Que faire des 40 000 fondamentalistes voulant installer le Califat rassemblés à 120 km ?

Islamisme légaliste : source de malheur

À bas le terrorisme. Oui. Mais qu’en est-il des 40 000 fidèles fondamentalistes d’Ahmadiyya, qui veulent instaurer le califat ? Et qui se sont rassemblés à 120 kilomètres à peine à Mendig ?

Alice Schwarzer pose la question.

Le rassemblement de la communauté Ahmadiyya à Mendig.

Indignation gigantesque. À expulser. Interdire les couteaux ! Renforcer les effectifs de police ! Pourquoi pas ? Mais cela sert-il à quelque chose ? Non, pas vraiment. Car entre les mains de ces combattants de Dieu, qui rêvent de la mort en martyre et du paradis (y compris les 70 vierges), chaque objet peut se changer en outil meurtrier : couteau de cuisine, bouteille, automobile etc. Ce qu’il faut combattre, c’est ce que ces jeunes hommes ont dans la tête. À Solingen, des gens faisaient la fête, sur les photos de la rencontre Ahmadiyya, on voit exclusivement des hommes.

LA HAINE DES FEMMES EST LE POINT NOIR DE CETTE FACON DE PENSER D’HOMMES SOMBRES

Les relativement rares personnes envoyées par l’EI et qui viennent déjà ici avec des intentions de meurtre devraient être découvertes plus tôt déjà et arrêtées aux frontières. La majorité, ce sont ceux qui se radicalisent seulement en Allemagne, dans la mosquée d’à côté ou sur Internet. Ils doivent et peuvent être reconnus. La police y arrivera-t-elle ? Non, car ce n’est pas son devoir. Seuls le peuvent les travailleurs sociaux et les aides, l’environnement qui a à faire avec les réfugiés. Sont-ils formés à cela ? Non. Y sont-ils tenus ? Non. Bien au contraire, plus d’un de ces aides de bonne foi continue à croire que le comportement antidémocratique et misogyne de certains migrants est la simple expression « d’autres mœurs » et qu’il faut respecter cela.

Ce dont nous avons besoin, ce sont des cours sur l’État de droit et l’égalité des sexes. La haine des femmes est le point noir de cette façon de penser d’hommes sombres. Et des cours d’allemand, également pour les femmes. Tout cela est associé à des conditions et justement aux réfugiés. Celui qui n’intériorise pas nos valeurs démocratiques centrales ne peut pas vivre avec nous (cf. EMMA 6/2015).

Mais le sol sur lequel la radicalisation de ces hommes au beau milieu de l’Allemagne prospère, c’est le dit « islamisme légaliste ». EMMA informe à ce sujet depuis des décennies. Ce sont des organisations et ces associations qui veillent certes à ne pas se faire remarquer de façon désagréable, mais dont la manière de penser et les convictions ne pourraient pas être plus radicales, plus antidémocratiques ni plus anti-humanitaires et misogynes. Vers l’extérieur, ils bouffent de la craie, vers l’intérieur, ils veulent supprimer la démocratie et construire l’autorité islamiste, y compris en Occident. De la même manière que le mouvement quasi sectaire Ahmadiyya, qui veut remplacer la démocratie par le califat.

La rencontre des plus de 40 000 partisans le même week-end que le drame de Solingen, à Mendig, une petite ville de Rhénanie-Palatinat, a constitué la plus importante rencontre de musulmans fondamentalistes en Europe. À Hambourg, le groupe « Muslim Interaktiv » avait déjà répété en mai de cette année la révolte avec le cri de guerre « Le califat est la solution ». Donc un califat en lieu et place d’un gouvernement élu démocratiquement. Le ministre de l’Intérieur Nancy Faesr était-elle là-aussi tellement indignée ? A-t-elle enfin réagi en matière d’islamisme légaliste ?

Les experts sont unanimes depuis longtemps à estimer que l’« l’islamisme légaliste » était bien plus dangereux que celui terroriste. L’islam terroriste est certes plus dramatique, car il y a toujours beaucoup de morts. Mais l’islam légaliste sape avec un sourire courtois les musulmans vivant ici, les radicalise et viole l’État de droit allemand. Sans islamisme légaliste, point de terrorisme au quotidien au beau milieu de l’Allemagne. Car sans ces souffleurs d’islamisme, l’ensemble du climat social serait différent. Personne ne mettrait immédiatement en garde de manière intimidante contre l’« islamophobie et le racisme » en cas de critique (justifiée) de l’islam politique. Personne ne trouverait normal que des femmes en Allemagne se promènent profondément voilées dans les rues, effacées en tant qu’individu. Et aucune ministre de l’Intérieur ne mettrait en garde contre la « séparation » plutôt que le terrorisme. Séparation de qui et séparation de quoi, en fait ?

POURQUOI CONNAISSONS-NOUS TOUJOURS LES AUTEURS, MAIS JAMAIS LES VICTIMES ?

Car dans ce cas, personne ne suggérerait du matin au soir aux Allemands à mauvaise conscience que ce serait normal, voire vertueux et agréable à Dieu de voiler les femmes sous des étoffes. Car sinon, elles attirent d’autres hommes. Mais pas uniquement en Allemagne, les hommes au XXIe siècle ne sont pas des animaux qui se ruent sur les femmes qui montrent leurs cheveux. Pourquoi acceptons-nous cette image de l’homme !?

L’activiste d’Ahmadiyya, Khola Maryam Hübsch, a écrit une fois que dans le cas où des femmes musulmanes se décidaient « à contribuer à une neutralisation de l’espace public par leurs vêtements, ceux-là pourraient également constituer un acte d’émancipation ».

Veulent-ils se moquer de nous ? Non seulement les Iraniennes qui risquent leur vie quand le voile ne fait que glisser, remercient de tout cœur pour cette propagande et son acceptation par une fausse tolérance.

Et qu’on me permette encore une question : pourquoi connaissons-nous toujours l’auteur de l’attentat, son visage et son lieu d’origine ? Mais pourquoi ne connaissons-nous pas les victimes ? Leurs noms ? Leur univers ? Pourquoi ne pouvons-nous voir leur visage ? Les victimes doivent-elles avoir honte d’être devenues des victimes ? Ou bien ne devrions-nous pas les garder plutôt en mémoire, au lieu de les rendre invisibles ?

Traduction de Jean Schoving pour Résistance républicaine

https://www.emma.de/artikel/legalistischer-islamismus-quelle-des-uebels-341265

 

Note de Christine Tasin

J’ai rencontré la féministe historique allemande Alice Schwarzer à l’anniversaire d’une amie commune, la grande féministe Anne Zelensky, il y a quelques années… le moins que l’on puisse dire est que nous avons échangé des mots qui n’avaient rien de doux malgré les qualités et les engagements d’Alice.

Ce que je lui reproche ? Dois-je dire reprochais ? La réalité va-t-elle enfin lui desciller les yeux ? Elle ne voyait aucun problème avec l’islam, qu’elle distinguait de l’islamisme et du fanatisme. Erreur fatale dans toute l’Europe  et dont nous n’avons pas fini de payer le prix. Elle croit encore aux mirages de l’intégration…et ne s’intéresse vraiment qu’au voile des femmes, se gardant de critiquer l’islam…

https://resistancerepublicaine.com/2019/06/27/tant-que-les-feministes-comme-alice-schwarter-exonereront-lislam-de-tous-les-maux-les-femmes-degusteront/

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