Un jour après la fermeture du Centre islamique de Hambourg Islamisches Zentrum Hamburg (IZH) dans la Mosquée bleue, (voir https://resistancerepublicaine.com/2024/07/26/enfin-la-mosquee-bleue-centre-islamique-de-hambourg-est-fermee/) mosquéquelque 300 personnes se sont rassemblées devant le lieu de culte jeudi soir. Ils répondaient ainsi à un appel sur les réseaux sociaux et ont prié ensemble le long de l’avenue Schöne Aussicht – directement devant la mosquée.
À cette prière de protestation ont participé non seulement des musulmans de Hambourg, mais également d’autres régions comme par exemple le Harz. Les participants disaient eux-mêmes que cette cérémonie n’était pas une manifestation mais une prière. D’ailleurs, aucune pancarte n’a été brandie. La police était présente avec un effectif imposant, à titre préventif. La manifestation s’est déroulée dans le calme. Après la prière, les participants sont repartis en petits groupes.
Déception après la fermeture de la Mosquée bleue
De nombreux musulmans sont déçus. L’islamisme leur est majoritairement étranger, mais ils ont perdu leur patrie religieuse. Et même s’il existe 40 autres mosquées à Hambourg, c’est plus qu’un simple bâtiment dont il est question ici. « C’est, je pense, la patrie spirituelle, là où on a grandi dans la communauté, où on a appris et pratiqué la religion dès l’enfance », a déclaré au journal NDR Hambourg, Fatih Yildiz, du Conseil des communautés islamiques à Hambourg. Dans la mosquée, on aurait aussi célébré des fêtes comme les mariages, elle serait donc de ce fait un endroit où on se sentait chez soi. « En être exclu à présent est pour beaucoup de gens très difficile et absolument incompréhensible », d’après Yildiz. Dès le lendemain de la fermeture, les premières affiches de protestation étaient accrochées au grillage de la Mosquée bleue. Mais elles ont à nouveau été retirées par la police.
SPD : la mosquée pourrait à nouveau être utilisée après l‘enquête
Selon le SPD, une solution pourrait intervenir dès que l’enquête après la razzia sera close. « Étant donné que toute l’action n’était pas dirigée contre l’exercice du culte religieux dans cet endroit, selon les déclarations du ministère de l’Intérieur, mais contre le centre IZH en tant qu’exploitant, je peux bien entendu m’imaginer aussi bien que la pratique de la religion y sera assurée d’une certaine façon et de l’autre côté, que cela s’effectuera en compagnie de beaucoup d’acteurs », a déclaré Ekkehard Wysocki, porte-parole religieux et politique du SPD.
La Sécurité du territoire surveille « très attentivement » les islamistes
Pour la Direction de la sécurité du territoire de Hambourg se pose en ce moment prioritairement la question de savoir ce que la scène islamiste va faire désormais. Il n’est pas encore clair si le IZH possède encore des structures cachées ou bien s’il en cherche de nouvelles. Mais dans un premier temps, il a perdu sa jambe d’appui la plus importante. « C’est un coup sérieux porté à la scène. Ce nonobstant, des islamistes iraniens et chiites que nous garderons à l’œil continueront quand même à exister », dit Marco Haase, porte-parole de la Direction de la sécurité du territoire de Hambourg. La Sécurité du territoire continuera à observer très attentivement l’évolution de la situation et en informera le domaine public chaque fois que ce sera possible.
Téhéran convoque l’ambassadeur à la suite de la fermeture du centre IZH
Dès mercredi, les dirigeants à Téhéran, la capitale iranienne avaient convoqué l’ambassadeur d’Allemagne, manifestement par mécontentement à cause de la fermeture du IZH. Certains craignent que le régime des mullahs n’ordonne des actes de vengeance. Bijan Djir-Sarai, secrétaire général du parti FDP a déclaré ceci à la chaîne de télévision ARD : « Ce régime a déjà été très actif par le passé, tant en Europe que hors de l’Europe, quand il s’agissait de rendre muet ou de menacer avant tout des adversaires politiques. C’est pour cela que je tiens du moins pour très vraisemblable qu’on examine ici également la possibilité d’actions de cet ordre – et qu’elles soient mises à exécution.
Traduction de Jean Schoving pour Résistance républicaine
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