Les mêmes qui ont peur de chasser les Turcs de Chypre veulent faire plier l’Ours russe

C’est tout simplement grotesque.

Koursk, c’est l’ultime soubresaut d’une armée ukrainienne à l’agonie.

Les 1 000 km2 de territoire russe conquis provisoirement par les Ukrainiens, cachent leur recul généralisé sur l’ensemble du front du Donbass, qui s’étend sur 1 000 km. L’heure de l’effondrement ukrainien approche. Partout les Russes avancent, avec en ligne de mire Kramatorsk, la capitale de l’oblast de Donetsk, ainsi que le QG ukrainien dans le Donbass.

Ce que gagnent les Ukrainiens à Koursk, ils le perdent à Koupiansk, Svatove, Tchassiv Yar, Pokrovsk ou Vouhledar, comme nous le rappelle Régis Le Sommier dans le JDD.

Depuis le 6 août, la poussée russe s’est accentuée dans le Donbass, rendant dérisoire l’incursion kamikaze sans lendemain des Ukrainiens dans la région de Koursk. 

Car pour lancer cette opération très médiatisée, Kiev a dû dégarnir le front du Donbass. Autant dire que le bilan final sera des plus catastrophiques pour Zelensky, qui crie victoire en cachant la triste réalité à son peuple.

Oui, les Russes ont été surpris.

Oui, ils ont cru à tort que leur territoire resterait un sanctuaire inviolable.

Oui, la reconquête du territoire perdu sera longue et difficile, avec la présence de nombreux civils qui interdisent une riposte écrasante et immédiate.

Mais qui peut croire qu’une armée exsangue peut envahir impunément un confetti de l’immense Russie, qui s’étend sur 17 millions de km2 ?

Zelensky n’a plus de soldats, Poutine pourrait en aligner des centaines de milliers supplémentaires.

L’industrie de l’armement russe produit davantage d’obus et de missiles que l’ensemble des pays de l’Otan. Quant à l’avance technologique russe, elle ne cesse de s’affirmer depuis des années, tandis que l’Occident s’est endormi sur ses lauriers en voulant récupérer les dividendes de la paix depuis 1990.

Sur le plan économique, la Russie ne cesse d’étonner la Banque mondiale et le FMI, avec des performances bien meilleures qu’en Europe, malgré une bonne douzaine de trains de sanctions occidentales antirusses.

Rappelons que si l’UE n’a ni idées ni pétrole, Poutine quant à lui est assis sur un pactole géologique estimé à 54 000 milliards de dollars. Il peut aussi compter sur ses ingénieurs pour lui concocter les armes du futur. On est loin de l’armée soviétique de 1990.

De son côté, Zelensky ne peut que tendre la sébile, l’Ukraine n’étant plus qu’un champ de ruines qui ne survit que par l’aumône de l’Occident depuis trente mois.

Ajoutons que depuis le 6 août, nous assistons à un déluge de niaiseries médiatiques, dignes des plus gros bobards de nos experts des plateaux TV, assénés depuis deux ans et demi.

Pour certains torchons de la presse anglo-saxonne, nous vivons un tournant de la guerre et l’Ukraine peut gagner grâce au soutien sans faille de l’Occident. La presse anglaise a aussi son lot de crétins.

Ces illusionnistes se gardent bien de donner les terribles chiffres de la guerre.

Chaque jour, Kiev perd entre 1 000 et 1 500 soldats tués au combat, et autant de blessés graves.

Depuis le début de l’offensive russe, ce sont plus de 500 000 soldats que Kiev a laissés sur le terrain. Trois armées ukrainiennes ont été décimées sous le feu de l’artillerie et de l’aviation russes. Hécatombe à laquelle il faut ajouter les blessés.

L’incursion suicidaire voulue par Zelensky et soutenue par l’Otan a eu pour effet immédiat de mettre fin aux espoirs de négociations de paix. 

Dans cette aventure qui s’annonce des plus sanglantes pour Kiev, la tête pensante c’est l’Otan, qui nie toute participation, et la chair à canon, c’est le peuple ukrainien. Un grand classique.

L’orgueilleuse armée américaine ayant perdu toutes ses guerres contre des va-nu-pieds depuis 1945, je la vois mal s’engager sur le terrain face aux Russes, qui ont désormais trente mois de guerre de haute intensité dans leur paquetage.

