Le communautarisme se porte bien ! Une véritable marée humaine (on parle de 100 000 personnes) s’est donnée en spectacle de la porte de La Villette à République sur fond de musique techno, en ce samedi 29 juin 2024, veille des élections législatives.
Mais un problème se pose d’emblée : le caractère fortement politisé de la manifestation est-il compatible avec le code électoral qui proscrit toute propagande, à moins de 24 heures avant le jour du scrutin ?
En effet, le premier alinéa du paragraphe II de l’article 3 de la loi du 6 novembre 1962 rend applicable à cette élection les articles L. 47 et suivants du code électoral, relatifs à la propagande.
L’article 10 du décret du 8 mars 2001 dispose que : « La campagne prend fin la veille du scrutin à zéro heure. ».
La présence de Jean-Luc Mélenchon, grand maître de la France Insoumise, la présence d’élus arborant l’écharpe tricolore, les slogans haineux et décomplexés à l’encontre de Jordan Bardella et les incitations publiques à voter pour l’extrême gauche posent un sérieux problème quant au respect du code électoral à la veille des législatives. Tous les ingrédients de la France Insoumise étaient présents, du soutien à la Palestine à l’appel à l’abolition des frontières, en passant par la convergence des luttes…
Ces pressions sur l’électorat, à moins de 24 heures du scrutin, sont probablement illégales. Le calendrier des élections aurait dû inciter la préfecture de police à interdire cette manifestation, quitte à proposer aux organisateurs une autre date. Faut-il y voir une complicité entre les pouvoirs publics et le lobby LGBTQ+ ?
La marche était placée sous le signe de la lutte contre la transphobie.
On a un peu de mal à y croire. Personne n’est dupe du fait que ce nouvel enjeu militant a essentiellement pour but de permettre au lobby LGBTQ+ de continuer d’exister et surtout de conserver ses privilèges. Il est vrai que le lobby anti- SIDA (AIDES, SIDACTION, ACT-UP…) bat de l’aile après avoir été le fer de lance du mouvement gay et lesbien pendant des décennies. Si toute structure a vocation à perdurer dans le temps, elle ne doit pas pour autant perdre son âme. Le droit à l’indifférence, qui mettrait fin au communautarisme, est le pire ennemi des militants. Il faut donc toujours trouver de nouvelles causes. Les mouvements féministes sont confrontés au même défi ! Il ne s’agit pas pour autant de nier la légitimité du combat que peuvent mener certaines personnes « en transition de genre », ni de nier le soutien dont elles peuvent avoir besoin et que la société peut leur apporter, eu égard à ses moyens. De là à faire l’apologie du transgenrisme et à l’instrumentaliser, c’est autre chose !
Le lancement de la manif fut émaillé de plusieurs incidents qui en disent long sur la politisation de l’événement : les Gay Patriotes (mouvement EROS) sont virés de la manif. Mila est enfarinée et exfiltrée et Vincent Lapierre est à nouveau agressé. On lui vole purement et simplement sa caméra : une épuration manu militari de la part de ceux et celles qui se vantent d’être les défenseurs de la démocratie et des « valeurs de la République ».
https://x.com/Psyhodelikus/status/1807024704206590439
On est loin des ambiances festives des années 2000 qui ne se traduisaient pas par de telles agressions.
Quelques moments musicaux sympathiques cependant…
En dépit d’une homogénéité de façade, on avait affaire à des acteurs bien différents :
Les associations homosexuelles que l’on qualifiera de « canal historique »
Le MAG (mouvement d’affirmation des jeunes LGBTQ+) l’association Kontact (de parents de gays), l’APGL (parents gays), le Beit Haverim, HES (Homosexualité et Socialisme, un dinosaure créé sous Mitterrand pour chapeauter le mouvement gay), ACT-Up, AIDES, SIDACTION, SOS Homophobie, TÊTU, Le Refuge, le Centre LGBTQ+ de Paris et même Gay Lib, association plutôt à droite dans laquelle sévissait dans les années 2000 un certain Sébastien Chenu.
À noter une association plus récente du nom de Shams qui s’adresse aux LGBTQ+++ du Maghreb et du Moyen-Orient. Tout un programme !
Les sympathisants racoleurs, heureux de se faire un peu de publicité : Amnesty International, Sud Éducation, CGT, CFDT, FSU (fédération syndicale unitaire de l’enseignement), L’Oréal et quelques entreprises publiques qui pensent être dans le camp du bien, comme Air France, l’Institut Pasteur (et pardon pour tous celles que j’oublie ! )
Les infiltrés politiques comme La France Insoumise de Mélenchon, les Écolos, les Jeunes Communistes ou les Antifas, professionnels autoproclamés de la lutte contre le fascisme.
Les idiots utiles comme les « Gouines pour Gaza », les Poutinophobes, ou certains Juifs de gauche que le bellicisme pro-palestinien ne semble pas émouvoir !
Enfin les électrons libres (et ils étaient nombreux) : des décalés qui se promenaient encore avec des masques anti-covid, ou des folles exubérantes qui prenaient du plaisir dans la transgression vestimentaire ! Au moins, dans la morosité ambiante, cela mettait un peu de piment !
Au passage, il a beaucoup été question de santé pendant la manif : santé des malheureux migrants, menacés d’être privés de soins, menaces sur la prise en charge des transitions de genre, recrudescence du SIDA et des MST, mais rien sur la dictature sanitaire, rien sur les privations de liberté, rien sur la réintégration des suspendus, rien sur les mensonges concernant les effets secondaires des faux vaccins ! Comme si tout cela n’avait jamais existé. En fait, on voit bien que Macron et sa clique ont plutôt été épargnés !
En résumé, une jeunesse hors-sol qui ignore qu’elle fait le jeu des mondialistes et dont le faible niveau de conscience politique interroge. Faudra-t-il des événements tragiques pour qu’elle retrouve un jour le sens des réalités ? En attendant, le wokisme a encore de beaux jours devant lui !
Hector Poupon
Crédits photo Riposte Laïque
https://ripostelaique.com/marche-lgbt-avec-melenchon-et-la-palestine-contre-bardella-et-poutine.html
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