Elle s’en sort particulièrement mal par contre – surtout en Thuringe – dans le groupe d’âge de ceux qui ont 70 ans et plus. Donc chez des gens nés après-guerre ou à une époque où une dictature d’extrême-droite régnait encore en Allemagne.

(…)

Inquiétude de ne pas pouvoir maintenir le niveau de vie

Ce que l’AfD et la BSW ont en commun : tous deux profitent énormément des craintes et de la mauvaise ambiance actuelle dans le pays. Tous deux ont d’ailleurs misé là-dessus dans la campagne électorale, et il est en outre également reproché à l’AfD d’avoir attisé de façon ciblée les peurs.

Une majorité des gens dans les deux Länder s’inquiètent par exemple d’une possible croissance de la criminalité, d’une arrivée trop massive d’étrangers en Allemagne ou d’une augmentation excessive de l’influence de l’islam.

Et environ la moitié des électeurs potentiels craignent ne pas pouvoir maintenir leur niveau de vie – tendance en forte hausse. Ces soucis sont particulièrement marqués chez les électeurs de la BSW et avant tout de l’AfD.

Il en va de même de l’impression d’une dégradation des conditions de vie dans son propre environnement – donc par exemple l’assistance médicale – au cours de ces dernières années. Chez les partisans des Verts en Saxe, seuls 14 pour cent le disent, à la BSW ils sont 34 pour cent et même 55 pour cent à l’AfD. Mais les électeurs des Verts se rencontrent avant tout dans les grandes villes comme Leipzig ou Dresde – où le réseau médical et hospitalier est dense.

Les disputes dans la coalition en feu tricolore dérangent aussi grandement ses partisans

Et dans quelle mesure les disputes au sein de la coalition nationale en feu tricolore a-t-elle influencé le résultat dans les deux Länder ? En Saxe, ils sont 56 pour cent à dire que l’élection parlementaire était une bonne occasion de flanquer une leçon au gouvernement fédéral, en Thuringe ils sont même 61 pour cent.

Et on ne peut que qualifier de catastrophique l’évaluation du travail du Gouvernement fédéral : dans les deux Länder, plus de 80 pour cent des électeurs sont insatisfaits du travail du Gouvernement fédéral. Et même des partisans des partis de la coalition en feu tricolore sont majoritairement d’avis que le gouvernement se dispute tellement que presque plus rien n’avance dans le pays.

FDP au niveau d’un groupuscule

C’est particulièrement le parti FDP qui est puni pour cela. En Saxe et Thuringe, le FDP a rétréci entre-temps au niveau d’un parti minuscule et pour cette raison, on ne peut plus non plus le citer individuellement dans les sondages.

En comparaison, les Verts et le SPD enregistrent seulement de petites pertes ou peuvent maintenir le résultat de 2019. Ceci étant, il faut dire pour les trois partis du feu tricolore : en comparaison avec l’Allemagne fédérale ou d’autres Länder, leurs résultats en Saxe et Thuringe étaient déjà extrêmement mauvais en 2019.

La CDU profite de la volonté d’empêcher l’AfD

Et qui a profité de la faiblesse des partis de la coalition en feu tricolore ? Un coup d’œil sur les transferts d’électeurs montre que ce sont en premier lieu la CDU et la BSW, dans une moindre mesure également l’AfD.

La CDU – qui se voit confirmée par le résultat des élections parlementaires régionales – profite fortement à cet égard de ceux qui ne veulent pas s’accommoder d’un tel renforcement d’un parti d’extrême droite dans un Land fédéral. Un peu plus de la moitié de ceux qui ont coché les chrétiens-démocrates en Saxe et Thuringe disent dans les sondages de infratest dimap : « Je vote uniquement CDU pour que l’AfD n’acquière pas trop d’influence. »

Traduction de Jean Schoving pour Résistance républicaine

https://www.tagesschau.de/inland/innenpolitik/analyse-wahlen-sachsen-thueringen-100.html

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8 Comments

  1. Commentaire avalé à 18H45, j’ai cru pouvoir écrire le mot que le robot n’aime pas.

      • Bonsoir@Antiislam,
        Le commentaire a été récupéré, c’est celui de 18H44.
        Le mot soc*** fait disjoncter le robot.

  2. Les néonazis sont purement de souche ZOZIALISTE ou NAZIONAL-ZOZIALISTE COMME L’etaient Hitler et Mussolini , le SEUL ET STRICTEMENT inventeur du Facisme , Mussolini fils de purs et durs socialiste inventa le Facisme ,.les fatchés ou fatchis en vieil italien etaient les groupes de chemises noires qui parcouraient les campagnes pour pousser vers 1935 a 38/39 les electeurs a voter pour Mussolini l’inventeur du dit facisme DONC il faudrait que les abrutis incultes parce qu’il y en a marre une fois pour toute SACHENT QUE LE FACISME EST BIEN 100000000000000000000000000000000 % PUREMENT ET DEFINITIVEMENT SO-CIA-LIS-TE donc 1000000000000000000000000000000000 % DE GAUCHE , identique au communisme , marxisme leninisme , mechanconisme etc etc Pu……n cette manie de culpabiliser en inversant l’histoire de l’europe …….!!!!!

    • Bien entendu, d’ailleurs les héritiers des chemises noires de Mussolini sont les blackblocs, tout vêtus de noir, et les antifas autoproclamés.
      Le nazisme et le fascisme, sont des branches du socialisme.
      Je me demande ce qu’on apprend aux élèves.
      L’inversion accusatoire pour créer la confusion, et ça marche !!

  3. Il serait temps que cesse enfin la mystification selon laquelle les opposants à l’immigration/invasion seraient d’extrême droite et limite néonazis…C’est maintenant le seul et dernier argument des immigrationnistes fous, Attal et Manu le papouilleux en tête!

    • Les partis qualifiés par la doxa comme « d’extrême droite » d’Europe ne peuvent pas être nazis puisqu’ils visent à la décolonisation des Peuples Premiers blancs du continent comme la gauche des années 50 et 60 visait à la décolonisation de l’Algérie et de l’Indochine. Ils sont donc la gauche de 2024 fille de la gauche des années 60.

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