Mais Zelensky s’obstine. À croire que le guignol de Kiev, que l’Occident n’a cessé de déifier malgré ses turpitudes, veut prolonger la guerre pour profiter encore de la manne occidentale, une pluie de dollars qui atterrit sur les comptes off-shore des oligarques ukrainiens, lesquels ne savent plus où placer leurs millions, c’est à dire nos millions.

Les 200 milliards déversés sur Kiev ne sont pas perdus pour tout le monde. On n’a jamais vu une poignée de dirigeants bâtir des fortunes colossales aussi rapidement, sur le dos de leur peuple.

Tous ces rapaces sans foi ni loi bénissent la guerre, bien loin des tranchées et des obus qui pulvérisent leurs soldats. C’est aussi cela la juste guerre pour défendre un pays mafieux contre l’agresseur russe. La plus belle arnaque du moment, au nom du droit international.

La priorité de Poutine est de chasser l’ennemi hors de Russie et de lui faire payer l’addition au prix fort, car pour le Tsar, cibler les populations civiles est impardonnable. Moscou juge qu’il s’agit d’une agression terroriste menée avec le soutien de mercenaires étrangers.

Des milliers de soldats ukrainiens seront tués ou capturés. Se rendre ou mourir.

Depuis le 6 août, Kiev a perdu plus de 3 000 soldats dans l’offensive de Koursk, tués et blessés. Et sur l’ensemble du front, en 24 heures, ce sont 1 200 Ukrainiens qui ont été tués et 1 450 blessés (Marc Legrand)

Zelensky rêve d’un engagement total de l’Otan à ses côtés. Toutes les provocations sont bonnes pour pousser l’Ours russe à une riposte colérique et démesurée qui embraserait la planète. À ce jour, il a échoué. 

Espérons que l’incursion des troupes ukrainiennes en Russie précipitera la fin des hostilités et que Kiev se retrouvera à bouts de forces plus tôt que prévu.

Ce que Kiev et l’Otan auront gagné avec cette expédition kamikaze, c’est une prochaine capitulation du régime ukrainien aux conditions du Tsar. Pas de négociations après cette attaque contre des cibles civiles.

L’Europe, devenue une colonie des États-Unis et extrêmement divisée, en sortira encore plus affaiblie, incapable d’avoir une diplomatie souveraine et une défense crédible.

Car l’Europe de la défense, c’est une farce grotesque qui restera dans les tiroirs. Toute l’Europe achète américain en croyant naïvement bénéficier du parapluie nucléaire US. Comme si l’Oncle Sam allait se suicider parce que l’un de ses alliés a pris une bombe nucléaire tactique sur une de ses bases militaires. Soyons sérieux, la Russie n’est pas le Japon de 1945.

Elle possède plus de têtes nucléaires que toutes les puissances atomiques réunies.

Le parapluie nucléaire américain et la protection de l’Otan ne sont qu’un leurre. Ce sont les arguments de Washington pour vendre ses F-35  aux plus naïfs. Si les États-Unis ont choisi de mener une guerre par procuration sur le dos des Ukrainiens, ce n’est certainement pas pour se risquer à affronter la puissante Russie afin de défendre l’Europe.

Une guerre nucléaire Otan/Russie parce que Poutine aurait rasé une base polonaise ou roumaine ? Je n’y crois pas.

Qu’on m’explique pourquoi l’Otan et l’Europe tolèrent  l’occupation illégale de la moitié Nord de Chypre par les Turcs depuis 1974,  sans la moindre réaction. Si l’Otan a peur des Turcs, ce n’est pas pour aller se frotter à l’Ours russe.

Le droit international et le respect des frontières, c’est à la tête du client.

De Gaulle avait compris cela depuis longtemps, en voulant bâtir sa propre force nucléaire, rendant la France indépendante et souveraine.

Côté russe, il se dit beaucoup de choses sur cette incursion dans la zone de Koursk. On réclame des têtes, mais ce sera pour plus tard.  En attendant, pour les faucons du Kremlin, l’heure est sans doute venue de couper enfin la tête du serpent et de mettre fin à cette guerre qui n’a que trop duré.

Seul Poutine a la réponse.

Jacques Guillemain

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